Cole Caufield Laval no.2 (Credit Laval Rocket)

MONTRÉAL -- Peu de joueurs ont été plus occupés que l'ailier des Canadiens Cole Caufield au cours des deux dernières années.

De l'Université du Wisconsin, où il a remporté presque tous les honneurs possibles, y compris le trophée Hobey Baker du meilleur joueur universitaire, au Championnat du monde junior, puis au Rocket de Laval, suivi d'un long parcours en séries éliminatoires avec les Canadiens, d'un début de saison difficile, d'un autre voyage à Laval pour reprendre confiance, et finalement d'un retour à Montréal, on peut dire que Caufield a eu sa part d'expériences d'apprentissage.
Mais c'est son passage dans la AHL qui l'a aidé à retrouver sa confiance après un début de saison difficile.
Cette confiance est l'essence même de ce qui fait de lui un joueur amusant, énergique et excitant qui fera bondir les partisans des Canadiens de leurs sièges dans un avenir rapproché.

Édition Cole Caufield

« C'est évidemment difficile », a expliqué Caufield dans un épisode de La relève. « Je veux dire, vous êtes très exigeant envers vous-même et il y a évidemment beaucoup de pression. J'ai pu être un peu plus seul, me concentrer et m'éloigner de tout. Je ne suis resté que quelques semaines, mais j'ai beaucoup appris et j'ai grandi en tant que joueur là-bas, je suis redevenu moi-même. »
Bien qu'il ne fasse aucun doute que le fait de dire aux joueurs de jouer dans les limites d'un système est tout à fait normal dans le monde du hockey, il faut parfois retirer les éléments pour leur permettre de ressentir la même liberté que celle dont ils bénéficiaient lorsque les choses allaient bien.
« Ils voulaient que je joue librement dans une structure », a déclaré Caufield. « C'était rassurant à entendre. Un joueur comme moi, vous avez envie d'être créatif et d'en faire un peu plus, mais le fait de les entendre dire ça vous redonne confiance. Ils ont cru en moi là-bas et je pense que j'ai ramené ça avec moi ici ».
Caufield a terminé son séjour à Laval avec cinq points en six matchs. Son succès est dû en partie à l'insistance de Jean-François Houle à l'utiliser dans des situations clés.

« Avec Cole, je pense qu'il avait besoin de retrouver sa confiance avec la rondelle », explique Houle. « Cela faisait un moment qu'il n'avait pas marqué de but. Il était donc important pour lui de lancer plus de rondelles au filet, d'être plus souvent en possession de la rondelle et d'avoir plus de temps de glace. On lui a donné beaucoup de temps de glace au cours de ses six matchs ici, en avantage numérique et à cinq contre cinq. »
Le succès de Caufield s'est poursuivi à Montréal, où il s'est épanoui sous la direction de Martin St-Louis au cours de la deuxième moitié de la saison, marquant à 23 reprises en 37 matchs, soit une augmentation de 847 % par rapport à son taux de buts précédent.

Tout comme Houle, St-Louis a donné à Caufield le type de liberté qui lui a permis de s'épanouir, sans compter qu'il l'a placé dans des situations propices à la production de points.
« Je n'ai pas vraiment donné trop de conseils à Cole », a déclaré St-Louis. « Je l'ai plutôt mis dans des situations où il pouvait jouer son jeu. Pour être à son endroit préféré sur la glace où il aime tirer, jouer avec Suzuki. Donc, je lui ai donné beaucoup de liberté à cet égard, et il a saisi cette opportunité et en a tiré le meilleur parti, et comme nous l'avons vu, il était, il était exceptionnellement bon pour nous en termes de marquer des buts et d'aider notre attaque. »
L'entraînement est indéniablement un aspect crucial du développement, mais lorsqu'il s'agit de joueurs talentueux, il est souvent important de se rappeler qu'il y a une raison pour laquelle ils sont arrivés dans la meilleure ligue de hockey du monde en premier lieu.
Permettre à leur talent naturel de briller, comme ce fut le cas pour Caufield, est souvent la meilleure solution.
La relève est disponible sur YouTube et HabsTV.