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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Rangers de New York.
Les Rangers n'auraient pu être plus clairs. À une époque où l'idée d'une reconstruction fait peur à plusieurs équipes, le président de l'équipe Glen Sather et le directeur général Jeff Gorton ont écrit une lettre annonçant leurs intentions aux partisans, à quelques semaines de la dernière date limite des transactions.
« À l'approche de la date limite des transactions et de la saison morte, nous concentrerons nos efforts pour ajouter de jeunes joueurs compétitifs qui combinent vitesse, habiletés et caractère, ont-ils écrit. Cela pourrait signifier la perte de visages familiers, de joueurs que nous aimons et que nous respectons.
« Notre promesse est que notre plan sera motivé par un seul objectif : nous assurer que nous bâtissons sur de bonnes bases pour redevenir une équipe qui aspire aux grands honneurs. »

Le changement avait été annoncé et il a été brutal. Ryan McDonagh, J.T. Miller ont été échangés au Lightning, Rick Nash et Nick Holden ont été envoyés à Boston, Michael Grabner a pris le chemin du New Jersey et Ryan Graves, celui du Colorado.
En retour, les Rangers ont acquis les attaquants Vladislav Namestnikov, Brett Howden, Ryan Spooner, Matt Beleskey, les défenseurs Libor Hajek, Ryan Lindgren, Yegor Rykov et Chris Bigras ainsi qu'une poignée de choix au repêchage.
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Cette saison sera probablement celle des expériences puisque plusieurs de ces acquisitions en seront à leur première année complète à New York. Ce sera aussi le cas de l'entraîneur-chef David Quinn, qui a obtenu le poste après qu'Alain Vigneault eut écopé pour la première absence des Rangers en séries depuis 2010.
Quinn a beaucoup d'expérience avec les jeunes puisqu'il a dirigé la formation de l'université de Boston entre 2013 et 2018, une pépinière de talent pour la LNH.
Les Rangers risquent de ne pas faire mieux que la saison de 34-39-9 qu'ils ont connu l'an dernier - ils étaient quand même dans la course aux séries jusqu'en février - mais ils seront intéressants à voir jouer. Les talentueuses recrues Lias Andersson et Filip Chytil vont assurément faire des flammèches à l'attaque et ce ne sera qu'encourageant pour l'avenir de l'équipe.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Rangers cette saison :
Mika Zibanejad parviendra-t-il à sortir de sa coquille?
L'occasion est belle pour le Suédois de 25 ans. Au sein d'une équipe en reconstruction, il obtiendra fort probablement beaucoup de temps de jeu à forces égales et avec l'avantage d'un homme. Outre Chris Kreider - son compagnon de trio - et Mats Zuccarello, il demeure l'un des seuls joueurs possédant une expérience considérable dans un rôle offensif.

Il a établi un sommet personnel l'an dernier en inscrivant 27 buts, dont 14 en avantage numérique, en 72 matchs et il a ajouté 20 aides pour connaître la deuxième saison la plus productive de sa carrière. Il n'a cependant jamais amassé plus de 51 points en cinq saisons dans la LNH.
S'il continue de progresser et qu'il affiche plus de constance, les Rangers auront sans doute en lui leur centre d'avenir.
Vladislav Namestnikov aura-t-il un impact similaire à celui qu'il avait à Tampa?
Ça semble d'emblée être une lourde commande pour le Russe de 25 ans. Il devra d'abord prouver que ces succès en première moitié de saison avec le Lightning n'étaient pas seulement dus au fait qu'il jouait majoritairement en compagnie de Steven Stamkos et de Nikita Kucherov.
Ça n'a certainement pas dû lui nuire, par contre. Il a récolté 20 buts et 24 aides en 62 matchs avant d'être échangé aux Rangers dans la transaction de McDonagh à la date limite. L'adaptation à sa nouvelle équipe a semblé compliquée parce qu'il n'a amassé que deux buts et deux aides en 19 rencontres à New York.

À sa défense, l'organisation a fait appel à plusieurs espoirs de l'organisation pour combler les trous laissés par le tsunami d'échanges de la date limite. Les conditions n'étaient pas réunies pour avoir du succès.
« Tout était nouveau pour moi, de passer d'une petite ville comme Tampa à New York, a-t-il expliqué. C'était un peu différent, mais j'ai aimé chaque seconde. C'est quelque chose de nouveau et je suis excité en vue de la prochaine saison. »
Lias Andersson s'imposera-t-il dès sa première saison?
Le Suédois de 19 ans a tous les outils pour le faire et il aura aussi toutes les chances de se faire valoir et de prendre de l'expérience à sa première saison dans la LNH. Après avoir amorcé la saison à Frolunda, dans la Ligue élite de Suède, Andersson a fait le saut dans la Ligue américaine où il a enregistré cinq buts et neuf aides en 25 rencontres.
Les Rangers lui ont permis de faire ses premiers pas dans la LNH en fin de saison et il n'a pas déçu en inscrivant le premier but de sa carrière à son tout premier match face aux Capitals de Washington.

Le septième choix au total du repêchage de 2017 n'amorcera probablement pas la campagne au centre du deuxième trio, mais il ne faudrait pas se surprendre s'il s'y retrouve rapidement et qu'il obtient des responsabilités sur l'attaque à cinq.
« C'est un jeune qui va trouver le moyen d'avoir un impact sur le match chaque soir parce qu'il est tellement affamé », a déclaré l'ancien attaquant des Rangers, Adam Graves, sur les ondes de TSN Radio, cet été.