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Il y a eu Yanic, Jacob et maintenant Gabriel - ou Gabe pour nos amis anglophones. Un autre Perreault qui cogne aux portes de la LNH.
S'il a hérité du talent et du savoir-faire de son père, à l'instar de son frère aîné repêché en première ronde (27e) par les Ducks d'Anaheim en 2020, le benjamin de la famille de quatre enfants a su l'utiliser à bon escient pour tracer sa propre voie jusqu'à son objectif ultime.

Contrairement à ses prédécesseurs qui ont opté pour la Ligue canadienne de hockey (LCH), l'attaquant de 17 ans vient de disputer sa deuxième saison au sein du programme national de développement de l'équipe nationale de USA Hockey (NTDP).
« On voit bien qu'il provient d'une famille de hockey tissée serrée, a souligné son entraîneur Dan Muse. Tout le monde est impliqué. Le fait d'avoir un père qui a déjà joué dans la LNH et un frère qui a récemment été repêché est assurément un outil inestimable pour l'aider et le guider tout au long du parcours.
« C'est un avantage de pouvoir compter là-dessus, c'est certain. Maintenant que c'est dit, ce n'est pas tout le monde qui sait comment s'en servir pour arriver à ses fins. Pour ça, il mérite beaucoup de crédit. »
Parce que c'est une chose d'avoir le talent et d'être bien entouré, ç'en est une autre de se mériter une place au sein du programme le plus en vue chez nos voisins du sud, et d'y dominer offensivement depuis le tout début de l'aventure, la saison dernière.
Meilleur pointeur de l'équipe des moins de 17 ans grâce à sa récolte de 50 points en 51 matchs, en 2021-22, il a totalisé 132 points en 63 rencontres avec les moins de 18 ans cette saison - cinq points de plus que son compagnon de trio Will Smith, un autre espoir admissible au prochain repêchage de la LNH.
Il a trouvé le moyen de se démarquer, même s'il a parfois été confronté à des équipes de la NCAA, plus imposantes et plus âgées, et ses prestations se sont répercutées sur les succès de son équipe (50-13-0).
« Je me sens très en confiance, a-t-il fait valoir au bout du fil en novembre dernier. On a beaucoup de succès comme équipe, et ça clique avec mes compagnons de trio (Smith et Ryan Leonard). On pense tous de la même manière. Will et moi, on a une très bonne intelligence au jeu, et Ryan est un franc-tireur. »

Quand il vante son intelligence et qu'il la décrit comme étant sa principale qualité sur la glace, Perreault ne ment pas. Muse a élaboré pendant plus de deux minutes quand on l'a envoyé sur cette piste afin de corroborer les dires de son poulain.
« Je savais qu'il était un très bon joueur quand il est venu au camp de sélection, a amorcé le pilote. Mais quand j'ai commencé à le voir à l'œuvre jour après jour, c'est là que j'ai pu mettre ses qualités offensives de côté, et réellement voir le joueur de hockey qu'il est, la façon dont il pense le jeu. Il est à un autre niveau.
« Il a cette incroyable capacité à reconnaître qui est autour de lui, prendre connaissance du temps et de l'espace dont il dispose, offensivement et défensivement. Ça se répercute sur sa production, mais aussi dans les missions défensives que je peux lui confier presque aveuglément. »
À ce chapitre, ce n'est pas sans rappeler le style de jeu qui a fait la réputation du paternel pendant ses 14 saisons dans la LNH. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que c'est lui qui l'a dirigé dans les rangs mineurs, dans la région de Chicago, jusqu'à sa graduation au sein du NTDP.
« Il a été plus impliqué avec moi qu'avec Jacob, a-t-il expliqué. Il a eu un gros impact sur ma carrière, il m'a vraiment beaucoup aidé. Il m'a donné tellement de conseils au quotidien pour m'améliorer. »
Jusqu'au bout
Au terme de cette campagne, Perreault peut aspirer à être réclamé en première ronde, lui qui est classé au 10e rang sur la liste finale des patineurs nord-américains du Bureau central de dépistage de la LNH. Il poursuivra son chemin sur la voie des collèges américains la saison prochaine, à Boston College plus précisément.
Là-bas, il retrouvera pas moins de cinq de ses coéquipiers actuels - dont ses deux compagnons de trio Smith et Leonard avec qui il pourra continuer de faire la pluie et le beau temps.
« J'ai hésité à aller dans la LCH, mais la NCAA était la voie à suivre pour moi, a commenté le patineur de cinq pieds 10 pouces et 154 livres. J'ai besoin de prendre du muscle et de me renforcir, et les programmes de la NCAA sont meilleurs pour ça.
« J'ai visité cinq collèges, mais j'ai vraiment aimé le campus, les installations et les entraîneurs de Boston College. Il y a de la place dans la formation pour avoir un impact dès mon arrivée, et je pourrai en plus continuer mon parcours avec mes bons amis. »
PHOTO: Rena Laverty/NTDP (USA Hockey)