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Ce n'est pas parce que les Canadiens de Montréal ont atteint le carré d'as des séries éliminatoires de la Coupe Stanley que Marc Bergevin changera l'approche qu'il préconise depuis le début de la saison : son équipe ne bénéficiera jamais d'assez d'expérience.

Maintenant que les vétérans Corey Perry et Eric Staal rendent de précieux services à sa formation sur la patinoire, le directeur général a fait aller ses contacts pour permettre à ses troupiers de s'enrichir pendant qu'ils attendent le dénouement de la série entre les Golden Knights de Vegas et l'Avalanche du Colorado, leurs adversaires potentiels en demi-finale.
C'est dans cette optique que Bob Gainey est venu rencontrer les joueurs de l'édition actuelle en personne, mercredi, au complexe d'entraînement de Brossard.
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« Il n'y a pas beaucoup d'organisations qui peuvent compter sur une base d'anciens joueurs ayant vécu autant d'expériences au cours de leur carrière, a commenté l'attaquant Brendan Gallagher. Nous avons été chanceux d'en avoir un avec nous ici aujourd'hui.
« Il nous a partagé certaines épreuves qu'il a dû traverser au cours de sa carrière. Il a mis l'accent sur l'importance du premier match et d'imposer notre style de jeu. C'était un discours passionné. »
Difficile de trouver mieux qu'un quintuple champion de la Coupe Stanley et gagnant du trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile des séries, pour motiver les troupes à l'aube d'une première présence en demi-finale depuis 2014.
« Nous sommes tous très motivés et nous n'avions pas besoin d'un discours enflammé, a renchéri Gallagher. C'est simplement enrichissant de pouvoir compter sur quelqu'un qui a vécu tant d'expériences et qui a connu autant de succès. Tous les joueurs étaient très attentifs pendant la rencontre.
« Ces mots signifient beaucoup pour nous. C'est quelque chose qu'on ne prend pas à la légère. Nous avons tous beaucoup de respect pour les anciens, et de voir que M. Gainey a pris le temps de venir nous parler ce matin, ça veut dire beaucoup pour ce groupe. »

WPG@MTL#4: La poignée de main officielle

On peut imaginer que les jeunes loups de la formation comme Nick Suzuki, Jesperi Kotkaniemi et Cole Caufield avaient les yeux bien ronds et les oreilles grandes ouvertes en écoutant l'ancien capitaine du Tricolore relater les exploits du passé.
C'est une chose de voir les photos et de passer devant le mur orné des 24 répliques miniatures de la Coupe Stanley chaque fois qu'ils entrent dans le vestiaire de l'équipe au Centre Bell, mais c'en est une autre de se faire raconter certaines de ces conquêtes par quelqu'un qui les a vécues.
C'est aussi impressionnant pour un défenseur suédois de 29 ans, qui n'a que 12 matchs de joués dans l'uniforme tricolore.
« C'est énorme pour nous, a amorcé Erik Gustafsson. Plusieurs gars ici ne se sont jamais retrouvés dans cette situation. J'ai eu des frissons quand il a parlé de tous les matchs importants qu'il a joués. Ç'a été très bon pour nous d'entendre les histoires d'un homme qui a gagné plusieurs fois la Coupe Stanley. »
Chance rare
Gallagher n'en était qu'à sa deuxième saison dans l'uniforme des Canadiens la dernière fois que le club s'est faufilé dans le carré d'as. Âgé d'à peine 22 ans, il se disait à l'époque que ce n'était pas si compliqué de faire un bon bout de chemin en séries.
Depuis ce temps - et avant ce printemps - le Tricolore avait été exclu des séries trois fois et n'avait gagné que deux séries, dont une en ronde de qualification, l'été dernier. L'attaquant sait désormais que les occasions d'aller jusqu'au bout se font rares dans une carrière. Et il n'a pas l'intention de la laisser filer comme la dernière fois.
Sans Carey Price, blessé au premier match de la série, le CH s'était incliné en six matchs contre les Rangers de New York.
« Je me souviens que j'étais jeune et que les vétérans nous disaient à quel point c'était difficile d'atteindre cette étape, a dit Gallagher. J'étais naïf et je ne les croyais pas vraiment. Nous étions tellement dans une bonne situation que je n'imaginais pas l'équipe prendre un pas de recul.
« En sept ans, nous avons passé à travers beaucoup de choses et rencontré beaucoup d'adversité. Ç'a pris pas mal de sacrifices pour être de retour. Nous avons un bon mélange de vétérans et de jeunes qui comprennent l'ampleur de la chance qui est devant nous, et je crois que nous allons en profiter. »