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MONTRÉAL - On se doutait bien que Jonathan Drouin était conscient de sa situation contractuelle et de la position dans laquelle il se retrouve à quelques semaines de la date limite des transactions.

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On ne s'attendait toutefois pas à ce qu'il soit aussi candide à ce sujet après sa récolte de trois aides qui a aidé les Canadiens de Montréal à triompher des Blackhawks de Chicago 4-0, mardi. Disons que l'attaquant n'a pas du tout fermé la porte aux diverses possibilités.
« C'est ma dernière année de contrat et c'est à moi de prouver ma valeur si une équipe veut venir me chercher dans le futur ou avant le 3 mars, a-t-il lancé. Je dois montrer que je suis capable de bien jouer et que je suis prêt à aller jouer dans une autre équipe. Là, j'ai une job à faire et c'est d'aider les Canadiens. »
L'attaquant québécois n'a pas son mot à dire ce dossier, mais il s'assure de bien faire dans le seul aspect qu'il contrôle; son jeu sur la glace. Même s'il est toujours à la recherche de son premier but de la saison, le patineur de 27 ans a amassé 12 aides à ses 12 dernières rencontres, et en totalise 17 aides en 31 matchs.
« La seule chose que je contrôle, c'est mon jeu, a-t-il renchéri. Si je veux devenir attrayant pour une autre équipe, c'est ce que je dois faire. Le rêve de tous les joueurs est de gagner une Coupe Stanley, alors je veux montrer que je peux aider une équipe aspirante. »
Ça revient un peu au message que l'entraîneur Martin St-Louis tenait en début de campagne. Il affirmait qu'une partie de son travail était de s'assurer que ses joueurs fassent continuellement monter leur valeur. Pour le bien de l'équipe, d'abord, et pour des raisons de gestion d'atouts de l'organisation, ensuite.
C'est exactement ce qui se produit dans le cas de Drouin. Il a réitéré qu'il aimait jouer à Montréal, mais sa déclaration d'amour aurait pu être plus forte que celle qu'il a livrée en ce jour de Saint-Valentin.
« Je pense qu'il y a beaucoup de gars qui montent leur valeur. Ça paraît dans le rendement de l'équipe et dans la façon dont on joue, a reconnu le pilote. Quand tout le monde est impliqué et fait partie de la recette, ça nous aide à gagner. Jo a joué du très bon hockey pendant la majeure partie de la saison. »
C'est d'autant plus vrai depuis qu'il a été jumelé à Christian Dvorak et à Joel Armia. La chimie semble opérer entre les trois hommes, et la production est au rendez-vous.
« J'adore mes compagnons de trio, a commenté Drouin. J'ai souvent joué avec Joel et on a toujours eu une belle chimie ensemble. Il joue sur 200 pieds et il est là s'il y a un revirement. Il prend soin de son équipe, et on se trouve facilement sur la glace. »

CHI@MTL: Armia redirige la belle passe de Drouin

« C'est un passeur élite, a ajouté Dvorak. Il voit tout sur la glace et il est doté d'une belle intelligence au jeu. C'est agréable de le voir bien faire. Il préconise son style et ça nous aide énormément. »
Ça fonctionne bien en attendant de connaître la suite des choses. Les rumeurs et les spéculations risquent d'être nombreuses dans les prochaines semaines, mais Drouin assure qu'il est en mesure de bloquer le bruit extérieur. Après six saisons dans la métropole, il commence à être habitué.
« C'est facile à faire, surtout avec le groupe et les entraîneurs que nous avons, a-t-il conclu. Tout le monde est concentré sur un objectif et c'est d'aider l'équipe à gagner. Le reste, ce sont des choses que tu ne contrôles pas et que tu ne pourras jamais contrôler. »