Bergevin a noté que ce n'est que le début, tout en soulignant l'importance de ne pas partir en peur.
« Mes attentes comme directeur général n'ont pas changé après 10 matchs. J'ai dit avant le début de la saison que je souhaitais voir l'équipe se défoncer à tous les matchs et être dans la lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires. Mon message aux joueurs avait été que rivaliser tout simplement n'était pas une option.
« Je ne sais pas quel sera le dossier de l'équipe dans les 10 prochains matchs, mais je m'attends au même niveau d'effort et de compétitivité. »
Bergevin a souligné que le CH, à défaut d'avoir dans ses rangs des attaquants vedettes de la trempe des Auston Matthews ou Nathan MacKinnon, mise sur un concept d'équipe très prononcé.
« Nous présentons un bel équilibre dans les quatre trios et les duos de défenseurs. Les joueurs ont acheté les stratégies du groupe d'entraîneurs et ils y croient. Comme ça fonctionne, ils sont plus enclins à continuer de jouer de la même façon.
« Dans un orchestre, s'il y a un musicien qui joue mal, ça va affecter tout le monde », a-t-il imagé.
Le Tricolore joue tellement à l'unisson que ses succès ne passent plus obligatoirement par le rendement du gardien Carey Price. Bergevin n'a pas manqué de le faire remarquer.
« Notre bonne fiche n'est pas attribuable à Carey Price. Il est vrai auparavant que nous nos succès étaient intimement liés à sa performance. Maintenant, nous jouons mieux collectivement devant lui. Ça lui facilite la tâche et ça doit être comme ça.
« Carey demeure un des meilleurs gardiens de la ligue. C'était agréable de le voir devancer Patrick Roy au chapitre des victoires au deuxième rang de l'histoire de l'équipe en blanchissant les Bruins de Boston, samedi, dans un amphithéâtre où il connaît du succès. »
Bergevin a dit avoir constaté très tôt la saison dernière que le train des Canadiens se dirigeait tout droit vers le mur en raison de problèmes d'attitude.
« Dès le début de novembre », a-t-il précisé, après avoir dit qu'il passait de bien meilleures nuits de sommeil qu'il y a un an.
C'était déjà trop tard.
« Vous voulez poser des gestes afin de redresser la situation, mais ce n'est pas possible, a-t-il explicité. Voyez cette saison, il y a des équipes qui connaissent de mauvais débuts, mais elles ne bougent pas parce que c'est difficile de le faire. C'est comme ça dans le hockey. Vous montez votre équipe en juillet en espérant pour le mieux… »