Si les Penguins ont encore eu le dessus aux chances à forces égales lors du quatrième match (16 contre 10), le Lightning a tout de même réussi à émousser un peu les attaques de la bande à Sidney Crosby. Reste qu'avec un pareil avantage aux chances de marquer, la pression reste forte sur Andrei Vasilievskiy, mais on lui donne quand même un peu d'air en s'assurant que les chances surviennent une fois la défensive installée devant lui, ce qui permet au moins de nettoyer les dégâts une fois le premier arrêt effectué.
Pour avoir tenu ce genre de statistiques l'an dernier lors de la série contre les Canadiens de Montréal, j'ai pu constater que le Lightining avait alors adopté le même genre de « rope-a-dope » (excusez l'anglicisme). Avec Ben Bishop dans les buts, la formule était encore plus efficace! Mais la méthode n'avantage pas que les gardiens du Lightning. Ondrej Palat et, surtout Nikita Kucherov et Tyler Johnson, peuvent de cette façon utiliser pleinement leur vitesse en entrée de zone offensive.
Pittsburgh aussi tente de s'ajuster
Il semble bien que ce soit donc sur le plan tactique, bien plus que sur celui des confrontations, que se font les ajustements lors de cette série. Les Penguins ne sont manifestement pas dupes de la tactique du Lightning et on doit considérer qu'on adapte graduellement le jeu de l'équipe à cet effet.
Concrètement, cela se manifeste par un renversement marqué dans une phase bien précise du jeu, soit les sorties de zone à forces égales. Au cours des deux premiers matchs, les Penguins sortent de leur territoire en contrôle de la rondelle un peu plus souvent qu'ils ne la dégagent. Ce bilan va graduellement verser dans le négatif, en partie le résultat d'une avance confortable protégée au cours du troisième match (on voit le même mouvement chez le Lightning dans les deux matchs où ils ont l'avance). Mais le quatrième match montre que, même en tentant de revenir de l'arrière pour l'essentiel de la rencontre, les Penguins ont continué à dégager leur territoire plus souvent.