St-Louis jongle avec ses rôles de père et d'entraîneur des Canadiens
St-Louis « adore regarder jouer » ses trois fils, dont Lucas, qui est admissible au repêchage 2023
© Norm Hall/Getty Images
Les partisans l'ont reconnu et lui ont demandé son autographe. Des collègues l'ont aperçu et sont venus le saluer. Après tout, on parle d'un membre du Temple de la renommée du hockey et de l'entraîneur des Canadiens de Montréal.
Cependant, il est également un père de joueurs de hockey et un mentor.
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St-Louis est venu voir son fils Lucas prendre part au Match des meilleurs espoirs USA Hockey BioSteel 2023 lundi, en compagnie de six autres joueurs qu'il a un jour dirigés avec les Rangers au sein du programme Mid Fairfield au Connecticut.
St-Louis a trois fils. Ryan, un attaquant de 19 ans, et Lucas, un défenseur de 17 ans, jouent ensemble avec Dubuque dans la United States Hockey League. Mason, un attaquant de 14 ans, évolue pour l'équipe AAA des moins de 14 ans de Mid Fairfield.
« J'adore les regarder jouer, a affirmé St-Louis. Je pense que j'aime encore plus les regarder jouer que jouer moi-même, et j'adore jouer.
« C'est simplement vraiment plaisant de les voir travailler et tenter de résoudre leurs problèmes sur la glace. J'aime les voir connaître une mauvaise présence ou traverser un mauvais moment pour voir comment ils vont réagir. J'aime observer les hauts et les bas, et voir comment ils trouvent un moyen de passer au travers.
« Évidemment, j'aime lorsqu'ils sont récompensés pour leurs efforts, que ce soit avec un beau jeu en défensive ou en offensive, avec un but, ou avec une victoire d'équipe. C'est plaisant. »
Il est rare que St-Louis ait la chance de voir ses fils jouer en personne par les temps qui courent en raison des exigences liées à son emploi, alors il profite de chaque occasion qui s'offre à lui.
Après la victoire des siens 2-1 contre les Rangers de New York au Madison Square Garden dimanche, il a passé la nuit à son domicile de Greenwich, au Connecticut.
Alors que les Canadiens profitaient d'une soirée de congé lundi, il s'est envolé vers Detroit le matin, a assisté au match au USA Hockey Arena en fin d'après-midi, et devait prendre l'avion pour Montréal en soirée.
Les Canadiens vont affronter les Jets de Winnipeg au Centre Bell mardi (19 h (HE); TSN2, RDS, TSN3, ESPN+, SN NOW).
« Il est très occupé, a admis Lucas. C'est toujours fantastique de le voir dans les estrades. »
St-Louis a mentionné qu'avant même la fin de sa carrière de joueur dans la LNH qu'il voulait être entraîneur. À sa retraite en 2015, il s'est fait offrir à quelques occasions de faire le saut immédiatement derrière le banc d'une équipe professionnelle. Il a plutôt dirigé ses garçons au sein du programme de Mid Fairfield pendant sept ans.
« Je n'avais pas tellement eu la chance d'être avec eux, a souligné St-Louis. Mes enfants avaient 12, 10 et 7 ans lorsque j'ai pris ma retraite. Ce n'est pas que tu n'as aucun impact sur eux quand tu joues, mais tu exerces un impact moins grand, parce que tu n'es pas là chaque jour. J'avais la sensation qu'il me restait une fenêtre pour avoir un impact et être un papa à temps plein, et j'en ai profité.
« Je me suis assuré de pouvoir vivre cette expérience avec mes fils, parce qu'ils sont les plus importants à mes yeux. »
St-Louis a accepté de diriger les Canadiens le 10 février. Au cours de l'été, il était toutefois de retour sur la glace avec ses fils, et il est allé à Nashville avec l'équipe de Mason. Il a l'intention d'aller à Miami avec l'équipe de Mason lorsque les Canadiens seront en congé du 1er au 10 février en raison de la pause du Match des étoiles de la LNH Honda 2023 au FLA LIVE Arena de Sunrise, en Floride, le 4 février (15 h (HE); ABC, ESPN+, CBC, SN, TVAS).
Il n'est pas souvent sur place pour les matchs de ses fils, mais il les regarde tous en reprise. Il parle à ses fils de ce qu'il observe et leur envoie des séquences vidéo.
Où se situe la ligne entre son rôle de père et son rôle d'entraîneur?
« La ligne est mince, admet-il. J'ai jonglé entre ces deux rôles pendant sept ans avant de commencer à diriger les Canadiens, et même maintenant, je dois le faire.
« Je ne suis évidemment pas derrière leur banc. Je ne gère pas leur temps de glace ou quoi que ce soit du genre. J'ai toutefois le sentiment que je peux les aider avec certaines observations, au sujet de ce qu'ils devraient avoir à l'esprit sur la glace dans certaines situations.
« Ce qui est merveilleux avec le hockey, c'est que vous n'allez jamais disputer un match parfait, et il est inutile de tenter d'être parfait sur la glace. Il faut simplement jouer avec ses instincts et apprendre de ses erreurs. J'encourage ça.
« Il existe toujours des moments dans un match pour s'exprimer, et il faut trouver ces moments. C'est à chapitre que je tente de les aider. »
Lucas affirme qu'il aime recevoir les rétroactions de son paternel.
« Il va toujours nous soutenir, mais il va aussi nous envoyer beaucoup de vidéos, parce qu'il veut que nous puissions jouer au meilleur de nos capacités », a-t-il précisé.
St-Louis demeure aussi en contact avec d'autres de ses anciens joueurs de Mid Fairfield.
Il est incroyable que sur les 45 joueurs qui ont pris part au Match des meilleurs espoirs américains, sept aient joué sous les autres de St-Louis: Lucas; les attaquants Tanner Adams, Salvatore Guzzo et Ryan Fine, ainsi que les défenseurs Drew Fortescue, Michael Hagens et Aram Minnetian.
« J'aime mes joueurs, a déclaré St-Louis. Ça ne changera pas. Je veux que de belles choses leur arrivent. Je parle encore à plusieurs d'entre eux. Ils communiquent parfois avec moi pour me demander conseil, et j'adore ça. »
À quel point les rejetons retiennent-ils du père?
« Ils ont tous des éléments qui me ressemblent, mais chacun à leur manière, a avancé St-Louis. Leur père est toutefois un produit fini. Ils n'en sont pas là encore, alors je ne sais pas à quoi ils vont ressembler quand ils auront fini de peaufiner leur jeu. J'aime toutefois beaucoup les voir travailler dans les moments difficiles et tenter de trouver les réponses par eux-mêmes. »
St-Louis n'a jamais été réclamé au repêchage de la LNH, mais il a remporté la Coupe Stanley ainsi que le trophée Hart à titre de joueur le plus utile de la ligue avec le Lightning de Tampa Bay en 2003-04. Il a aussi mis la main sur le trophée Art Ross à deux reprises comme champions pointeurs de la LNH, en 2003-04 et 2012-13. Il a conclu sa carrière avec 1033 points (391 buts, 642 passes) en 1134 parties avec les Flames de Calgary, le Lightning et les Rangers.
Ryan n'a pas trouvé preneur au repêchage de la LNH. Lorsque le Bureau central de dépistage de la LNH a publié ses listes de mi-saison vendredi, le nom de Lucas était répertorié au 166e rang parmi les patineurs nord-américains. Lorsqu'il a été question de la possibilité d'être repêché, il a répondu : « C'est un rêve ». Il a l'intention de jouer avec Dubuque la saison prochaine, et s'est déjà engagé envers l'Université Harvard en vue de la saison 2024-25.
« Je dis toujours à mes enfants : "Les gens finissent toujours par aboutir là où ils doivent aller, alors il ne faut pas se soucier de son statut, de son numéro, ou de quoi que ce soit d'autre. Si vous voulez vraiment quelque chose, continuez de travailler pour l'obtenir", a raconté St-Louis. Il s'agit de l'année d'admissibilité au repêchage de Lucas. Nous allons voir ce qui va se passer. Mais qu'un joueur soit repêché ou non, il se retrouve habituellement là où il devait aboutir. »
St-Louis sera toujours là pour ses fils, d'une manière ou d'une autre.