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BROSSARD – Pascal Vincent assure ne pas déjà songer à la formation de ses trios avec le Rocket de Laval au deuxième jour du camp des recrues. Le nouveau pilote aura tout de même l’occasion de procéder à quelques essais, cette fin de semaine.

Luke Tuch et Florian Xhekaj – deux attaquants qui en seront à leur première saison chez les professionnels – seront notamment jumelés à Tyler Thorpe sur un trio qui a particulièrement retenu l’attention, vendredi, à la veille du premier de deux matchs face aux recrues des Maple Leafs de Toronto, au Centre Bell.

« Nous formons un gros trio, un trio pesant, a lancé Florian Xhekaj avec un sourire qui en disait long. Nous avions une bonne chimie à l’entraînement. Nous sommes tous des joueurs physiques et nous jouons de façon similaire. Ce sera très plaisant en fin de semaine. »

Du haut de ses 6 pieds 2 pouces, Tuch est le plus petit de cette unité – les deux autres mesurent 6 pi 4 po. À 190 livres, Xhekaj est le moins imposant, mais il ne s’en laisse pas imposer, un peu comme son frère Arber. Et Thorpe, même s’il est plus jeune, a déjà été qualifié de « joueur le plus violent sur la glace à tout moment ».

« J’aime frapper, j’aime être physique, a résumé Tuch, âgé de 22 ans. J’aime être méchant et désagréable sur la glace. C’est ce que j’essaie d’apporter au prochain niveau. »

Voilà qui brosse un portrait assez complet de l’ADN de ce trio.

Si Thorpe, un choix de cinquième tour au dernier encan, retournera dans les rangs juniors avec les Giants de Vancouver, Tuch et Xhekaj feront partie de la vague d’espoirs qui se joindront au Rocket, cette saison. Ces derniers ont la chance de montrer à Vincent de quel bois ils se chauffent.

« Il faut que les joueurs trouvent une façon de se démarquer avec les outils qu’ils ont, a expliqué l’entraîneur d’expérience. C’est pour ça que j’aime travailler avec les forces des joueurs. Qu’est-ce que tu vas apporter à l’équipe? Si tu es un gars physique et que c’est ça ton élément, tu dois le montrer à chaque match.

« Si tu n’as pas de saveur, pas d’odeur, tu ne te démarques pas. Tu vas juste être un joueur ordinaire. Il semble que ces trois jeunes individus aient cette capacité de jouer physique. Est-ce que c’est assez? Non. Mais c’est une bonne fondation. »

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Dépendamment de l’évolution des choses et de la façon dont ils se débrouilleront contre les Maple Leafs, il est fort possible que ce ne soit que le début de la collaboration entre Tuch et Xhekaj.

Ils ont joué ensemble lors de la poignée de matchs qu’ils ont disputés à Laval au terme de la dernière campagne, et vivront ensemble leur passage chez les pros. Ça risque aussi d’être le cas des attaquants Owen Beck et de Filip Mesar, s’ils ne se taillent pas un poste avec le grand club.

« On vivra les mêmes choses au même moment, a illustré Xhekaj. On va se serrer les coudes, se donner des conseils et apprendre des gars qui sont passés par là, l’an dernier. Nous avons un jeune groupe à ce camp, et plusieurs gars qui en seront à leur deuxième année. Ils nous aident à nous adapter. »

Un visage différent

En retour, les jeunes loups contribueront peut-être à faire du Rocket une équipe plus imposante et plus intimidante sur la patinoire. Des attaquants plus chétifs comme Mesar, Riley Kidney ou Sean Farrell pourraient se sentir plus à l’aise avec des Tuch et des Xhekaj dans la formation.

« C’est assurément important de compter sur ce genre de gars et d’avoir un peu de robustesse sur un trio, a dit Farrell, qui en sera à sa deuxième saison à Laval. On le voit dans toutes les bonnes équipes de la Ligue. Ils ont des habiletés sur le top-6, et aussi des gars qui peuvent frapper et se battre. »

Reste à voir comment ces recrues s’intégreront à l’équipe et s’adapteront au style de jeu. C’est une chose de dominer physiquement dans les rangs juniors ou universitaires, ç’en est une autre de le faire contre des joueurs plus âgés, plus matures et plus expérimentés.

Le jeune noyau qui est passé par là, l’an dernier, sera sans doute mis à profit pour aider les nouveaux venus à bien faire la transition à la Ligue américaine.

« On va faire beaucoup de rencontres individuelles pour établir nos paramètres en début de saison et on va voir comment on va s’ajuster, a conclu Vincent. Au niveau pro, tu expliques le plan et les attentes, et tu les laisses aller. Après si tu dois en ramener quelques-uns, tu les ramènes.

« Le but c’est d’arriver à un moment où la chambre est capable de gérer la chambre, à un moment où les joueurs plus vieux s’occupent du vestiaire et où les entraîneurs s’occupent du match. C’est pour ça qu’on veut développer le plus de leaders possible. »