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TORONTO - Les mentalités ont changé chez les Maple Leafs. Après avoir subi l'élimination en première ronde de l'Association Est pour une deuxième saison consécutive, les Torontois savent qu'il est temps de s'attendre à davantage.
« Ça nous a brisé le cœur, a avoué l'entraîneur-chef Mike Babcock vendredi lors du post-mortem de la saison. L'an dernier, quand nous avons été éliminés, je doute qu'un joueur se sentait démoli. Cette année, on était prêt, on avait les devants, tout semblait bien se passer. Ça démontre à quel point les choses peuvent parfois être fragiles. »

Les Maple Leafs se sont inclinés par la marque de 7-4 contre les Bruins de Boston lors du septième match de la série de première ronde, mercredi, un match qu'ils menaient 4-3 au début de la troisième période.
« On est déçus, c'est certain. On s'attendait à plus et nous ne sommes pas heureux de ce qui s'est passé. L'an dernier, on se disait qu'on avait bien bataillé en première ronde, mais pas cette année. Nous étions prêts à aller plus loin. C'est vraiment dommage », a soupiré le défenseur Nikita Zaitsev.
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Les Maple Leafs ont joué un match de plus qu'ils ne l'ont fait durant les séries éliminatoires de 2017, lors desquelles ils se sont inclinés en six rencontres contre les Capitals de Washington. C'était au lendemain d'une saison 2015-2016 où ils avaient terminé au 30e rang de la LNH. De plus, il s'agissait de la première présence en séries des Maple Leafs depuis 2013, la deuxième depuis 2014. Mené par un jeune noyau composé des joueurs de centre Auston Matthews, 20 ans, et William Nylander, 21 ans, ainsi l'attaquant Mitch Marner, 20 ans, Toronto était en droit de se réjouir de son futur très prometteur.
Cette année, c'est un grand vide qui est ressenti après cette élimination.
« Ça fait un peu plus mal, parce que l'an dernier, on ne savait pas à quoi s'attendre », a indiqué Matthews, qui a amassé deux points (un but et une passe) en sept matchs contre les Bruins.
« Participer aux séries éliminatoires [en 2016-2017], ce que l'équipe n'avait pas fait depuis un bon moment, c'était un revirement très important. Cette année, nous voulions faire un pas par en avant, mais ça ne s'est pas matérialisé. C'est un processus d'apprentissage et de faire face à cette adversité, au final, ce sera constructif pour nous. »
Babcock a affirmé que dès la saison prochaine, son équipe ne peut plus se contenter de tenter de participer aux séries éliminatoires, mais plutôt désirer jouer longtemps lorsque le printemps est arrivé.
« Nous avons une équipe dont les fondations sont solides, a-t-il dit. Nous aurons quand même beaucoup de travail à faire cet été, parce qu'au final, on ne se retrouve pas parmi les huit équipes qui sont encore en action.
« Si on veut jouer plus longtemps, on doit travailler plus fort. C'est ce que j'ai dit aux joueurs lors des rencontres de fin de saison. C'est l'entraînement qu'ils vont faire cet été qui nous permettra de jouer huit semaines en séries, plutôt que deux. »

L'attaquant Patrick Marleau, qui, à 38 ans, a mené les Maple Leafs pour les buts en séries avec quatre, approuvait cette vision des choses.
« C'est de cette façon qu'on devrait voir les choses. Nous avons prouvé dans les deux dernières années que nous étions une équipe capable de participer aux séries éliminatoires, mais nous devons maintenant viser l'avantage de la glace et élever notre jeu d'un cran. »