Roberto Luongo FLA

CORAL SPRINGS, Fla. - Alors qu'il tente d'apprivoiser son nouveau rôle chez les Panthers de la Floride, Roberto Luongo retourne à ses racines.

Le gardien québécois, qui a annoncé sa retraite le 26 juin après avoir amassé 489 victoires en carrière, bon pour le troisième rang de l'histoire de la LNH derrière Martin Brodeur (691) et Patrick Roy (551), représentera les Panthers lors de l'événement Kraft Hockeyville Canada, qui se déroule au Nouveau-Brunswick cette semaine. Il assistera au match face aux Canadiens de Montréal au Centre régional K.C. Irving de Bathurst, mercredi (19h H.E., SN1, TVAS).
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Ce sera un retour aux sources pour Luongo, qui a joué dans cet aréna lors de sa dernière saison dans le hockey junior, en 1998-99. Il avait d'ailleurs remporté le championnat de la LHJMQ lors de cette saison avec le Titan d'Acadie-Bathurst, lui qui avait été acquis des Foreurs de Val-d'Or à la mi-saison.
« Je suis certain que ça veut dire beaucoup pour la communauté, a mentionné l'ancien gardien. Les gens vont être vraiment excités d'accueillir un match ici, surtout que c'est avec les Canadiens. J'ai joué ici pendant quelques mois et j'ai rencontré des gens supers. Je connais beaucoup de personnes ici, ma famille d'accueil et des amis que je me suis fait durant cette période. Ils sont heureux eux aussi. Ce sera plaisant de retourner là-bas.
À l'âge de 40 ans, Luongo veut s'impliquer avec les Panthers, mais il tente toujours de décider de son futur. Il a évolué au sein de l'organisation de 2000 à 2006 ainsi qu'entre 2014 et 2019. Il est le gardien qui a disputé le plus de rencontres dans l'uniforme de la Floride (572).
Lorsque le camp d'entraînement s'est ouvert, jeudi, l'absence de Luongo se faisait sentir parmi les joueurs, même si l'équipe a fait l'acquisition du double gagnant du trophée Vézina Sergei Bobrovsky sur le marché des joueurs autonomes.
Questionné à ce sujet, le capitaine Aleksander Barkov a souligné que « depuis le temps que Luongo était avec nous… c'est bizarre qu'il ne soit pas ici. »
Luongo a employé les mêmes mots.
« C'est bizarre, parce que j'ai vécu tellement d'émotions durant l'été. Lors des premiers mois, c'était vraiment difficile, et maintenant, de me retrouver ici, c'est difficile de ne pas me retrouver sur la glace. Mais de sentir que je fais encore partie de tout ça, ça rend la situation plus facile. Je pense que ça facilite les choses un peu, plutôt que d'être à la maison et ne rien faire. »

Revivez la carrière de Roberto Luongo

Luongo a assisté aux premières pratiques du camp en compagnie du personnel de direction de l'équipe. Le plan est de lui permettre d'apprendre les rudiments des opérations hockey cette saison, connaître les formations de la Ligue, mais aussi la convention collective de la LNH/AJLNH.
« Je veux en apprendre le plus possible et voir comment ça se passe pour éventuellement décider ce que je veux faire. »
Les Panthers comptent sur plusieurs anciens de la LNH dans leur personnel hockey, dont Chris Pronger, qui le vice-président principal des opérations hockey et conseiller principal au directeur général, Bryan McCabe, qui est le directeur du personnel des joueurs, et Derek MacKenzie, qui est entraîneur-adjoint. Le frère de Luongo, Leo, est l'entraîneur des gardiens chez les Tunderbirds de Springfield, le club-école des Panthers dans la Ligue américaine de hockey.
« On est en mode apprentissage et on tente de trouver ce qui serait le meilleur rôle pour [Luongo] et pour tout le monde, a expliqué le directeur général Dale Tallon. Qui ne voudrait pas avoir Luongo, Pronger et McCabe dans ses bureaux? Qui ne voudrait pas les avoir dans la salle lorsqu'on parle de hockey? Je pense que ça fait de moi un gars plus intelligent. J'apprends d'eux, et je pense que c'est vraiment un avantage de les avoir avec nous.
« Il peut nous donner son opinion. C'est excitant. J'ai hâte de travailler avec lui. »
Luongo pourrait ainsi être appelé à donner un coup de main à l'entraîneur-chef John Quenneville, qui a été engagé le 8 avril.
« Il comprend le jeu et il a un bon jugement sur ce qu'il voit, a souligné Quenneville. Il connaît bien plusieurs gars ici, et je pense que de discuter avec lui un peu peut nous aider.
Et pour Bob?
« J'aime le voir aller sur la glace, sa façon de travailler, son style et sa vitesse d'exécution, a indiqué Luongo à propos de Bobrovsky. Je pense que je suis aussi heureux que tout le monde ici de le voir avec nous et de voir ce qu'il peut nous apporter et qu'il nous aide à gagner des matchs.
« C'est sûr que s'il a des questions ou peu importe, je vais être très heureux de l'aider. Mais il est passé par là. Il sait quoi faire. Je ne voudrais pas lui nuire dans sa façon de faire. On a un entraineur des gardiens. »
Luongo et Bobrovsky n'ont pas beaucoup discuté à propos de hockey, du moins, pas encore.
« C'est génial d'avoir un gardien légendaire pour notre organisation dans notre équipe, parce qu'il a traversé ce que je vis et c'est intéressant de parler avec lui, a dit Bobrovsky. Juste de l'avoir avec nous, c'est une bonne chose pour l'organisation. J'ai hâte de passer du temps avec lui pour discuter des choses qui touchent les gardiens, mais aussi la vie sur et hors de la patinoire. »