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FORT LAUDERDALE, Flo. - Stuart Skinner se souvient d'une soirée peu mémorable dans la ECHL, en 2019-20. Le Thunder de Wichita venait de se faire lessiver à l'étranger. Dans la chambre d'hôtel qu'ils partageaient, le gardien d'avenir des Oilers d'Edmonton et son coéquipier Vincent Desharnais n'en menaient pas large.

« Nous sommes loin de la Ligue nationale… », s'étaient-ils fait la réflexion.
Avec le recul, ils ne l'étaient pas tant que ça.
Un peu plus de deux ans plus tard, Skinner a fait sa place comme gardien no 1 chez les Oilers et le voilà même au Match des étoiles de la LNH.
Pour ce qui est de « Vinny », comme l'appelle Skinner, il a obtenu la récompense dernièrement pour tous ses efforts des dernières saisons, en faisant ses débuts dans la LNH dans l'uniforme des Oilers. Le défenseur lavallois, âgé de 26 ans, a joué huit matchs depuis son rappel, amassant trois passes.
« Nous avons été capables de surmonter des embûches ensemble », a repris Skinner, dont l'amitié avec Desharnais s'est renforcée au cours des deux saisons suivantes qu'ils ont passées avec les Condors de Bakersfield, dans la Ligue américaine de hockey.
« 'Vinny' a fait preuve de persévérance. Il a dû se rétablir de plusieurs blessures, a-t-il expliqué. Il a connu une belle croissance sur le plan psychologique et dans beaucoup d'aspects de sa vie. Je suis très fier de lui. C'est une formidable personne et un super être humain. J'aime passer du temps en sa compagnie. Il mérite tout ce qui lui arrive. »
Skinner mérite également tout ce qui lui arrive. Le gardien âgé de 24 ans, natif d'Edmonton, est un contributeur non négligeable des succès des Oilers cette saison. Il montre une fiche de 13-10-3, assortie d'une moyenne de 2,92 buts accordés par match et d'un pourcentage d'arrêts de 91,4 pour cent en 28 sorties.

WSH@EDM: Skinner résiste à Strome

Jeudi, c'est sur la terrasse d'un luxueux hôtel, avec l'océan Atlantique comme toile de fond, qu'il a généreusement répondu aux questions des journalistes aux côtés des super-vedettes de la LNH -- Nathan MacKinnon, Cale Makar, Sidney Crosby, Alex Ovechkin ainsi que ses coéquipiers des Oilers, Connor McDavid et Leon Draisaitl.
« C'est 'cool' de me retrouver ici. J'ai dû trimer dur. C'est une raison de plus pour savourer pleinement ce qui m'arrive. »
La partie était pourtant loin d'être gagnée cette saison pour le choix de troisième tour (no 78) des Oilers en 2017, avec la mise sous contrat du vétéran Jack Campbell au cours de l'été.
« C'était un défi, mais j'ai aussi vu dans l'arrivée de Jack l'occasion d'apprendre d'un vétéran. Je ne le connaissais pas, mais je n'entendais que de bonnes choses à son endroit, qu'il était un bon coéquipier et un gros travaillant.
« Il a été un super mentor pour moi jusqu'à maintenant », a continué le nouveau père de famille.
« Jack possède une personnalité très décontractée. À l'extérieur de la patinoire, il a toujours le mot pour rire et il s'amuse avec les gars. Sur la glace, il s'entraîne tellement fort. C'est stimulant à voir et s'il y a un moment où deux gardiens peuvent se pousser l'un et l'autre, c'est bien dans les séances d'entraînement. »
Campbell, âgé de 31 ans, connaît un début d'association ardue avec les Oilers, même si son dossier reluit de 15 victoires en 25 matchs. Sa moyenne s'établit à 3,34 et son pourcentage d'arrêts à 88,7 pour cent. Il a toutefois montré des signes de relance encourageants en janvier, en remportant six victoires de suite, tout en permettant trois buts ou moins dans les neuf rencontres qu'il a disputées.