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TORONTO – John Tavares n’a aucun regret face à la décision qui a changé sa vie il y a près de sept ans, quand il a décidé de quitter les Islanders de New York pour se joindre aux Maple Leafs de Toronto.

C’est tout le contraire.

« Mis à part le fait que je n'ai pas pu aider l’équipe à ramener une Coupe Stanley ici, c'est tout ce que je pouvais espérer », a admis l'attaquant des Maple Leafs à LNH.com cette semaine. « En fait, c'est encore mieux que ce que je pensais. »

Ce qui explique en grande partie pourquoi, si les astres s'alignent, l'attaquant des Maple Leafs, qui en est à la dernière saison du contrat de sept ans de 11 millions $ par année qu'il a signé le 1er juillet 2018, continue de réitérer que son objectif est d'être de retour à Toronto l'année prochaine si on lui fait une offre valable.

« Je l'ai déjà dit, j'aimerais rester et j'espère que ça va marcher », a-t-il martelé. « C'est mon objectif et mon intention. »

Pour Tavares, qui est originaire de la région de Toronto, l'accent est mis sur le présent et l'avenir, sans regarder dans le rétroviseur. C'est une idée qui semble toujours lui revenir à l'esprit lorsque les Maple Leafs rencontrent les Islanders, comme ce sera le cas au Scotiabank Arena samedi (19 h HE ; CBC, SN1, SNO, SNP, MSGSN2).

Parce qu'il y a plusieurs choses intéressantes qui l'attendent dans l’avenir, et ce, même à l'âge de 34 ans.

Avant le match contre les Sabres de Buffalo au KeyBank Centre vendredi, Tavares était le troisième meilleur marqueur des Maple Leafs avec 29 points (15 buts, 14 passes) en 31 matchs, dont son 14e tour du chapeau en carrière dans une victoire de 5 à 3 contre les Sabres à domicile dimanche. Il est également deuxième parmi les attaquants torontois au chapitre des plus et moins (+6), derrière Bobby McMann.

« J’ai vraiment confiance en mon jeu aux deux extrémités en ce moment », a-t-il affirmé. « Je continue d'y travailler. »

Jusqu'à présent, l'entraîneur Craig Berube est satisfait de ce qu'il a vu.

« Sa préparation est inégalée », a souligné Berube. « Elle commence dès l'été et ne ralentit jamais. Il travaille constamment sur son jeu, tant en zone offensive qu'en zone défensive. »

Son efficacité à jouer sur 200 pieds est l'une des raisons pour lesquelles Tavares a suscité autant d'intérêt à l'approche de l'ouverture du marché des joueurs autonomes en 2018. Tout comme le fait qu'il venait de connaître une saison de 84 points (37 buts, 47 passes) en 82 matchs avec les Islanders, l'équipe avec laquelle il avait passé ses neuf premières saisons dans la LNH.

À l'époque, Pat Brisson, l'agent de Tavares, avait invité les Maple Leafs ainsi que les Islanders, les Sharks de San Jose, les Bruins de Boston, les Stars de Dallas et le Lightning de Tampa Bay à rencontrer son client dans les bureaux de l'agence CAA à Los Angeles.

« (Toronto) a présenté un dossier très convaincant », a expliqué Brisson à LNH.com. « Je pouvais voir que cela avait un effet sur John. La chance de faire partie d'une équipe aussi talentueuse était importante, c'est certain. Mais quand vous ajoutez qu'un joueur peut retourner dans sa ville natale pour y évoluer, ça l'a fait réfléchir.

« Toutes les équipes ont fait d'excellentes présentations. Mais cet élément était unique à Toronto et les autres ne pouvaient l'offrir ».

Près de sept ans plus tard, Tavares estime que l'expérience de jouer pour l'équipe de sa ville natale a dépassé ses attentes, aussi bien en dehors que sur la glace.

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« Évidemment, fonder une famille ici, devenir père de trois enfants, tous âgés de moins de six ans, et vieillir à travers tout cela, c'est une progression, et c'est bien que mes parents et ma famille soient proches », a-t-il souligné.

Et ce n’est pas tout.

« Jamais, dans mes rêves les plus fous, je n'aurais pensé que nous allions vivre une pandémie », a-t-il dit en parlant de la COVID-19 qui a frappé l’Amérique du Nord en mars 2020. « J'ai donc eu beaucoup de chance de ne pas avoir à traverser la frontière, à respecter des quarantaines et à ne pas voir ma famille pendant quelques années. Tout le monde était là. Que ce soit ma femme et moi, nos parents, les membres de notre famille élargie, nos frères et sœurs, ou maintenant mes enfants, qui voient leurs grands-parents tout le temps, et le type de liens qu'ils ont créés, tout ce genre de choses. C'est tellement important.

« C'est vraiment formidable de jouer ici devant mes enfants. Ils sont un élément si important et ils ont pu vivre cette expérience avec moi. C'est ça la vie, c'est ce qui compte le plus et c'est ce qu'il faut chérir ».

Mais Tavares continue d'avoir de bons mots pour les Islanders. Bien qu'il ait été la cible de vives critiques chaque fois qu'il se présentait à New York au cours des six dernières années pour sa décision de partir, il affirme qu'il appréciera toujours la concession qui l'a choisi au tout premier rang lors du repêchage de la LNH en 2009.

« Cet endroit représente beaucoup pour moi », a-t-il indiqué. « Et les partisans aussi. Ils sont très passionnés et très attachés à leur équipe et à leur club. Il y a aussi une histoire et une tradition extraordinaires avec ce qu'ils ont construit dans les années 1980. La fierté qui en découle est assez spectaculaire. C'est ce que j'ai ressenti pendant les neuf années que j'ai passées là-bas, et ils m'ont vraiment accueilli et ont joué un rôle important dans mon développement sur la glace et à l'extérieur. Je leur en serai toujours reconnaissant et j'apprécierai toujours les années que j'ai passées là-bas.

« Je ne considérerai jamais cela comme acquis non plus. Je suis extrêmement reconnaissant. C'est une grande partie de ce que je suis aujourd'hui, donc le temps que j'ai passé là-bas a été formidable. »

Il en va de même pour son expérience avec les Maple Leafs. Avant le match contre les Sabres, il n'était qu'à quatre points (448) de rattraper Doug Gilmour (452) au 19e rang de la liste des meilleurs marqueurs de l'histoire de la concession.

« Chaque jour, je me lève et je ne considère jamais la chance que j'ai de jouer et de vivre ici comme acquise », a-t-il dit. « J'espère que ça va se poursuivre. »

La seule ombre au tableau de son passage chez les Maple Leafs concerne les déboires de l'équipe en séries éliminatoires.

Depuis son arrivée, les Maple Leafs n'ont remporté qu'une seule série, lors de la première ronde de 2023 contre le Lightning de Tampa Bay. C'est d'ailleurs Tavares qui a marqué le but de la victoire en prolongation du sixième match pour permettre aux Maple Leafs d'accéder au deuxième tour.

Bien évidemment, ses coéquipiers et lui ont de plus grandes attentes.

« Gagner la Coupe est toujours l’objectif, et ça n’a jamais changé », a-t-il lancé.

« Ce serait un rêve qui se réaliserait pour plusieurs d’entre nous. »