Vincent Desharnais badge Chaumont

MONTRÉAL – Vincent Desharnais a paraphé un contrat de deux ans et 4 millions $ (moyenne annuelle de 2 millions $) le 1er juillet dernier avec les Canucks de Vancouver. Il s’offrait un nouveau départ après un long séjour au sein de l’organisation des Oilers d’Edmonton.

Pour sa première saison à Vancouver, Desharnais s’attendait à remplir un rôle de régulier à la ligne bleue des Canucks.

Patrik Allvin, le directeur général, et Jim Rutherford, le président des opérations hockey, avaient cru en lui pour améliorer la brigade défensive des Canucks. Allvin, Rutherford et Rick Tocchet, l’entraîneur en chef, le connaissaient bien pour l’avoir vu pendant sept matchs dans le camp des Oilers au deuxième tour des séries.

Mais Desharnais n’a pas immédiatement gagné le cœur de sa nouvelle organisation. Depuis le début de la saison, le géant défenseur de 6 pieds 7 pouces et 226 livres a revêtu l’uniforme des Canucks pour 26 des 38 matchs des siens, sautant son tour à 12 reprises.

« Au début, tu te demandes comment tu peux passer de 78 matchs (avec les Oilers) où je jouais un rôle important à cette réalité, a-t-il dit. Je crois beaucoup au fait que rien n’arrive pour rien. Pendant les derniers mois, j’ai beaucoup appris sur moi-même. J’ai laissé tomber la pression que je m’imposais. Quand je vais regarder dans le passé, je vais être content d’être passé par là, tu apprends et tu t’améliores. »

Desharnais ne s’en cache pas. Il est probablement tombé dans le piège de vouloir trop en faire à ses débuts avec les Canucks.

« J’étais dans la même organisation depuis huit ans avec les Oilers, a-t-il rappelé. Ils avaient vu mon parcours et ils me faisaient confiance. À Vancouver, je devais gagner la confiance d’une nouvelle organisation. Et on dirait que j’ai trop voulu changer la personne que je suis au lieu de rester moi-même. J’ai travaillé là-dessus. Je sais que je suis un bon joueur de hockey, ça s’en vient. »

En plus de se battre pour son poste, Desharnais a également jonglé avec des rumeurs à son sujet, des bruits qui s’étaient amplifiés puisqu’ils provenaient du réputé journaliste de Sportsnet, Elliotte Friedman.

« Je ne mentirai que j’ai traversé quelques jours que ça n’allait pas si bien mentalement, a-t-il affirmé. J’ai appris les rumeurs pendant que j’avais une grosse gastro. Il n’y a pas grand-chose qui allait bien. J’ai eu un 24 heures un peu d’anxiété où je m’imaginais des scénarios. J’ai parlé aux personnes à qui je fais confiance. Ça fait partie du jeu, ce sera présent pendant toute ma carrière. J’ai dit à ma famille de ne pas m’en parler. »

Le calme après la tempête

La visite des Canucks à Montréal arrivait à un bon moment pour Desharnais. Depuis le 16 décembre, le défenseur droitier de 28 ans a regagné un rôle régulier. Il endossera l’uniforme des Canucks pour un dixième match d’affilée.

S’il y a encore des rumeurs avec l’équipe, surtout entourant Elias Pettersson et J.T. Miller, Desharnais a retrouvé une paix d’esprit. Tocchet lui fait de plus en plus confiance l’ayant utilisé pour un peu plus de 22 minutes lors du dernier match contre les Predators de Nashville dans un revers de 3-0.

« Ça fait du bien! Ça fait du bien à la confiance et au mental parce que ça n’a pas été facile, a-t-il reconnu. J’ai vécu trois longs mois à me poser beaucoup de questions et à me remettre en question. »

« Je pense que je suis déjà un meilleur défenseur qu’il y a six mois, a-t-il continué. Je crois que j’avais besoin d’évoluer dans un nouvel environnement, dans le sens que ça faisait huit ans que j’étais avec les Oilers. C’est beaucoup de confort et quand tu arrives avec les Canucks, c’est beaucoup d’inconfort. J’ai eu de la misère avec la confiance. Mais dans la vie, c’est quand ce n’est pas facile que tu t’améliores. J’ai fait de grands pas autant au niveau personnel que sur la patinoire. Pour mon cheminement, je pense que c’est très bon. »

En 26 matchs cette saison, Desharnais a obtenu trois passes et il présente un différentiel de -5. Il a bloqué 31 tirs et distribué 29 mises en échec avec un temps de jeu moyen de 16:03.

« Vincent a beaucoup travaillé sur son jeu et son coup de patin, a expliqué Tocchet. Il prend de meilleures décisions. Il bouge encore mieux ses pieds. On voit des choses positives dans les derniers matchs. »

« Je ne sais pas vraiment si c’était une question de système pour lui, c’était peut-être plus dans la préparation et la façon de jouer, a poursuivi l’entraîneur des Canucks. Je trouve qu’il a beaucoup appris. Il est plus agressif pour repousser les menaces autour du filet. Il est un très bon jeune à diriger, mais dans le dernier mois, il a travaillé très fort avec (Adam) Foote et (Sergei) Gonchar par rapport aux détails dans son arsenal. »

Utilisé principalement aux côtés de Brett Kulak pour 78 matchs l’an dernier avec les Oilers, Desharnais a joué 16 autres rencontres en séries avec les finalistes de la Coupe Stanley. Il n’avait toutefois participé qu’à une seule des sept rencontres de la finale contre les Panthers de la Floride, perdant son poste au profit du jeune Philip Broberg.

Montembeault devant le filet, Laine et Savard encore absents

L’entraîneur des Canadiens Martin St-Louis a indiqué quelques heures avant la rencontre contre les Canucks qu’il allait utiliser la même formation que lors du dernier match des siens contre l’Avalanche du Colorado samedi, à l’exception de l’identité de son gardien.

Samuel Montembeault va donc retrouver son filet après avoir vu Jakub Dobes connaître un deuxième bon départ de suite dans un gain de 2-1 contre l’Avalanche.

L’attaquant Patrik Laine (malade) et le défenseur David Savard (haut du corps) vont donc de nouveau manquer à l’appel. Michael Pezzetta et Jayden Struble seront donc en uniforme.

Formations prévues des deux équipes

Canucks
Jake DeBrusk -- J.T. Miller -- Brock Boeser
Phillip Di Giuseppe -- Pius Suter -- Conor Garland
Danton Heinen -- Teddy Blueger -- Kiefer Sherwood
Nils Hoglander -- Max Sasson -- Jonathan Lekkerimaki

Guillaume Brisebois -- Tyler Myers
Carson Soucy -- Noah Juulsen
Derek Forbort -- Vincent Desharnais

Kevin Lankinen
Arturs Silovs

Retranché: Erik Brannstrom
Blessés: Thatcher Demko (dos), Elias Pettersson (haut du corps), Quinn Hughes (haut du corps), Filip Hronek (haut du corps), Dakota Joshua (bas du corps)

Canadiens
Cole Caufield -- Nick Suzuki -- Juraj Slafkovsky
Alex Newhook -- Kirby Dach -- Joel Armia
Josh Anderson -- Christian Dvorak -- Brendan Gallagher
Emil Heineman -- Jake Evans -- Michael Pezzetta

Lane Hutson -- Mike Matheson
Kaiden Guhle -- Alexandre Carrier
Arber Xhekaj -- Jayden Struble

Samuel Montembeault
Jakub Dobes

Retranché: Aucun
Blessés: Patrik Laine (maladie), David Savard (haut du corps)