Connor Bedard CHI

CHICAGO – Connor Bedard est beaucoup plus à l’aise au camp d’entraînement des Blackhawks de Chicago cette année, à la suite d’une saison morte plus paisible que la précédente, quand il venait d’être sélectionné au premier rang du repêchage 2023.

« Je n’ai donné aucune entrevue pendant quelques mois, ce qui est incroyable », a lancé en riant le joueur de centre de 19 ans vendredi, au deuxième jour du camp d’entraînement. « Je me sens beaucoup plus prêt à être ici. L’enthousiasme était présent l’an dernier, mais je pense que je me sens plus détendu. »

Même si tous les projecteurs étaient tournés vers lui, Bedard a connu une excellente saison recrue avec 61 points (22 buts, 39 passes) en 68 matchs. Il a joué en moyenne 19:47 par rencontre, un sommet chez les attaquants des Blackhawks et au quatrième rang de l’équipe, derrière les défenseurs Seth Jones (25:29), Alex Vlasic (21:29) et Connor Murphy (19:50).

Bedard a remporté le trophée Calder en juin à titre de recrue de l’année dans la LNH. Cette paix intérieure devrait l’aider à bâtir sur la dernière campagne.

« J’ai l’impression qu’il a un peu moins de poids sur les épaules », a souligné l’attaquant Taylor Hall. « Cette année recrue est derrière lui et elle s’est très bien déroulée. Il a extrêmement bien produit offensivement.

« Je sais que je m’étais senti comme ça après ma première année aussi. Je pouvais prendre une bonne respiration parce que je savais à quoi m’attendre. Je savais à quoi ressemblerait le camp d’entraînement. Des choses simples comme connaître l’entraîneur au conditionnement physique, savoir comment te comporter hors de la glace, savoir où tu habites et connaître la ville. Je vois qu’il est plus à l’aise, tout en sachant que notre équipe ira aussi loin que lui. Mais je pense qu’il est enthousiaste. »

La dernière saison a été satisfaisante pour Bedard, mais pas pour les Blackhawks (23-53-6), qui ont terminé au huitième rang de la section Centrale.

« C’était frustrant », a admis Bedard lors de la Tournée des médias nord-américaine des joueurs de la LNH à Las Vegas plus tôt ce mois-ci. « Nous avons perdu beaucoup de matchs l’année dernière, et ça devient pesant. Pour moi, ç’a été très difficile. Même durant l’été, ç’a été une grande motivation. »

DAL@CHI: Un tir parfait de Bedard en A.N.

Bedard est donc retourné à la maison à North Vancouver, en Colombie-Britannique, et il a « travaillé sur ma vitesse et tout le reste. »

« Notre groupe à l’entraînement à Vancouver durant la saison morte est tellement compétitif, a-t-il ajouté. Nous disputons toujours de petits matchs à 3-contre-3, ou peu importe le format. Nous tentons d’utiliser notre cerveau le plus possible dans notre façon de patiner et de nous entraîner, afin que ça ressemble le plus possible à un vrai match. Ça t’aide une fois que tu arrives au camp et que tu disputes des matchs. »

Bedard s’est mis beaucoup de pression sur les épaules la saison dernière. À certains moments, il effectuait de doubles présences ou allongeait ses présences pour tenter de réussir un gros jeu dans les moments opportuns. Les nombreux blessés des Blackhawks n’ont pas aidé non plus. Bedard lui-même a raté près de six semaines d’activités en raison d’une fracture à la mâchoire subie contre les Devils du New Jersey le 5 janvier. Il a probablement ressenti le besoin d’en faire trop.

Aujourd’hui, les Blackhawks ont plus d’expérience avec l’acquisition de nombreux vétérans sur le marché des joueurs autonomes : les attaquants Tyler Bertuzzi, Teuvo Teravainen, Pat Maroon et Craig Smith, les défenseurs TJ Brodie et Alec Martinez ainsi que le gardien Laurent Brossoit. Ils vont également retrouver les services de l’attaquant Taylor Hall, qui sera de retour après avoir été limité à 10 parties la saison dernière en raison d’une opération à un genou en novembre. Tout ça devrait enlever un peu de pression à Bedard.

« Regardez autour du vestiaire. Il y a plusieurs joueurs qui peuvent lui enlever une partie du fardeau, n’est-ce pas? », a demandé le capitaine Nick Foligno. « Il n’a pas toujours à être le joueur qui va effectuer le jeu décisif. Nous avons acquis Teuvo Teravainen, un excellent joueur, et Tyler Bertuzzi. Taylor Hall. Il y a beaucoup de bons joueurs dans ce vestiaire qui peuvent prendre une partie de la pression d’être le meilleur.

« Il va déjà vouloir être le meilleur, mais ne pas avoir à faire la différence chaque fois sur la glace va permettre au jeu de venir à lui un peu plus. C’est emballant. Il n’aura pas à jouer des minutes de fou et il pourra être protégé dans certains aspects du jeu, afin que ses habiletés et son talent ressortent. Il se place toujours au bon endroit sur la glace. J’ai hâte de voir ce qu’il va faire. »

Bedard est un peu plus vieux, un peu plus sage et il connaît beaucoup mieux la LNH. Il est prêt à tout mettre en application dans l’espoir de connaître une saison encore meilleure.

« C’est génial d’avoir cette année derrière moi, a-t-il dit vendredi. Quand tu es une recrue, tout a un plus grand enjeu aux yeux des gens à l’extérieur. J’ai hâte de disputer une autre saison. »

*Avec la contribution du chroniqueur NHL.com Nicholas J. Cotsonika.

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