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Ignoré lors des deux derniers repêchages, le Québécois de 19 ans a suffisamment fait bonne impression auprès de l'état-major des Canadiens pour décrocher un contrat de recrue de trois ans à sa deuxième invitation à un camp professionnel - il avait pris part à celui du Wild du Minnesota, l'an dernier.
« C'est assez difficile à décrire, je venais ici pour décrocher un contrat et que ce soit l'équipe du coin où j'ai grandi, c'est sûr que c'est spécial », a lancé le Repentignois qui a été retourné à l'Armada de Blainville-Boisbriand et qui disputera le premier match de la saison, vendredi.
« C'est extraordinaire. Je pense que je leur ai un peu forcé la main. Je suis arrivé ici en forme et prêt à démontrer que j'étais capable de jouer avec eux. En fin de compte, c'était mon but de décrocher un contrat. Avec mon éthique de travail, ils ont peut-être été impressionnés. »
Il aurait pu enlever le « peut-être » de sa dernière déclaration. Seul joueur d'âge junior invité au camp du Tricolore, il a réussi à s'imposer et à gagner des points à l'entraînement jusqu'à ce que Claude Julien et son groupe n'aient plus le choix de lui offrir une audition lors du match préparatoire face aux Panthers, mercredi.
Teasdale faisait du bon travail sur le quatrième trio en compagnie de Michael McCarron et de Will Bitten, mais c'est véritablement en troisième période - quand Max Domi a écopé de sept minutes de pénalité pour un coup sournois à l'endroit d'Aaron Ekblad - que l'occasion de briller s'est présentée à lui et qu'il l'a saisie.
L'ailier gauche a été utilisé à profusion lors du long désavantage numérique subséquent et s'est même permis de causer deux revirements en territoire adverse alors que les Panthers tentaient de s'organiser au grand plaisir de la foule.
C'est probablement à ce moment qu'il est venu ajouter un dernier argument de taille en sa faveur.
« J'ai vu beaucoup de choses de lui qu'on recherche souvent comme entraîneur, a expliqué Julien. À ce niveau-ci, les gars ont habituellement le talent pour être ici, mais ce qui les différencie des autres, ce sont les petits détails.
« Dans son cas à lui, il a vraiment impressionné de ce côté-là. Il a l'air d'un joueur très intelligent, il lit bien le jeu et ne semblait pas être intimidé du tout. »
La confiance de Bouchard
Teasdale mérite certes tout le crédit pour l'exploit qu'il vient de réaliser, mais il doit également une fière chandelle à Joël Bouchard.
Que ce soit avec l'Armada de Blainville-Boisbriand au cours des trois dernières saisons ou maintenant qu'il dirige le Rocket de Laval, le pilote québécois a toujours eu confiance en son poulain.
« Quand je suis arrivé junior avec lui, il m'a poussé, a fait valoir Teasdale. Il avait confiance en moi, il savait ce dont j'étais capable... Peut-être un peu plus que moi je pensais (rires). Il savait ce qu'il faisait avec moi et ç'a donné quelque chose de bon. »
Il a aussi été d'une grande aide quand Teasdale est rentré à Boisbriand sans chandail d'une équipe de la LNH deux fois plutôt qu'une. La motivation était peut-être difficile à trouver par moments, mais Bouchard était convaincu qu'il allait devenir « un joueur de hockey » - comme il le dit si bien.
« C'était une déception, surtout quand tu t'attends à être repêché. Mais je n'y pense plus aujourd'hui. Je suis maintenant à la même place que les joueurs repêchés ou même un peu devant eux. Ça efface la déception des repêchages.
« (Joël) m'avait simplement dit de ne pas me décourager, de continuer ce que je faisais de bien et de garder les choses simples. Il m'a dit que ma chance allait venir plus tard. »
Il avait certainement vu juste.