MONT-TREMBLANT – Martin St-Louis a formulé un vœu assez simple pour son dernier match préparatoire contre les Sénateurs, samedi, au Centre Canadian Tire. Il se croise les doigts pour garder son équipe en santé.
En théorie, les Canadiens auraient aimé profiter de cette dernière audition pour roder leur formation partante ou pour y aller d’expériences avec certains jeunes qui cognent toujours à la porte.
À LIRE AUSSI : Laine en paix avec son propre sort | CH : Redonner à la prochaine génération
Mais avec les incidents des deux rencontres précédentes, les blessures à Patrik Laine et David Reinbacher et la mise en échec tardive contre Kirby Dach, l’entraîneur-chef n’a plus les mêmes objectifs.
« Avec tout ce qui s’est passé à date, je pense que la priorité, c’est de commencer la saison en santé, le plus possible. Je ne connais pas encore notre formation pour samedi, mais j’aimerais ça connaître les plans d’Ottawa. On va voir ça demain (samedi). Ç’a été un camp très émotif, pas juste pour nous autres, à travers la ligue. C’est décevant de perdre des joueurs. Je ne sais pas encore ce qui arrivera, mais je souhaite qu’on commence l’année en santé. »
Pour obtenir les plans des Sénateurs, St-Louis s’attend à voir son directeur général travailler en coulisses.
« J’ai demandé à Kent (Hughes) d’essayer de voir s’il peut parler à (Steve) Staios », a affirmé l’ancien numéro 26.
Hughes aura donc le mandat de calmer le jeu entre les deux équipes. Le CH et les Sénateurs joueront chacun un dernier match préparatoire. Autant dans le camp de Hughes que dans celui de Staios, l’emphase devrait être d’y aller avec des formations très proches de celles qu’ils utiliseront pour le début de la saison.
Questionné à savoir s’il s’attendait à utiliser Arber Xhekaj à la ligne bleue face aux Sénateurs, St-Louis a dit qu’il n’avait pas encore fait son choix. Xhekaj avait allumé un feu encore plus brûlant mardi dernier en frappant l’attaquant Tim Stützle au centre de la glace.
Historiquement, le Tricolore a toujours entretenu une grande rivalité avec les Bruins de Boston et les Maple Leafs de Toronto. Mais les Sénateurs s’ajoutent aussi à cette liste.
« Avant mon arrivée avec l’équipe, je ne pensais pas que c’était une rivalité, a dit St-Louis. Là je suis dedans, depuis que je suis ici, je pense que c’est une rivalité. Parfois, c’est un incident ou deux qui part tout. Ils ont eu le meilleur sur nous autres beaucoup dernièrement, ça fâche notre groupe. Ce sont les circonstances qui créent ça. »
Sans détenir la réponse à cette recrudescence d’intensité lors des matchs préparatoires à travers la LNH, Mike Matheson a remarqué un changement cette année.
« Ça l’air qu’il y a plus de gestes comme ça cette année, mais je ne sais pas pourquoi, a dit le défenseur. Il y a plusieurs gars qui se retrouvent dans une situation où ils veulent avoir un impact pour gagner un poste et ils vont pousser le plus possible. C’est normal que l’intensité soit présente même si ce sont juste des matchs préparatoires. »
Heureux de son camp
Sur la glace de l’aréna Gilles-Cadieux à Mont-Tremblant pour une deuxième journée d’affilée, St-Louis a encore gardé un petit mystère au sujet de sa formation. Il n’a pas montré ses trios à l’attaque ou ses duos à la ligne bleue. Il sait toutefois que l’heure des choix approche grandement.
« C’est sûr, a-t-il répliqué. Demain (samedi), on jouera un dernier match préparatoire et dimanche, on aura congé. On va prendre de grosses décisions dimanche. On arrive à la ligne d’arrivée. Même si tu vois la ligne d’arrivée, il ne faut pas ralentir. Il faut pousser. »
St-Louis a dressé un bilan positif du camp jusqu’à présent.
« Je l’ai dit, il y a deux ou trois jours. Je suis content de la façon dont on a attaqué les choses. Comme entraîneur, j’essaie de m’améliorer à chaque camp pour préparer mon équipe. C’est une progression cette année encore pour moi. Ça paraît dans le comportement des joueurs sur la glace et pour notre jeu collectif. Ce n’est pas comme si on avait changé beaucoup de choses, mais on a fait de petits ajustements. On a attaqué les choses chronologiquement en commençant par les choses les plus importantes et on s’en va comme ça. Ça paraît, je pense qu’on a donné deux buts à cinq contre cinq en cinq matchs. Donc, c’est encourageant. »
Dans la chronologie des choses, le CH s’attaquera au jeu sur les unités spéciales lundi et mardi prochain. Le Tricolore n’a pas marqué en 25 occasions en supériorité numérique. En infériorité numérique, les hommes de St-Louis ont donné six buts en 26 occasions (76,9%). Il ne faut pas être un grand mathématicien pour comprendre qu’il ne s’agit pas de bons chiffres.