32 en 32 : Analyse du Club de hockey de l'Utah
La nouvelle équipe espère s'adapter à son nouveau domicile avec un solide bassin de jeunes et talentueux joueurs
Alors que l’aspect nouveauté se traduit par des choix au repêchage et des joueurs autonomes pour la majorité des équipes de la LNH à l'approche de la saison 2024-25, la situation est un peu différente en Utah. Les joueurs et le personnel du Club de hockey de l'Utah sont en train d’élire domicile, de trouver une école pour leurs enfants et de découvrir la route vers l'épicerie la plus proche.
Mais dès que le camp d'entraînement commencera, le Club de hockey de l'Utah entamera une saison qui, espère-t-il, se terminera par un printemps marqué par des matchs significatifs — et peut-être même par une place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Le directeur général Bill Amstrong ne veut pas toutefois s'avancer aussi loin.
« J'aime vraiment la manière dont tout s'est déroulé », a dit Armstrong à LNH.com à la fin du mois de juillet. « J'aime la structure dans l'organisation. C'est très rare qu'une équipe n'a pas de mauvais contrat, et nous nous sommes maintenant mis dans une position pour passer à la prochaine étape.
« Mais il faut également que ça se produise naturellement. Tu ne peux pas simplement le faire sur papier. L'équipe doit franchir la prochaine étape sur la glace. Et elle aura l'occasion de le faire cette saison. Si nous pouvons jouer des matchs importants dans la dernière ligne droite, ça va être toute une saison. »
Le Club de hockey de l'Utah a officiellement rejoint la LNH le 13 juin en achetant les contrats des dirigeants, des entraîneurs et des joueurs des Coyotes de l'Arizona, prenant ainsi en charge une reconstruction qui en est à sa quatrième année. En plus d'avoir un noyau de jeunes et talentueux joueurs, l'organisation a accumulé des choix de repêchage en acceptant des contrats et en développant son personnel de dépistage, et elle a tiré profit de ces choix pour renforcer sa banque d'espoirs.
Tout cela a permis à l'équipe d’en arriver à un point où Armstrong peut décrire sa formation comme « une équipe décente ».
Et bien qu'une place en séries plairait à tout le monde en Utah, de ses nouveaux propriétaires à ses nouveaux partisans, Armstrong croit cependant que c'est un objectif plus réaliste pour la saison prochaine. Cette année, il garde des attentes plus modérées.
« Si tu regardes notre formation, nous avons vraiment tout remodelé, et c'est très rare qu'une équipe qui passe par là parvienne à se qualifier pour les séries à la quatrième saison de sa reconstruction, a expliqué Armstrong. Nous devons établir des objectifs réalistes. Je ne prévois pas une place [en séries] pour nous — on ne sait jamais — mais c'est peu probable. Ce que nous voulons faire, c'est franchir cette étape pour que nous puissions participer à la course et jouer des matchs significatifs.
« Si nous parvenons à le faire dans la dernière ligne droite et si nous nous battons pour une place dans les 20 derniers matchs, ça va nous donner beaucoup d'élan en vue de la saison suivante. »
Cela dit, Armstrong a réalisé un coup d'éclat avant l'ouverture du marché des joueurs autonomes lorsqu'il a fait l'acquisition de Mikhail Sergachev dans une transaction avec le Lightning de Tampa Bay et de John Marino dans une transaction avec les Devils du New Jersey à fin juin. Le duo renforcera la défensive de l'Utah, qui a terminé la dernière saison au 25e rang dans la LNH en concédant en moyenne 3,34 buts par rencontre. Armstrong a mentionné qu'il croit que l'équipe a réussi à construire son noyau d'attaquants par le biais du repêchage, mais qu’elle manque encore de profondeur à la ligne bleue.
« Nous tentons essentiellement de bâtir une bonne défensive par le biais de transactions », a-t-il expliqué, en reconnaissant le fait que l'Utah compte sur plusieurs espoirs de premier plan à la ligne bleue au sein de son organisation avec les Dmitriy Simashev et Maveric Lamoureux. « Le noyau se met lentement en place. On tente de battre un solide top-4 qui peut jouer beaucoup de minutes et nous donner de la stabilité à la ligne bleue, ce que nous n’avions pas lors des trois dernières saisons. »
Si l'on ajoute ces défenseurs à un groupe d'attaquants menés par Clayton Keller et qui comprend plusieurs jeunes joueurs qui se développent rapidement — Logan Cooley, Dylan Guenther, Matias Maccelli et Josh Doan —, il est donc facile de comprendre que l'avenir est prometteur pour l'Utah, qui aura droit à un nouveau départ cette saison.
« Je crois que le niveau de fébrilité est très élevé, pas seulement chez les joueurs, mais aussi pour le personnel, quand on voit l'excitation dans les yeux des partisans. C'est une expérience incroyable », a déclaré Armstrong.
Les joueurs de l'Utah en ont été témoins quand ils ont été accueillis à l'aéroport de Salt Lake City par des centaines de jeunes partisans le 24 avril, puis lors de la conférence de presse qui s’en est suivie devant une salle comble au Delta Center.
« Partout où l'on va, ils sont des mordus de hockey », a affirmé Armstrong.
Ça aide. L'équipe sera aidée par le fait que les joueurs et le personnel savent désormais où ils se retrouveront à long terme. Elle sera également aidée par le fait que sa nouvelle communauté l'a déjà accueillie à bras ouverts.
C'est maintenant à eux de récompenser cet enthousiasme.
« C'est comme si les nuages s'étaient séparés et que le soleil était soudainement apparu, a lancé Armstrong. La concession pouvait enfin faire un pas en avant. »