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Chaque mercredi pendant la saison 2018-19, LNH.com s'entretient avec un intervenant du monde du hockey pour discuter de leur opinion sur l'état de ce sport, de leur vie et de leur carrière, en plus de revenir sur l'actualité.
Cette semaine, cinq questions avec Pierre Turgeon.
LNH.com a eu la chance de rencontrer l'ancien joueur de centre étoile Pierre Turgeon dernièrement à l'occasion de la fin de semaine de l'intronisation des six nouveaux membres au Temple de la renommée du hockey à Toronto. Sans attache dans la LNH cette saison et maintenant âgé de 49 ans, Turgeon profite de la vie avec son épouse Élisabeth et ses enfants. Il peut, entre autres, suivre la progression de son fils Dominic dans l'organisation des Red Wings de Detroit. Il s'est prêté volontiers au jeu des cinq questions.

Bonjour, Pierre. C'est toujours un plaisir de te revoir. Revenons en premier lieu sur l'expérience que vous avez vécue comme membre du personnel d'entraîneurs des Kings de Los Angeles la saison dernière. Qu'en as-tu retenu?
J'ai adoré ça. C'est sûr que c'est une tâche exigeante parce qu'il faut y consacrer beaucoup de temps. J'ai aimé l'expérience, mais je voulais passer plus de temps avec la famille et voyager davantage. Nous, les enfants, c'est très important d'être proches d'eux. Nous voulons les suivre partout. Ce que je peux dire, c'est que Luc Robitaille (le président) et Rob Blake (le directeur général) sont des dirigeants de grande classe. Ils mènent la barque comme ça doit être fait. C'est nouveau pour eux, ils connaissent une saison difficile, mais je suis convaincu qu'ils vont faire quelque chose de très bien.

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Il y a un jeune défenseur à Buffalo, Rasmus Dahlin, qui fait ses débuts chez les Sabres cette saison à titre de premier choix au repêchage au total cette année. Tu as vécu exactement la même situation il y a 31 ans, en 1987. À quoi avait ressemblé l'expérience pour toi?
J'étais très jeune, je venais à peine d'avoir 18 ans, et tu réalises rapidement que la marche est haute entre les rangs juniors et la LNH. Les Sabres avaient dans leurs rangs des vétérans aguerris comme les Clark Gillies et Dave Andreychuk. Pour un jeune qui arrive, ce sont de gros ajustements à faire. Je dirais qu'il m'a fallu une bonne année avant de me sentir à l'aise et de croire que j'étais à ma place. Ça prend du temps, la pression est forte, mais tu joues pour ça. Le directeur général de l'époque Gerry Meehan m'avait beaucoup aidé.
Heureusement, il n'y avait pas de réseaux sociaux dans le temps. Est-ce que ça aurait ajouté à la pression?
Oui et non. J'imagine que j'aurais fini par composer avec la situation. Quand tu joues, tu dois tout bloquer alentour. Tu te concentres sur ce que tu dois faire. C'est un monde différent maintenant pour un jeune de 18 ans. Ce n'est pas facile, mais sûrement un beau défi pour Rasmus Dahlin.
Quelle avait été pour toi la plus grande adaptation à l'extérieur de la patinoire?
J'ai vécu dans une famille pendant quelque temps, ce qui avait été super parce que je ne maîtrisais pas du tout l'anglais. Ça avait été un ajustement important. Aux séances d'entraînement, je n'avais aucune idée de ce que l'entraîneur disait et j'allais me placer au bout de la file pour voir ce que mes coéquipiers feraient. Si je ne comprenais pas, je retournais derrière la file et je recommençais. C'était difficile, mais je ne changerais absolument rien, c'est sûr.
Finalement, nombreux sont les observateurs qui prétendent que tu devrais être au Temple de la renommée. Penses-tu que ton tour viendra?
J'aimerais bien ça c'est sûr (rires). Nous n'avons pas de contrôle là-dessus, mais j'aimerais ça. J'ai beaucoup de plaisir à prendre part aux activités de la fin de semaine de l'intronisation des membres. C'est la deuxième fois en l'espace de quelques années que je participe au Match des légendes, le dimanche.