EDMONTON – Qualifier la saison morte de Sam O’Reilly de tourbillon serait un euphémisme.
Les Oilers d’Edmonton ne se trouvaient même pas sur le radar du centre de 18 ans des Knights de London, après une saison qui a culminé avec un titre de la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL) et une présence en finale de la Coupe Memorial.
Après tout, avant le repêchage 2024, les Oilers ne détenaient pas de choix au premier tour, où O’Reilly espérait être sélectionné. Mais il a tout de même abouti à Edmonton, puisque les Oilers ont procédé à une transaction pour parler au 32e et dernier rang de la première ronde et jeter leur dévolu sur le natif de Toronto.
« Tout m’a semblé surréel, a dit O’Reilly. Les quelques semaines avant le repêchage ont été stressantes, mais maintenant que je me retrouve ici, que je suis un Oiler, je ne pourrais pas être plus heureux. »
Être un membre des Oilers est probablement l’élément clé de la dernière affirmation, considérant que la formation inclut les joueurs vedettes Connor McDavid et Leon Draisaitl. Mais quel genre de Oiler O’Reilly deviendra-t-il? Et surtout, quand?
O'Reilly (6 pi 1 po, 183 lb) n’a pas eu à attendre bien longtemps après avoir été repêché pour faire les premiers pas vers les réponses à ces questions, débarquant à Edmonton pour la première fois afin de participer au camp de développement hors glace de l’équipe au Rogers Place, la semaine dernière.
« Les impondérables, ce qu’il apporte. Nous aimons son gabarit, sa détermination. C’est un jeune extrêmement compétitif, a noté le directeur du dépistage amateur des Oilers Rick Pracey. Nous croyons qu’il possède des talents uniques. Nous aimons la façon dont il joue avec diligence en défense. Il est toujours du bon côté de la rondelle, il gagne des mises en jeu, il gagne ses batailles, il provoque des revirements, et il a un excellent potentiel offensif.
« Il peut tirer la rondelle, il peut jouer à l’aile, il peut jouer au centre, et il a grandi en jouant à la défense. Alors c’est un gars très polyvalent et très intéressant. »
Les Oilers n’ont pas hésité à lui faire part de leur analyse.
« J’avais eu de bonnes discussions avec eux durant l’année, et quand je les ai vus faire la transaction, j’ai pensé dans ma tête que je me retrouverais là-bas, a raconté O’Reilly. Je suis vraiment reconnaissant qu’ils m’aient choisi. »
Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de vivre l’expérience d’être un choix de première ronde dans la LNH.
« C’est évidemment quelque chose de cool à dire, mais au bout du compte, ça ne veut plus dire grand-chose après le repêchage, a souligné le jeune homme. Tout ce qui compte, c’est ce que tu vas faire ensuite et le travail nécessaire pour t’améliorer et atteindre tes objectifs.
« Voilà ce sur quoi je me concentre maintenant. »
La question est maintenant de savoir à quel moment les partisans d’Edmonton auront la chance de le voir jouer sur une glace de la LNH.
« Tout dépend de mon développement et de ce que les Oilers considèrent être le mieux pour moi », a dit O’Reilly, qui a l’intention de retourner à London après avoir récolté 56 points (20 buts, 36 passes) à sa saison recrue. « Alors je vais continuer de prendre tous les conseils et de faire tout en mon pouvoir pour faire le saut le plus rapidement possible.
« J’ai commencé (la dernière saison) sur le quatrième trio. Je ne m’en suis pas trop fait avec ça. J’ai plutôt travaillé avec acharnement et fait ce que les entraîneurs voulaient que je fasse. Le développement à London est excellent avec Dale et Mark [Hunter] au sein du personnel. Je ne pourrais être plus reconnaissant d’être membre des Knights de London. »
Le temps dira quel chemin mènera O’Reilly chez les professionnels, mais pour l’instant, du moins, être un choix de première ronde le place sur la bonne voie.
« Notre équipe l’avait classé un peu plus haut que le rang où il a été sélectionné, a admis le directeur général par intérim des Oilers Jeff Jackson. Rick avait la forte impression que nous obtenions un joueur qui cadrait vraiment dans notre moule.
« Et nous devons garnir notre bassin d’espoirs. »
