Mailloux Rocket badge Lepage

Cette invitation à la Classique des étoiles de la Ligue américaine (LAH) survient à un bien drôle de moment pour Logan Mailloux.

Le défenseur du Rocket de Laval est bien sûr honoré d’y représenter son équipe pour une deuxième année de suite – cette fois, en compagnie de l’attaquant Joshua Roy – mais il ne débarquera probablement pas à Coachella Valley avec la même confiance qu’à la même période, l’an dernier.

Les choses peuvent évidemment changer d’ici les 2 et 3 février. Reste que l’espoir des Canadiens de Montréal a déjà vécu de meilleurs moments. Habituellement énergique et souriant, le ton sobre et succinct qu’il a adopté lors de son bref point de presse en visioconférence en disait long sur son état d’esprit.

« C’est une longue saison, a-t-il dit au sujet de l’allure de sa deuxième campagne chez les professionnels. Il va toujours y avoir des hauts et des bas. J’essaie simplement de surfer sur la vague et de trouver la constance dans mon jeu des deux côtés de la rondelle. »

Mailloux se retrouve présentement dans un gros creux de vague. Il a été limité à deux aides à ses 14 derniers matchs, et il n’obtient plus autant de temps de jeu en avantage numérique.

L’organisation souhaite que le jeune homme de 21 ans peaufine son jeu défensif, un aspect qui a clairement fait défaut au camp d’entraînement du Tricolore, cet automne. Or, on lui enlève par le fait même des responsabilités offensives, qui sont habituellement son pain et son beurre.

On se souviendra qu’il avait enregistré deux buts et une aide en cinq matchs avec le grand club, en octobre.

L’an dernier, Mailloux avait amassé 16 points sur le jeu de puissance pour conclure sa première campagne chez les pros au troisième rang des pointeurs chez les défenseurs (47 points) de la LAH. Jusqu’à maintenant, il n’apparaît même pas dans le top-20 chez les arrières.

En 27 matchs, il a inscrit cinq buts et récolté 16 points, neuf d’entre eux sur l’avantage numérique. Depuis l’acquisition de Noel Hoefenmayer au début du mois de décembre, l’entraîneur-chef Pascal Vincent a instauré une rotation à trois, avec Adam Engstrom, à la pointe sur le jeu de puissance.

Mailloux ayant toujours carburé aux prouesses offensives, on peut imaginer que ce changement de rôle et cette sécheresse aient un impact sur le reste de son jeu – et sur sa confiance.

« C’est la même chose que l’an dernier, c’est une ligue difficile », a-t-il amorcé, après une longue hésitation, lorsque questionné par rapport aux défis qu’il affronte. « C’est une très bonne ligue, donc tu n’obtiendras pas les bonds favorables tous les soirs. Mon objectif est seulement de me présenter tous les jours et de m’améliorer.

« C’est évident que je n’amasse pas de points récemment. J’essaie simplement de jouer à ma manière et d’accorder une importance au jeu des deux côtés de la rondelle. »

Le message de la direction quant à ses priorités a manifestement été bien saisi.

Une confirmation pour Roy

Si cette invitation risque d’aider Mailloux à retrouver une certaine dose de confiance, elle est pour Joshua Roy une sorte de confirmation du travail accompli depuis le début de la saison.

Retranché au terme du camp d’entraînement du Tricolore, alors que plusieurs le voyaient percer la formation, il s’est retroussé les manches pour s’établir comme le fer de lance de l’attaque du Rocket. Après 29 matchs, le Beauceron est le meilleur buteur (13) et le meilleur pointeur (25) du club-école.

« Je travaille fort depuis le début de la saison, a-t-il évoqué. Je suis arrivé à Laval avec une bonne attitude et en voulant m’améliorer. […] Je ne pensais même pas au match des étoiles. Je veux juste faire les bonnes choses ici et je fais bien depuis le début de l’année. L’invitation confirme ce que je pensais. »

Malgré un rappel infructueux de quatre rencontres avec le CH à la fin du mois de novembre, Roy n’a pas baissé les bras et a récolté cinq buts et quatre passes en 12 matchs depuis sa rétrogradation.

« Je travaille beaucoup la constance dans ma game, a-t-il conclu. La saison est longue, et c’est dur de toujours être bon, autant dans les matchs que dans les entraînements. C’est là-dessus que je mets l’accent.

Contenu associé