Leon Draisaitl EDM

EDMONTON -- Leon Draisaitl a eu droit à un accueil chaleureux dans le vestiaire des Oilers d'Edmonton après avoir atteint un plateau impressionnant lors d'une victoire de 3-2 en prolongation face aux Bruins de Boston au Rogers Place, jeudi.

Avec trois mentions d'aide, l'attaquant allemand a atteint la barre des 900 points en 751 matchs dans la LNH, devenant le joueur européen le cinquième plus rapide à réaliser l'exploit. Seuls Peter Stastny (599 matchs joués), Jari Kurri (632), Jaromir Jagr (681) et Nikita Kucherov (743) l'ont fait plus rapidement que Draisaitl.

« Chaque fois qu'il y a un accomplissement à célébrer dans le vestiaire, c'est toujours quelque chose de spécial », a affirmé le capitaine des Oilers Connor McDavid, vendredi. « Ça interrompt la monotonie de la saison, et tu veux faire en sorte que ce soit spécial pour les gars. Nous lui avons montré un peu de notre reconnaissance, et c'était une belle soirée. »

Sélectionné par Edmonton avec le troisième choix du repêchage 2014 de la LNH, Draisaitl en est à sa 11e saison chez les Oilers. Il forme la moitié du duo dynamique de l’équipe avec McDavid, qui a récolté son 1000e point lors de son 659e match le 25 novembre, devenant ainsi le quatrième joueur le plus rapide à atteindre le plateau.

Les Oilers recevront la visite des Sharks de San Jose au Rogers Place, samedi (16h HE; SN, NBCSCA).

« C'est un accomplissement incroyable de le faire aussi rapidement, c'est un exploit formidable, a dit McDavid à propos de Draisaitl. Il est fantastique depuis le début de la saison, depuis le début de sa carrière, et c'est impressionnant de le voir chaque jour. »

Les trois passes ont permis à Draisaitl de se hisser au deuxième rang dans la course des meilleurs pointeurs de la LNH avec 50 points (23 buts, 27 passes) en 32 parties. Il se retrouve à deux points de Nathan MacKinnon de l'Avalanche du Colorado (13 buts, 39 passes) et un point devant Kucherov, du Lightning de Tampa Bay (14 buts, 35 passes).

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« Ça fait du bien, c'est une ligue difficile et tu apprends beaucoup en cours de route », a déclaré Draisaitl après la victoire. « Chaque jour, tu apprends quelque chose de nouveau. Je suis vraiment fier de moi, mais tu ne peux pas atteindre ces marques sans avoir la confiance de tes coéquipiers et de tes entraîneurs. Un gros merci à tous ceux qui m'ont aidé en cours de route. »

Draisaitl entamera le match de samedi sur une séquence de sept matchs consécutifs avec plus d’un point. Il en cumule 18 (six buts, 12 passes) pendant cette séquence.

« Je crois que Leon joue exceptionnellement bien depuis cinq, six, sept semaines », a commenté l'entraîneur des Oilers Kris Knoblauch, jeudi. « Non seulement sur le plan offensif avec les buts et les passes, mais également sur le plan défensif. Il n'y a pas beaucoup de choses qu'il ne fait pas. »

Draisaitl et McDavid jouent ensemble depuis 10 saisons et ils ont aidé les Oilers à devenir des prétendants à la Coupe Stanley. Edmonton a atteint le septième match de la finale de la Coupe Stanley la saison dernière avant de s'incliner 2-1 face aux Panthers de la Floride, et l'équipe cherche à y retourner cette saison.

« Je pense qu'il s'améliore chaque année, a dit McDavid. Il est un joueur tellement intelligent qui apprend toujours de nouvelles choses, de nouvelles façons de s'améliorer, et vous pouvez voir que cette saison, il joue à un tout autre niveau. »

Le nom de Draisaitl se retrouve encore une fois dans la discussion pour le trophée Hart cette saison. Il a remporté le prix, remis annuellement au joueur le plus utile à son équipe dans la LNH, en 2020, la même saison où il a mis la main sur le trophée Ted-Lindsay, remis au joueur par excellence selon les membres de l'Association des joueurs de la LNH, et le trophée Art-Ross après avoir mené la Ligue avec 110 points (43 buts, 67 passes) en 71 parties. Il a inscrit au moins 50 buts à trois reprises, et il est en train de le faire à nouveau cette saison.

L'entraîneur adjoint Glen Gulutzan, qui en est à sa septième saison chez les Oilers, a vu Draisaitl évoluer pour devenir l'un des meilleurs joueurs dans la LNH.

« À mon avis, c'est son travail aux deux bouts de la patinoire. Il a toujours possédé ces habiletés (offensives), mais maintenant on peut voir des vidéos où il recule à un train d'enfer et provoque des revirements, a noté Gulutzan, vendredi. « C'est là où son jeu a évolué, c'est beaucoup plus complet qu'il l'était au moment de mon arrivée ici il y a sept ans. Il s'est développé de toutes les façons – l’aspect physique, sa capacité à marquer, sa capacité à effectuer des jeux. Il s'améliore avec l'âge. »

Dans la plupart des équipes, l'attaquant de 29 ans serait la grande vedette, mais tant que McDavid sera à Edmonton, Draisaitl sera toujours un peu dans l’ombre. Ça ne semble pas le préoccuper, lui qui a signé un contrat de huit ans d'une valeur de 112 millions $ (salaire annuel moyen de 14 millions $) le 3 septembre afin de demeurer à Edmonton. L’entente entrera en vigueur la saison prochaine.

On s'attend à ce que McDavid fasse de même l'été prochain, alors que son actuel contrat expirera au terme de la saison 2025-26.

« Ce qui frappe le plus, c'est que nos supervedettes, c'est-à-dire Connor et Leon, n'ont pas d'égo démesuré, ils sont très humbles, a souligné Gulutzan. Ils ne veulent pas vraiment être sous les feux de la rampe, ils ne s'en nourrissent pas. Ils se nourrissent plutôt de la compétition et du jeu. C'est la chose la plus importante pour eux. Certains soirs, l'un d'entre eux prend les choses en main ou fait quelque chose de spectaculaire, mais ils ne demandent pas d'être toujours au premier plan en raison de leur égo. »