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BROSSARD – Adam Engström sait qu’il n’attire pas autant les réflecteurs en sa direction que Lane Hutson, Logan Mailloux et David Reinbacher. Une réalité qui ne le chatouille absolument pas.

« Je vois ça comme un aspect positif », a dit Engström à sa sortie de la glace pour un premier entraînement au camp des recrues des Canadiens, jeudi, au Complexe Sportif CN. « Je me doute que les gens ne regarderont pas uniquement moi. Je pourrais passer un peu plus incognito. Mais j’aime ça. Je voudrai faire de mon mieux. Je peux uniquement créer une surprise. Je jouerai mon style et nous verrons ce qui arrivera.

« Je suis conscient que plusieurs jeunes défenseurs cogneront à la porte. Je voudrai profiter de cette situation pour me pousser encore plus. C’est difficile, mais ce sera agréable. »

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Engström, un choix de troisième tour (92e au total) en 2022, participera pour une première fois à un camp de la LNH. Les deux dernières saisons, le défenseur de 6 pi 2 po et 193 lb avait choisi de rester avec son équipe en Suède, le BK Rögle.

S’il ne suscite peut-être pas autant les passions au sein du partisan moyen de la Sainte-Flanelle, Engström débarque tout de même en Amérique du Nord avec un bon curriculum vitae. Même s’il fêtera ses 21 ans uniquement le 17 novembre prochain, il a déjà deux saisons complètes derrière la cravate dans la Ligue élite suédoise (SHL). Il a aussi représenté la Suède au Championnat mondial junior en 2023.

En 51 matchs l’an dernier à Rögle, il a amassé 22 points (4 buts, 18 passes). Il a ajouté quatre passes en 15 matchs en séries.

« Je me décris comme un défenseur complet, je suis bon des deux côtés de la glace, a-t-il affirmé. J’aime aussi avoir la rondelle sur ma palette et fabriquer des jeux. »

Quand on lui demande de comparer son jeu à un défenseur de la LNH, il a pigé dans la cour de son pays natal.

« J’aime la façon de jouer de Gustav Forsling, a-t-il répliqué. Je n’ai pas son talent pour l’instant, mais j’aimerais suivre ses traces. Il est aussi bon avec la rondelle que sans. Il l’a démontré encore plus cette année avec les Panthers. Je le regarde souvent jouer. »

Emil Heineman, qui a principalement joué avec le Rocket de Laval l’an dernier, a offert une petite analyse du jeu de son compatriote.

« Je ne le connaissais pas beaucoup avant de le rencontrer à un camp de développement avec les Canadiens il y a deux ans, a précisé l’ailier. Depuis ce temps, je l’ai rencontré à quelques reprises. Il est un très bon patineur. Malheureusement, son équipe (Rögle) avait gagné contre nous (Leksands) il y a deux ans. Il a vraiment un beau coup de patin, il défend bien son territoire et il a une bonne vision. J’ai hâte de voir comment il jouera à ses débuts en Amérique du Nord. »

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Une saison pour apprendre

Sur papier, Engström a plus de chances d’entamer la saison dans l’uniforme du Rocket de Laval que dans celui du CH. Pour rester à Montréal, il aura besoin d’un camp du tonnerre afin de devancer les autres jeunes loups à la ligne bleue (Hutson, Mailloux et Reinbacher), mais aussi de déloger des arrières plus expérimentés comme Jayden Struble ou Justin Barron.

À Montréal ou à Laval, il est venu en Amérique du Nord pour apprendre.

« J’écouterai les recommandations de l’équipe, a-t-il affirmé. Si je dois jouer pour le Rocket, je sais que ce sera une bonne chose pour mon développement. J’en suis à la première année de mon contrat seulement. Je voudrai simplement offrir mon meilleur rendement possible. »

En plus de découvrir le mode de vie dans un nouveau pays, Engström aura aussi besoin de s’ajuster à d’autres aspects sur le plan hockey.

« Évidemment, je dois parler de la plus petite glace comme principal défi, a-t-il souligné. En Suède, nous jouons encore sur une grande surface. J’aurai besoin de m’adapter, mais après quelques matchs, je devrais trouver mon rythme.

« Le calendrier est aussi plus chargé ici (Amérique du Nord). Je ne m’attendais toutefois pas à un gros choc. J’aurai besoin de prendre soin de mon corps, comme je le fais déjà. Je dormirai et je mangerai bien aussi. »

Au premier entraînement au camp des recrues, Engström formait un duo avec Reinbacher. Les deux jeunes défenseurs pourraient donc jouer ensemble pour la première rencontre contre les espoirs des Maple Leafs de Toronto, samedi, au Centre Bell.