Les Blues ne voulaient rien savoir d'une année plus difficile après avoir remporté la Coupe Stanley pour la première fois de leur histoire la saison dernière.
Le directeur général Doug Armstrong n'a apporté aucun changement majeur avant le début de la campagne, donnant un vote de confiance mérité aux joueurs qui ont réussi à renverser la vapeur en 2018-19. En fait, seul l'attaquant Pat Maroon, qui venait d'écouler un contrat d'un an avec les Blues, n'était pas de retour à St. Louis en septembre dernier.
Au moment de l'interruption dans la LNH, les Blues pointaient au sommet de la section Centrale et de l'Association de l'Ouest. Les hommes de Craig Berube avaient bien l'intention de tenter d'y aller pour un deuxième titre consécutif - un exploit qui serait remarquable, surtout après une attente de 51 ans pour les partisans de St. Louis.
Les choses auraient pu rapidement tourner au vinaigre pour les Blues, qui ont perdu les services de leur attaquant vedette Vladimir Tarasenko le 24 octobre - après seulement 10 matchs. Le Russe a subi une blessure sérieuse à l'épaule et a dû se faire opérer quelques jours plus tard. Au moment de la pause, Tarasenko n'était toujours pas revenu au jeu.
Les Blues se sont toutefois serré les coudes, et tout le monde a contribué. Jordan Binnington a su prouver que ses prouesses de la saison dernière n'étaient pas qu'un coup de chance. Le jeune gardien a signé 30 victoires jusqu'ici, bon pour le troisième rang derrière Andrei Vasilevskiy (35), du Lightning de Tampa Bay, et Connor Hellebuyck (31), des Jets de Winnipeg. St. Louis est également une des trois seules équipes à compter dans ses rangs cinq marqueurs d'au moins 50 points - les deux autres étant les Jets et les Capitals de Washington.
En somme, tout était en place pour un autre long printemps à St. Louis, et force est d'admettre que les Blues sont de sérieux prétendants à la Coupe Stanley encore cette année.
Le soleil a brillé…
Peu de temps avant la pause, la troupe de Berube avait littéralement pris son erre d'aller. Elle a connu sa meilleure séquence de la saison en signant huit victoires d'affilée entre le 18 février et le 3 mars. Durant cette période, les Blues ont dominé leurs adversaires 29-14 au pointage, et Binnington en a profité pour amasser deux blanchissages, en plus de maintenir un pourcentage d'arrêts de ,934.
Si l'on prolonge la période jusqu'à la pause dans la LNH (12 mars), c'est 10 gains en 12 rencontres que St. Louis aura obtenus - la meilleure fiche de toute la Ligue. Avec le retour probable de Tarasenko, qui avait recommencé à patiner avec l'équipe dans les dernières semaines, les Blues voyaient leur étoile briller plus que jamais cette saison.