Suzuki Laflamme

BROSSARD - Nick Suzuki engrange les buts à sa fiche jusqu'à maintenant cette saison au rythme d'un marqueur de 50 buts. Le capitaine des Canadiens de Montréal en a déjà 11 au compteur, après 18 rencontres. Exactement comme son grand complice Cole Caufield, incidemment.

Quoique dans le cas de Caufield, marquer des buts est son pain et son beurre. Suzuki possède davantage la réputation d'être un passeur.
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« Je peux faire les deux, tirer et passer la rondelle », s'est défendu Suzuki, lundi, en ne se disant pas surpris de ses succès de marqueur.
« Dans les rangs juniors, j'ai connu une saison de 40 buts. Je sais que je peux marquer des buts, même si je n'avais pas réussi à le démontrer dans mes premières saisons. »
Suzuki a enchaîné les saisons de 13, de 15 (en seulement 56 matchs) et de 21 buts à ses trois premières campagnes dans la LNH.
« Pourvu que j'aide l'équipe à connaître du succès, je ferai le bon jeu, que ce soit tirer ou passer », a-t-il pris soin de préciser.

PHI@MTL: Caufield crée l'égalité au dernier moment

Le bon jeu, c'est justement ce que Suzuki a fait contre les Flyers de Philadelphie, samedi. Au moment où s'égrainaient les dernières secondes de la troisième période, et que la moitié du public au Centre Bell l'implorait de lancer au but, il a effectué une lumineuse passe transversale à Caufield du côté gauche. Le petit numéro 22 a parfaitement synchronisé son élan avec la rondelle et le gardien Carter Hart n'y a vu que du feu.
Les Canadiens ont donc créé l'égalité, avant de l'emporter 5-4 grâce au but époustouflant de Suzuki en tirs de barrage.
Mille fois sur le métier…
Lundi, au terme de la séance d'entraînement, Caufield et Suzuki ont pratiqué la même pièce de jeu du but égalisateur et quelques variantes, en compagnie du défenseur Mike Matheson.
« Nous travaillons constamment là-dessus. Le tir de Cole n'était pas si bon que ça… », a lancé Suzuki à la blague.
L'entraîneur Martin St-Louis a fait remarquer que toutes ces répétitions que Caufield et Suzuki font en extra leur permettent de briller dans les moments les plus importants des matchs.
« Dans les moments tendus ou importants, tu dois avoir confiance en ce que tu as fait dans les entraînements, a-t-il affirmé. Pratiquer ces choses-là, ils le font tout le temps. La séquence contre les Flyers samedi, c'était à un moment clé, mais ils n'étaient pas nerveux parce qu'ils le font tout le temps à l'entraînement. »
Caufield et Suzuki s'entendent comme larrons en foire sur la glace et ils prennent un malin plaisir à créer des automatismes comme celui-là. Et ce n'est que le début pour eux.
« Notre grande amitié à l'extérieur de la patinoire y est pour beaucoup dans notre complicité sur la glace, a estimé Suzuki. Nous passons beaucoup de temps ensemble. Nous regardons du football ensemble et nous mangeons ensemble sur la route. Ça se reflète sur la glace. Nous essayons toujours de nous trouver. Nous avons une bonne chimie, mais nous travaillons constamment à l'améliorer pour que ça devienne des automatismes. »
Caufield possède une personnalité plus extravertie que Suzuki, qui verse moins dans l'exubérance, mais Suzuki a dit qu'il a su dès sa première rencontre avec Caufield lors d'un camp de développement que ça cliquerait entre eux.
« J'ai su que nos styles sur la glace se marieraient bien. Lui, c'est un tireur, et moi un passeur. Nous adorons passer du temps ensemble et j'aime jouer avec lui. J'ai beaucoup de plaisir à apprendre à le connaître. »
Suzuki a aussi accordé une partie de ses succès à l'autre membre du trio depuis près d'un mois, Kirby Dach.
« C'est formidable de jouer avec Cole et Kirby. Les adversaires surveillent étroitement Cole, ce qui me libère de l'autre côté, a-t-il expliqué. Et il y a Kirby qui est un excellent passeur. Nous pouvons tous les trois marquer et faire des jeux. C'est une très bonne recette pour nous. »
Pour St-Louis, Suzuki a simplement franchi un autre palier dans sa progression, à l'âge de 23 ans seulement.
« C'est son évolution comme joueur ainsi que celle de Cole, a-t-il commenté. Avec Kirby, qui est davantage un passeur, ça donne des touches de rondelle additionnelles de qualité à 'Suzy'. Il y a aussi que Cole n'est pas qu'un franc-tireur, mais également un bon passeur. Il s'améliore à ce chapitre. C'est une évolution de tout. »
Le CH (9-8-1) n'a gagné qu'un de ses trois derniers matchs, mais St-Louis n'a pas manqué de relever que ses troupiers viennent au cinquième rang de la LNH au chapitre des occasions de marquer créées dans leurs trois plus récentes sorties.
Les Canadiens ont également permis 15 buts à leurs rivaux au cours de cette séquence.
« Notre attaque vient-elle au prix d'être moins efficace défensivement? Peut-être », a répondu l'entraîneur à sa question. « Peut-on demeurer au même niveau offensivement et resserrer les choses défensivement? Je pense que nous sommes capables. C'est une décision de groupe. »
St-Louis a mentionné que les joueurs doivent mieux gérer le danger en zone offensive.
« Nous avons tenté trop de passes risquées en zone adverse qui ont donné des surnombres à nos adversaires », a-t-il cité en guise d'exemple.
Hoffman, plus qu'incertain
Le resserrement de la défense a d'ailleurs été la thématique de la séance d'entraînement, lundi, en prévision du duel contre les Sabres de Buffalo, mardi (19h HE; RDS, TSN2, MSG-B, SN NOW, ESPN+).
Les Sabres connaissent une descente aux enfers de huit défaites en succession, après avoir remporté sept de leurs 10 premiers matchs.
St-Louis a évoqué la possibilité qu'on procède au rappel d'un attaquant de l'équipe-école en raison de la présence plus qu'incertaine de Mike Hoffman, blessé au bas du corps.
Joel Armia s'est entraîné avec ses coéquipiers lundi, mais avec une couleur de maillot ne l'autorisant à aucun contact physique.