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C'est une tonne de briques qui sont tombées de sur les épaules d'Anthony Beauvillier lorsque l'attaquant a vu la lumière rouge s'allumer, mercredi lors de la prolongation du match no 6 de la demi-finale de la Coupe Stanley entre les Islanders de New York et le Lightning de Tampa Bay, disputé au Nassau Coliseum.

L'attaquant québécois, d'un tir dans le haut de la cage après avoir intercepté une passe dans l'enclave, venait de donner la victoire à la formation new-yorkaise. Une victoire de 3-2 des plus importantes, puisqu'elle permettait aux Islanders de demeurer en vie et de forcer la tenue d'un septième match, vendredi (20 h HE; TVAS, CBC, SN, NBCSN), avec comme enjeu une place en Finale de la Coupe Stanley.
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« C'est quelque chose dont tu rêves quand tu es jeune, et d'avoir la chance de compétitionner dans un match no 7 de la demi-finale de la Coupe Stanley, ça va être très spécial, a dit Beauvillier. C'est un beau 'feeling' en ce moment. »
Ce but, Beauvillier l'attendait depuis un bon moment. Après avoir amorcé les séries éliminatoires avec quatre filets en sept matchs - et 11 points en autant de rencontres - Beauvillier a été frappé par une léthargie qui a finalement pris fin après 10 rencontres sans marquer. Il n'avait amassé qu'un seul point lors des cinq premières rencontres de la série contre le Lightning, une passe lors du match no 4.
Il n'était toutefois pas le seul à connaître des difficultés offensives contre Tampa Bay. Josh Bailey et Brock Nelson, qui complètent son trio, avaient respectivement amassé deux et un points à forces égales lors des cinq premières rencontres. Jean-Gabriel Pageau, qui était le premier marqueur des Islanders après les deux premières rondes avec 13 points en 12 rencontres, n'a toujours pas de point dans la série. Seul Mathew Barzal a réussi à obtenir plus de trois points lors des six dernières parties des New-Yorkais.
Que voulez-vous, ce n'est pas facile d'affronter la brigade défensive du Lightning. Mais l'entraîneur-chef Barry Trotz espérait en obtenir plus de la part de Beauvillier.
« Je crois que 'Beau' peut jouer à un autre niveau », avait affirmé Trotz après la troisième rencontre de la série. « Je dirais qu'il est neutralisé présentement. C'est un peu en raison de son trio. J'ai besoin que les trois joueurs jouent un peu mieux.
« Je connais Anthony et les membres de son trio. Ils vont se mettre en marche. »

TBL@NYI, #6: Beauvillier garde les siens en vie

Trotz avait raison. Beauvillier a finalement débloqué, mercredi. Il n'a pas eu besoin de l'aide de ses collègues de trio pour le faire, puisque c'est l'attaquant du Lightning Blake Coleman qui a gaffé en lui faisant une passe parfaite dans l'enclave à 1:08.
« Je ne jouais pas de mauvais matchs même si je ne récoltais pas de point, et c'est sûr que ça fait du bien de se sortir de cette léthargie, a-t-il dit. Au final, si ton équipe gagne, c'est ce qui est le plus important. »
Surtout, le Québécois est demeuré positif même si les succès offensifs ne venaient pas aussi rapidement que lors des deux premières rondes. Il a trouvé le moyen d'être discipliné - avec une seule pénalité en six parties - et d'être efficace à cinq-contre-cinq, lui qui est l'attaquant le plus utilisé en moyenne de l'équipe dans cette facette du jeu dans la série. Son trio a d'ailleurs été le seul à ne pas avoir un différentiel négatif lors du match no 5, quand les Islanders se sont fait massacrer 8-0.
« Dans les séries, tu veux être la meilleure version de toi-même. C'était ma mentalité. J'essayais de ne pas trop penser aux points ou aux buts. Ça allait venir tout seul. J'avais des chances, je jouais bien, et je voulais donner la meilleure chance à mon équipe de gagner chaque soir en travaillant fort et en faisant les choses importantes. »