Alexis Lafrenière a remis les pieds au complexe d'entraînement des Rangers de New York pour une énième fois, lundi, mais le sentiment était encore plus spécial qu'à l'habitude. C'était enfin le début du camp d'entraînement de l'équipe, et surtout pour lui, le passage officiel à la prochaine étape de sa carrière.
Alexis Lafrenière s'attire déjà les éloges
« Il peut faire ce qu'il veut avec la rondelle », a lancé son nouveau coéquipier Chris Kreider
© Nick Homler
« Je me sentais bien, et j'étais excité un peu, a déclaré le premier choix au total du dernier encan. C'est impressionnant. J'ai regardé ces joueurs-là dans les dernières années, et de pouvoir être sur la glace et de m'entraîner avec eux, c'est super spécial.
« Je veux profiter de ça et demander conseil aux vétérans pour m'améliorer. …] Je vais m'habituer au rythme du jeu et à la vitesse au fur et à mesure que le camp va avancer. »
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On n'a évidemment pas pu le voir à l'œuvre, mais tout indique que l'ancien capitaine de l'Océanic de Rimouski a tôt fait de démontrer l'étendue de son talent à ses nouveaux coéquipiers.
« J'ai joué avec lui pas mal, et ses habiletés sont très, très évidentes, a observé le vétéran attaquant Chris Kreider. Il peut faire ce qu'il veut avec la rondelle. La chose qui m'a le plus impressionnée, c'est son niveau de maturité. Il est cependant beaucoup plus fort qu'un jeune normal de 19 ans, il est très solide sur ses patins.
« Il ne lâche jamais. Il est comme un chien sur la rondelle. Les gars tentent de l'écarter, il se retourne sur lui-même et revient à la charge. Il est vraiment compétitif et il veut gagner. Il est assez clair qu'il est en amour avec le hockey. »
La jeune sensation québécoise a aussi laissé une bonne première impression à son nouvel entraîneur, David Quinn. L'ancien pilote du réputé programme de l'Université de Boston n'a pas encore eu la chance de voir son protégé à l'œuvre de manière extensive, mais ils ont déjà fait connaissance autour d'un repas.
« Je n'ai vu que quelques entraînements, mais nous avons mangé ensemble et je peux vous confirmer qu'il a de bonnes manières et qu'il sait commander ce qu'il veut, a rigolé l'entraîneur. Il a évidemment des habiletés de classe mondiale, mais j'aime son approche.
« Ça prend un ensemble de caractéristiques pour être un joueur aussi dominant. Le talent en est une, et il l'a. Si l'on ajoute la façon dont il se comporte, ses habitudes de travail et sa détermination, je crois que ça lui donne la chance de devenir un joueur très spécial. »
« J'ai eu un très bon feeling après notre souper, a pour sa part fait valoir le numéro 13. On a parlé de hockey, mais aussi de la vie de tous les jours. Il a l'air d'un très bon entraîneur, il a une mentalité de gagnant. Je vais continuer d'écouter ses conseils pour continuer dans la bonne voie. »
Si tout se déroule comme prévu, Lafrenière pourra mettre tout ça en application dans un « vrai » match, dès le 14 janvier, face aux Islanders de New York au mythique Madison Square Garden. Il s'agira d'ailleurs de son premier duel depuis le 8 mars - lorsque sa carrière junior a abruptement pris fin en raison de la pandémie.
Rien n'est encore coulé dans le béton puisque nous ne sommes que dans les premiers jours du camp, mais l'Eustachois de 19 ans est pour l'instant utilisé sur le troisième trio en compagnie de Filip Chytil et de son compatriote Julien Gauthier.
Attentes
Si la planète hockey semble avoir de très grandes attentes envers celui qui a dominé partout où il est passé dans sa jeune carrière, Lafrenière ne semble pas avoir changé de mentalité parce qu'il enfile désormais l'uniforme d'une équipe de la LNH.
L'amélioration de son jeu est toujours au cœur de ses préoccupations, et il l'a fait savoir à plusieurs occasions au cours de son court point de presse, lundi.
« Je veux seulement m'améliorer tous les jours et devenir un meilleur joueur de hockey, a-t-il répondu. Je n'ai pas fixé d'attentes envers moi-même. Je veux simplement jouer mon meilleur hockey, et être meilleur que je l'étais hier. C'est là-dessus que je me concentre, et je vais garder cette mentalité. »
Chose certaine, il pourra compter sur le soutien de plusieurs vétérans, qui ont visiblement trouvé la recette du succès pour connaître une longue carrière dans la LNH - dont Kreider et Artemi Panarin.
« Si je peux lui dire une chose par rapport aux attentes, c'est de tomber en amour avec le processus, a renchéri Kreider. Je ne pense pas avoir besoin de lui dire. Il travaille fort, et il est toujours dans le moment présent. Il devra apprendre en cours de route, mais si je me fie à ce qu'on me dit, c'est exactement ce qui le motive. »
Crédit photo: Nick Homler/NY Rangers