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John Tavares a passé la majeure partie de la semaine la plus déchirante de sa vie à faire les cent pas dans la cour arrière de sa résidence située en banlieue de Toronto.
Après avoir rencontré six équipes plus tôt au cours de la semaine au bureau de son agent à Los Angeles, il a réduit sa liste à deux équipes samedi matin. Continuerait-il à jouer pour les Islanders, la seule équipe pour laquelle il a évolué au cours de sa carrière, ou ferait-il le saut chez les Maple Leafs, la formation qui a marqué son enfance?

« C'était vraiment déchirant », a dit Tavares au cours d'une conférence téléphonique dimanche, quelques heures après s'être entendu pour sept ans et 77 millions $ avec les Maple Leafs.
« C'était très difficile... très difficile. Les heures que j'ai passées à penser à ce que je voulais faire et à ce qui était le mieux pour moi étaient très éprouvantes, mais je sens que c'était la meilleure chose pour moi. Pendant deux jours, je n'ai pas quitté ma maison. »
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Mais la décision est maintenant prise, et elle survient après que les Islanders eurent été incapables de se qualifier pour les séries éliminatoires pour une deuxième année de suite et pour la sixième fois en neuf saisons depuis que Tavares a amorcé sa carrière.
Les Islanders ont embauché Lou Lamoriello en tant que président des opérations hockey le 22 mai et il a tenté de donner un coup de barre à l'équipe en remplaçant lui-même le directeur général Garth Snow et en congédiant l'entraîneur Doug Weight pour nommer Barry Trotz à la barre de la formation.
Ce ne fut cependant pas assez.
« Je sentais que c'était la seule fois de ma carrière où j'aurais l'occasion de voir d'autres possibilités, a dit Tavares. Une fois que j'ai commencé la période d'entrevue, c'est devenu très émotif, très lourd. Mais j'avais le sentiment, avec les Leafs, que c'était une occasion que je ne pouvais pas manquer.
« Mais je peux vous dire que c'était l'une des choses les plus difficiles que j'ai vécues dans ma vie en raison de ce que les Islanders représentent pour moi et à cause de toutes les personnes qui ont eu une grande influence sur moi. »

Les Islanders ont maintenant perdu le visage de la concession et ils n'ont rien reçu en retour. Tavares comprend que ce n'est pas la meilleure situation pour l'organisation, mais il a réitéré dimanche qu'il n'avait aucunement l'intention, en février, de poursuivre sa carrière ailleurs.
« À cette époque, je n'avais pas envie de jouer pour aucune autre équipe, a-t-il indiqué. J'étais dévoué chaque jour à être le capitaine des Islanders, à jouer de la bonne manière et à approcher chaque saison de la même façon même si ma situation contractuelle n'était pas claire.
« À ce point, Garth m'a dit qu'il n'allait pas m'échanger, ce que je respectais, et je n'allais pas demander un échange parce que je pensais que j'allais partir. C'est comme ça que ça s'est déroulé. »
Le flambeau à Lamoriello
C'est maintenant à Lamoriello et à Trotz de faire en sorte que les Islanders soient compétitifs l'an prochain sans les services de Tavares, qui a récolté 272 buts et 349 aides en 669 matchs à New York. Il n'en fera évidemment pas partie, mais Tavares croit que les Islanders sont entre bonnes mains.
« Je crois que Lou a fait de l'excellent travail durant tout le processus, a vanté Tavares. Il a voulu me partager la vision qu'il avait pour les Islanders, que je crois être la bonne pour l'équipe. À un certain point, j'ai senti que je devais regarder mes options ailleurs.
« Je ne m'attendais pas à ce que les partisans de New York soient emballés. J'ai pris la décision que je pensais être la bonne pour moi, et les sentiments sont propres à chacun. J'ai seulement essayé d'être la meilleure personne pour les Islanders et le meilleur joueur possible. »
Tavares quitte New York la tête remplie de souvenirs, mais il n'a pas nécessairement le sentiment du devoir accompli. En sa présence, les Islanders n'ont franchi le premier tour des séries qu'à une seule occasion, en 2016 - une première depuis 1993.
« J'ai fait du mieux que j'ai pu, a conclu l'ancien capitaine. Je n'ai pas de regrets à propos de ça. J'aurais seulement aimé en faire plus. En tant que leader de cette équipe, je n'ai probablement pas fait assez bien pour obtenir les résultats dont nous avions besoin et que les partisans méritent. »