Alexandre carrier 2 badge chaumont

MONTRÉAL – Techniquement, Alexandre Carrier a paraphé son contrat de trois ans avec les Predators de Nashville le 1er juillet. Mais Carrier et son agent (Philippe Lecavalier) avaient déjà finalisé ce dossier avec Barry Trotz quelques jours auparavant. 

« Je n’ai pas eu besoin d’explorer le marché des joueurs autonomes, a dit Carrier lors d’un entretien téléphonique à LNH.com. Nous avons finalisé le contrat samedi soir (29 juin). »

« Quand j’ai signé mon contrat, je ne savais pas que nous étions pour ajouter Steven Stamkos, Jonathan Marchessault et Brady Skjei à notre équipe. J’entendais des bruits, mais il n’y avait rien de concret. J’ai hâte au camp. Nous aurons de gros objectifs avec les Predators. »

Carrier, 27 ans, a accepté un pacte de trois ans et 11,25 millions $. Le défenseur droitier de 5 pieds 11 pouces et 174 livres empochera donc en moyenne 3,75 millions $ jusqu’en 2026-27. 

« Je suis vraiment content, a-t-il mentionné. C’était là place où nous voulions retourner. Même si je savais que je pouvais tomber joueur autonome, j’avais comme plan de retourner à Nashville. Je me suis fait repêcher en 2015 par les Predators. Je resterai avec cette équipe pour trois autres années. Ça n’arrive pas souvent une aussi longue association. Je me sens choyé. Neuf ans après mon repêchage, je reste toujours un membre des Predators. Et j’ai un autre contrat de trois saisons. »

« Il y avait une immense valeur à la stabilité, encore plus que l’argent, a-t-il poursuivi. Un contrat, c’est toujours excitant. Oui, c’est un gros montant, mais je voulais surtout un endroit où je suis heureux. C’est le cas à Nashville. Ma fiancée aime aussi la ville. Nous aimons l’équipe, les gens dans l’entourage et tout. J’ai aussi été charmé par l’arrivée d’Andrew Brunette l’an dernier. Je me sens bien dans son système de jeu. Il a apporté une identité forte et une culture gagnante. Je suis vraiment excité à l’idée de revenir. L’an dernier, nous avons vécu un ajustement pour les premiers mois de la saison, mais nous avons vraiment terminé sur une bonne note. »

Avec les Predators, Carrier aura encore une fois la chance de patiner en compagnie de Jérémy Lauzon. Ils forment l’un des rares duos de Québécois à la ligne bleue. 

En 73 matchs l’an dernier à Nashville, Carrier a amassé 20 points (quatre buts, 16 passes) et il a présenté un différentiel de plus-7. Il a terminé au troisième rang chez les Predators avec 137 tirs bloqués, soit un peu moins que le capitaine Roman Josi (151) et Ryan McDonagh (139), qui va toutefois poursuivre sa carrière avec le Lightning de Tampa Bay la saison prochaine. 

De plus grandes attentes

Trotz et les Predators ont affiché leurs couleurs depuis le début de cette saison morte. Ils ont attiré trois gros noms dans la capitale du country avec les acquisitions de Stamkos, Marchessault et Skjei en plus d’offrir une prolongation de contrat de huit ans et 61,920 millions $ au gardien Juuse Saros. 

« Quand tu signes de gros noms, tu sais que les attentes changeront, a répliqué Carrier. L’an dernier, nous voulions surtout nous améliorer. Cette année, nous viserons encore plus haut. J’ai parlé avec Jérémy (Lauzon), mais aussi avec plusieurs autres coéquipiers que ce soit Colton Sissons, Luke Evangelista, Cole Smith et Luke Schenn. Je peux te confirmer que tout le monde est excité et heureux. C’est motivant de voir le travail de Barry (Trotz). Les dirigeants croient en nous. Nous aurons maintenant la chance d’atteindre une autre étape l’an prochain. »

Au printemps, les Predators ont subi l’élimination en six matchs lors du premier tour contre les Canucks de Vancouver. Carrier a obtenu trois points (un but, deux passes) au cours de ces six parties contre les Canucks.

Sur papier, les Predators ont maintenant plus de munitions afin de vivre un plus long parcours éliminatoire. 

« De l’expérience, tu ne peux pas acheter ça, a rappelé le défenseur originaire de Québec. Moi, je n’ai jamais encore passé le premier tour des séries. Je ne sais pas comment je réagirai au deuxième tour ou en finale de l’Ouest. Je pourrai poser des questions à de bons vétérans au sein de l’équipe. Stamkos et Marchessault ont une bague, tout comme Ryan O’Reilly qui était déjà avec nous. Ils calmeront le vestiaire. C’est du gros positif d’ajouter des gagnants. »