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TORONTO – Lindy Ruff n’est pas sur le point d’abandonner.

Et l’entraîneur des Sabres de Buffalo s’est assuré que ses joueurs ne soient pas près de le faire non plus.

Ruff a passé un message clair après la 10e défaite consécutive des Sabres, dimanche, quand ils se sont inclinés 5-3 contre les Maple Leafs de Toronto au Scotiabank Arena.

« Je suis presque à court de mots, a lancé le pilote de 64 ans. Évidemment, c’est ma responsabilité de résoudre ce problème. C’est le problème le plus difficile auquel j’ai été confronté. Mais c’est à moi de faire en sorte que les joueurs sont au bon endroit pour que nous gagnions un match de hockey.

« Personne d’autre. Seulement moi. »

Avec un dossier en carrière de 875-605-157 et 78 verdicts nuls, Ruff s’est retrouvé plus souvent du côté des gagnants.

Mais avec cette séquence de 0-7-3, Ruff, qui en est à son deuxième passage derrière le banc des Sabres, voit son équipe occuper dorénavant le septième rang de la section Atlantique (11-16-4).

Ruff est l’entraîneur le plus victorieux de l’histoire à Buffalo, ayant établi des records de concession pour les matchs dirigés en saison régulière (1165), les victoires en saison régulière (571), les matchs dirigés en séries éliminatoires (101) et les victoires en séries (57) lors de son premier séjour à la barre de l’équipe de 1997 à 2013.

Ruff a participé aux séries à huit reprises en tant qu’entraîneur des Sabres, atteignant la finale de la Coupe Stanley en 1998-99 et la finale d’association trois fois (1997-98, 2005-06, 2006-07). Les Sabres ont enregistré 53 victoires, un record de concession, et 113 points en 2006-07, année où ils ont mis la main sur le trophée des Présidents pour la seule fois de leur histoire.

Ruff a également remporté le trophée Jack-Adams à titre d’entraîneur de l’année en 2005-06, et a été nommé finaliste pour l’obtention de ce prix en 2006-07.

Le 22 avril dernier, il a été embauché en remplacement de Don Granato. Ce sont des montagnes russes depuis, mais il croit encore en ses joueurs.

Les Sabres sont d’ailleurs arrivés au Scotiabank Arena en étant affamés et prêts à jouer dimanche. Ils ont pris une avance de 2-0 après 2:46 de jeu grâce à des buts de Jack Quinn et d’Alex Tuch et ont contrôlé la majeure partie de la première période.

Mais au milieu du deuxième engagement, alors que c’était 3-1 Buffalo, tout s’est effondré.

« Nous avons levé le pied de l’accélérateur », a admis Tuch.

Les Sabres ont accordé trois buts en l’espace de 151 secondes pour soudainement tirer de l’arrière 4-3. John Tavares allait éventuellement ajouter un but dans un filet désert en fin de rencontre pour compléter son tour du chapeau et laisser les Sabres sur leur appétit.

BUF@TOR: Tavares bat Levi pour une deuxième fois en 70 secondes

« Ils ont vraiment appliqué beaucoup de pression sur nous et nous n’avons pas été capables de gagner les batailles pour la rondelle en fond de territoire, a dit Ruff. Quelques décisions prises avec la rondelle nous ont également mis dans le pétrin. »

Dans le vestiaire de Buffalo, où le silence régnait, Tuch a soutenu que l’ambiance était exactement celle à laquelle il fallait s’attendre.

« Honnêtement, perdre 10 fois en ligne, il n’y a aucun moyen de bien se sentir, a dit l’attaquant des Sabres. Nous devons simplement continuer de travailler. »

Les Sabres ont quatre matchs d’ici Noël pour tenter de se sortir du gouffre : à Montréal contre les Canadiens mardi; un autre duel contre les Maple Leafs, à Buffalo cette fois, vendredi; à Boston contre les Bruins samedi; puis à New York contre les Islanders le 23 décembre.

D’ici là, les Sabres mettent les célébrations des Fêtes en suspens. Du moins, jusqu’à ce que Ruff trouve une façon de remettre son équipe sur les rails.

Il va assurément tout essayer pour y parvenir.