NEW YORK – Les meilleurs joueurs des Rangers de New York se sont levés. Encore une fois.
Les deux premiers trios produisent, les unités spéciales font le travail et Igor Shesterkin ferme la porte derrière.
C’est une recette qui a bien servi aux Rangers cette année, que ce soit pour remporter le trophée des Présidents ou pour balayer les Capitals de Washington en première ronde des séries.
Et ce sont ces mêmes ingrédients qui ont permis aux Rangers de s'imposer 4-3 contre les Hurricanes de la Caroline lors du match no 1 de la deuxième ronde des séries éliminatoires dimanche au Madison Square Garden.
Le match no 2 aura lieu au Garden mardi.
« Même si ça faisait une semaine que nous n’avions pas joué, j’ai trouvé que nous avons connu un excellent départ et que ça s’est poursuivi durant tout le match, a analysé l’entraîneur-chef des Rangers Peter Laviolette. Notre jeu a été constant. Mika a eu une grosse soirée, c’est évident. Et "Troch", il a joué comme ça toute l’année. »
Mika Zibanejad a marqué deux buts et obtenu une passe en première période pendant que Vincent Trocheck récoltait un filet et une passe. Chris Kreider s’est fait complice de l'un des buts de Zibanejad et de celui de Trocheck. Artemi Panarin, en troisième période, a inscrit le but gagnant.
Avec les mentions d’aide obtenues par Alexis Lafrenière et Jack Roslovic, dont la vitesse a mené au premier but de Zibanejad à 2:46 du premier tiers, les attaquants qui évoluent dans le top-6 des Rangers ont terminé la soirée avec un total de 10 points.
Adam Fox, le meilleur marqueur des Rangers en défensive, a également obtenu une passe.
« Nous comptons sur eux, a souligné le défenseur Braden Schneider. Ce sont des joueurs incroyables. Ils produisent, mais ils sont aussi partout sur la glace. Ils sont en zone défensive où ils bloquent des lancers. Ils sont dans les montées en zone neutre. Ils exercent de l’échec avant. C’est payant pour nous. Je trouve qu’ils ont fait de l’excellent travail pour donner l’exemple. »
Zibanejad, en particulier, a élevé son jeu au niveau supérieur depuis le début des séries éliminatoires. Il a amassé 10 points (trois buts, sept passes) en cinq matchs, à égalité avec l'attaquant des Oilers d'Edmonton Leon Draisaitl au deuxième rang de la ligue derrière les 12 de Connor McDavid.
Son nom s’est retrouvé au sommaire lors de ses cinq matchs éliminatoires, dont au moins deux fois lors des quatre derniers. Il a récolté 72 points (26 buts, 46 passes) en 81 parties cette saison.
« C’est tellement important quand un joueur comme Mika se lève et démontre l’étendue de son talent. C’est incroyable », a souligné Panarin.
Ce qualificatif pourrait aussi être employé pour décrire le jeu de puissance des Rangers.
Ils ont marqué lors de leurs deux seules occasions en avantage numérique, n'ayant besoin que de deux tirs et 23 secondes au total pour le faire. Zibanejad a fait mouche après neuf secondes pour faire 2-1 à 10:05 de la première période, puis Trocheck a porté l'avance à 3-1 après 14 secondes, à 16:28.
« Efficace » a été le mot que Laviolette a utilisé pour le qualifier.
L'avantage numérique a été efficace en saison régulière, alors que les Rangers ont terminé au troisième rang dans la ligue à 26,4 pour cent.
L'attaque massive des Rangers présente un taux d'efficacité de 44,4 pour cent (8-en-18) en séries éliminatoires.
« Je pense que nous avons exécuté notre plan, nous tentions d'attaquer le filet, a noté Zibanejad. Nous faisons face à une très bonne unité en infériorité numérique, alors nous devons exécuter notre plan, et je crois que nous l'avons fait ce soir. Nous devrons continuer à le faire si nous voulons connaître du succès contre eux. »
Les New-Yorkais ont été aussi efficaces en désavantage numérique, limitant les Hurricanes à quatre tirs et aucun but en cinq occasions. Les Rangers ont quant à eux enregistré deux tirs au but en infériorité numérique.
Ils ont écoulé 20 des 22 pénalités dont ils ont écopé pendant les séries, en plus de marquer deux buts en infériorité numérique.
« J'ai trouvé que c'était un match serré à 5-contre-5, chaque équipe fait un bon travail pour éliminer les chances de l'adversaire le plus possible, alors les unités spéciales seront d'une importance primordiale pour nous, a expliqué Zibanejad. [Shesterkin] et tous les gars en infériorité numérique ont fait un excellent boulot. Ils ont deux très bonnes unités [en avantage numérique] qui trouvent des moyens de marquer, et je crois que nous avons réussi à les mettre sous pression. »
Shesterkin a fait son travail avec 22 arrêts, mais la clé, ce fut la manière dont les Rangers ont limité la Caroline, une équipe qui affiche régulièrement un gros volume de tirs par match, à 25 tirs au but.
Ils ont bloqué 28 lancers. Les Hurricanes ont raté la cible sur 18 autres.
« Des tirs bloqués importants devant moi, a commenté Shesterkin. Les gars ont très bien joué. Ils ont tout fait pour moi, que ce soit pour libérer l'avant du filet ou bloquer des tirs. Ce fut un superbe travail. »
Panarin s’est aussi levé à un moment important, alors qu’il a fait mouche sur une contre-attaque d’un tir du cercle gauche pour redonner une avance de deux buts aux Rangers, 4-2, à 8:21 de la troisième période.
Son tir s’est faufilé sous l’aisselle droite du gardien Frederik Andersen.
« Le tir "Old Spice" », a lancé Panarin à la blague.
Le but de Seth Jarvis alors qu’Andersen avait été rappelé au banc à 18:13 a réduit l’écart à 4-3, mais les Rangers ont tenu bon et Panarin a ainsi obtenu son troisième but gagnant en cinq matchs des séries, un sommet dans la LNH.
« Il est le meneur de cette équipe offensivement, a souligné Laviolette. Les séries sont maintenant commencées, et il en fait que poursuivre l’excellente besogne qu’il a effectuée en saison régulière. »
Les Rangers l’ont emporté grâce à un effort collectif.
Les unités spéciales. Les attaquants des deux premiers trios. Shesterkin. Cinq victoires en cinq matchs jusqu’ici en séries.
« Nous devons simplement continuer dans la même veine », a résumé Zibanejad.