LINDHOLM BADGE LEPAGE

QUÉBEC – Il n’y a pas que le nuage gris du dossier épineux du contrat de Jeremy Swayman qui plane au-dessus des Bruins de Boston, à quelques jours du début de la saison. Le retard accumulé par le nouveau venu Elias Lindholm est lui aussi source d’inquiétudes. Et de frustration.

Acquis à fort prix sur le marché des joueurs autonomes, l’attaquant suédois a dû s’absenter pendant neuf jours lors du camp d’entraînement en raison d’une blessure dont la nature n’a pas été dévoilée. Pas l’idéal, disons, pour établir une chimie digne de ce nom sur le premier trio.

Le plan pour Lindholm est d’évoluer au centre de David Pastrnak et de Pavel Zacha sur l’unité qui devra transporter l’attaque bostonienne.

« Avec le problème qui m’afflige, ç’a été aussi difficile de m’entraîner dans le gym que sur la patinoire, a expliqué Lindholm après la défaite de 4-1 des siens face aux Kings de Los Angeles, jeudi. En ce sens, ç’a été plutôt frustrant pour moi. Je ne peux rien y faire. Je dois tenter de rattraper mon retard. »

Il ne lui reste plus beaucoup de temps pour y arriver. Lindholm a pris part à deux matchs préparatoires et à quelques entraînements depuis le début du camp. La prochaine fois qu’il enfilera l’uniforme jaune et noir, ça risque d’être au premier de la saison contre les Panthers en Floride, mardi.

En trois rencontres, Pastrnak et Zacha n’ont pas encore trouvé le fond du filet. Lindholm a quant à lui été blanchi en deux matchs. Contre les Kings, l’attaque des Bruins s’est faite très discrète, ne décochant que 14 tirs au filet. Il reste donc encore des choses à peaufiner.

Lindholm, qui a été échangé aux Canucks de Vancouver à la dernière date limite après six campagnes avec les Flames de Calgary, a besoin de plus de temps pour trouver ses repères.

« Le style de jeu est quand même similaire à celui qu’on avait à Vancouver, a-t-il poursuivi. Je dois établir la chimie avec les gars. Ça prend habituellement un peu de temps parce que je ne sais pas toujours à quoi ils pensent et ce qu’ils veulent faire. J’aurais aimé pouvoir être là du début à la fin du camp d’entraînement. »

Maintenant qu’il a un contrat de sept ans et 54 millions en poche, les attentes envers Lindholm sont plutôt élevées à Boston. Il a établi des sommets, il y a trois ans, quand il a inscrit 42 buts et récolté 40 aides, mais sa production est en chute libre depuis ce temps.

Le patineur de 29 ans a été limité à 15 buts et 44 points en 75 matchs la saison dernière. On espère chez les Bruins qu’il contribuera à raviver une attaque qui a maintenu la pire moyenne de buts par match (2,38) parmi les équipes qui ont franchi le premier tour des séries.

« Je pense que ce sera un trio qui sera menaçant en contre-attaque et qui pourra passer du temps de qualité en zone offensive pour nous », a prédit Montgomery.

Les Bruins devront manifestement patienter encore un peu avant de voir si leurs espoirs se matérialiseront.

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