Même s’il vient de traverser « l’année la plus difficile de sa vie », les objectifs de Jérémie Poirier n’ont pas changé. Le défenseur québécois s’est présenté au camp d’entraînement des Flames de Calgary avec la ferme intention d’y rester.
« C’est sûr que je n’ai pas beaucoup de hockey derrière la cravate dans la dernière année, mais ma mentalité reste la même, a-t-il expliqué en entrevue avec LNH.com. J’ai toujours eu confiance en moi, confiance en mes habiletés. Je veux montrer que je suis capable de jouer à ce niveau-là. »
Le simple fait que le jeune homme de 22 ans soit toujours en mesure d’aspirer à son rêve ultime est déjà un accomplissement en soi. Les cicatrices qu’il porte désormais au poignet droit en sont un puissant rappel.
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Au tout début de la saison dernière – sa deuxième dans la Ligue américaine – Poirier s’est fait profondément lacérer le poignet par la lame du patin d’un adversaire. Quand il a quitté la patinoire en sang, on craignait pour sa santé d’abord, et pour sa carrière ensuite. Serait-il en mesure de rejouer au hockey?
« Dans les premiers jours, les médecins ne savaient pas à quel point ils seraient capables de réparer ma main et quelles capacités je pourrais retrouver, a-t-il expliqué. J’ai dû attendre que l’opération soit faite pour qu’on me dise qu’avec du travail et du temps, je pourrais retrouver la mobilité nécessaire pour jouer. »
C’est tout ce qu’il avait besoin d’entendre. Il a dès lors amorcé une longue réadaptation qui s’est étendue sur près de cinq mois avec les spécialistes des Flames et des Wranglers, leur club-école. Il a dû totalement réapprendre à utiliser sa main.
« Il y a des jours où ma réussite était d’avoir réussi à étirer mon doigt pour ouvrir la lumière, a-t-il donné en exemple. Je n’étais même pas capable de tenir un crayon. Je ne vais pas mentir; il y a eu des jours où j’ai douté, où je me suis demandé si je pourrais tirer et dribler comme avant. Ç’a été beaucoup de travail. »
Il a franchi les étapes petit à petit jusqu’au jour, où il a pu tenir un bâton dans ses mains, et plus tard, sauter sur la patinoire. Après plus de quatre mois passés loin de l’action, il est finalement revenu au jeu pour disputer 19 matchs en fin de saison et six autres en séries éliminatoires.