MontembeaultLepageLNH120324

MONTRÉAL – Samuel Montembeault a attendu patiemment que les caméras se retirent avant de jeter un regard complice à la directrice des communications des Canadiens, Chantal Machabée, qui surveillait sa mêlée de presse. Quand leurs yeux se sont croisés, les deux se sont mis à rire de bon cœur.

« J’ai bien répondu, hein », a lancé le gardien québécois, quelques instants après la victoire de 2-1 des siens en prolongation face aux Islanders de New York.

Or, la question d’un collègue ne portait pas sur ce rare gain des Canadiens au Centre Bell, mais bien sur l’annonce de la formation canadienne pour la Confrontation des quatre nations, qui aura lieu mercredi. Le nom de Montembeault circule abondamment pour l’un des trois postes disponibles devant la cage.

Visiblement sur ses gardes, le portier a d’abord sorti la cassette, après sa prestation de 30 arrêts.

« Je me sens bien, a-t-il lancé. On va voir ce qui va arriver demain. Je suis content d’avoir terminé avec un bon match, ce soir. Si c’est la dernière impression avant l’annonce de l’équipe, je suis content avec ça. »

On a toutefois vite compris que l’homme masqué de 28 ans savait quelque chose que les journalistes ignoraient toujours au moment d’écrire ces lignes. Et à en juger par sa réaction enjouée, il semble que la nouvelle que Montembeault a reçue, dans les dernières heures, soit positive.

Il faudra cependant encore attendre pour en avoir la confirmation officielle.

« Je vais absolument rester près de mon téléphone, a-t-il répondu à la blague à une question de relance posée sur le ton de l’ironie. Je vais activer mes notifications et attendre de voir ce qui va se passer. »

Si les dirigeants de la formation canadienne ont effectivement choisi de faire confiance à Montembeault, ils ont sans doute été rassurés par sa sortie contre les Islanders. Ce dernier a connu l’un de ses meilleurs matchs de la saison, et a clairement fait la différence.

« S’il n’avait pas été là en deuxième période, on n’aurait pas parlé d’un match de 1-1 », a simplement résumé le défenseur Mike Matheson, avec raison.

Après une première période sans histoire au cours de laquelle ils n’avaient décoché que cinq lancers sur le filet de Montembeault, les Islanders l’ont mitraillé de 17 tirs au deuxième engagement. Six d’entre eux sont survenus lors d’un seul désavantage numérique de deux minutes.

« Je me sentais bien, je voyais bien la rondelle et j’étais capable de bien réagir, a-t-il évoqué. On a fait du bon travail pour limiter leurs chances avant leurs jeux de puissance en deuxième. Ils ont réussi à prendre du rythme là-dessus, mais nous sommes revenus en force en troisième.

« Quand tu te sens bien et que tu fais les arrêts, c’est bon pour la confiance. Ça permet d’entrer dans le match, surtout que je n’avais pas eu beaucoup de lancers avant ce moment. »

Un arrêt comme Patrick

Le Québécois a notamment volé un but certain à son compatriote Jean-Gabriel Pageau en étendant son bras droit tout en se jetant à la renverse. La foule a tout de suite réagi avec des « Monty! Monty! Monty! ».

Ce n’est pas désagréable pour un portier québécois de signer ce genre de prestation sous les yeux de Patrick Roy, à Montréal.

NYI@MTL: Montembeault dit non à deux occasions

« C’est toujours plaisant de connaître un bon match contre lui et de réussir ce genre d’arrêt spectaculaire, a souligné Montembeault. J’ai dû réagir vite et je n’ai pas lâché. Il était aussi le genre de gardien qui n’abandonnait jamais et qui se battait pour chaque lancer. »

C’est peut-être cette attitude qui a convaincu les dirigeants canadiens. On dit peut-être, parce qu’il ne faut pas tuer la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

« Je sais qu’il est considéré (pour l’équipe canadienne), s’est limité à dire Martin St-Louis. On va tous apprendre ça (mercredi). Sam est un gardien qui continue à progresser. Il est un super bon kid. On va voir. »

Qui vivra verra, donc.

Contenu associé