Il s’agissait du deuxième but du match de Bennett et du premier point de Marchand avec sa nouvelle équipe.
« On dirait qu’ils ont joué ensemble toute la saison avec la façon dont ils se repéraient ce soir », a souligné le gardien Sergei Bobrovsky. « C’est génial de voir comment ils jouent. »
Marchand a maintenant disputé 1091 matchs de saison régulière dans la LNH. Tous, sauf un, ont été joués avec les Bruins.
« C’était différent aujourd’hui », a dit Marchand, qui vient de se rétablir d’une blessure au haut du corps et qui a joué son premier match depuis le 1er mars. « Avec chaque jour qui passe, je me sens plus à l’aise et je sens que je fais plus partie du groupe. Quand tu joues et que tu vis la routine quotidienne, ça aide à ce que l’adaptation se fasse plus rapidement. J’ai hâte de continuer à bâtir ça avec le groupe en place ici. »
L’entraîneur Paul Maurice n’a pas ménagé Marchand, même s’il n’avait pas joué depuis près d’un mois.
Marchand a joué 16:30 et effectué 22 présences, obtenant 2:16 de temps de glace en avantage numérique. Il a terminé sa soirée avec quatre tirs et sept tentatives de lancer… et une passe décisive.
« Ce sera notre défi : nous allons avoir des options », a noté Maurice.
Quand on voit que Marchand et Bennett se sont unis pour donner la victoire aux Panthers, on se dit que la vie fait parfois drôlement les choses.
Pas plus tard qu’en mai dernier, Bennett et Marchand sont entrés en collision au centre de la glace dans le match no 3 de la série de deuxième ronde entre les Panthers et les Bruins.
Les Bruins prétendaient que Bennett avait frappé Marchand, alors que la mise en échec avait fait tomber le capitaine de Boston sur la glace. Il avait raté deux rencontres en raison d’une blessure au haut du corps et était revenu au jeu dans le match no 6, remporté par les Panthers.
Vendredi, Maurice y a pensé lui aussi.
« Ces deux joueurs offrent du hockey de très haut niveau, a affirmé Maurice. L’intelligence de Brad ainsi que ses mains lui permettent de faire de gros jeux en espace restreint. »
Bennett et Marchand ont fait la paix en représentant le Canada à la Confrontation des 4 nations, où ils ont joué sur le même trio
« Parfois, ce sont des choses qui se produisent, a expliqué Bennett. Vous pouvez être rivaux et ennemis un jour, mais à partir du moment où vous enfilez le même chandail et que vous rivalisez pour la même cause, tout est oublié. Vous devenez instantanément de bons amis et coéquipiers, et vous voulez obtenir la victoire. »
Quand les Panthers ont obtenu Marchand, la première chose que ce dernier a faite, selon Bennett, est de taquiner ses nouveaux coéquipiers dans la conversation de groupe.
Marchand s’entraîne avec les Panthers depuis qu’ils ont rendu visite aux Bruins le 11 mars, et il évolue sur un trio pivoté par Bennett.
Visiblement, la chimie opère.
« J’ai adoré jouer avec lui à la Confrontation des 4 nations, a souligné Bennett. Nous avons développé une chimie là-bas. Plus nous jouerons ensemble, plus ce lien se développera. »
Marchand a attendu que Bennett se libère avant de lui remettre la rondelle.
Que ce soit simplement deux bons joueurs de hockey réalisant un beau jeu ou deux joueurs qui sont en train de bâtir une chimie, ils ont livré la marchandise vendredi.
« Chaque fois que tu peux jouer, ça aide à développer la chimie et la communication, a dit Marchand. Une grosse partie du hockey est la lecture de jeux et la réaction. Il est un joueur très intelligent et il s’est placé en position d’obtenir une chance de qualité. Au final, il en a profité. »
Quand Marchand s’est joint aux Panthers, il a blagué au sujet de passer du noir et or des Bruins au rouge des Panthers.
Les partisans de la Floride ont trouvé qu’il avait fière allure dans ses nouvelles couleurs, allant même jusqu’à lui offrir une ovation debout lors de sa présentation au sein de la formation partante.
« C’était bizarre quand j’ai sauté sur la glace, a convenu Marchand. Ça m’a frappé d’un coup, et c’est très différent d’être applaudi par les partisans des Panthers. Mais c’est un bon sentiment. Tu n’as pas souvent l’occasion de faire partie d’un groupe comme celui-là.
« J’ai joué au sein de plusieurs équipes au fil des années, et tu le sais quand tu as un groupe spécial. Tu le sais en entrant dans le vestiaire, et je le ressens ici. Tu veux faire partie de ce genre de groupe. […] Je me sens chanceux de faire partie de cette équipe. »