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BROSSARD – Pascal Vincent n’a pas encore dirigé un seul entraînement avec le Rocket de Laval, mais il a déjà le sentiment de flotter sur un nuage.

« Je dois avouer que je porte le chandail pour une première fois et c’est un rêve d’enfance, a-t-il lancé. Je ne me suis pas encore regardé dans le miroir, mais je suis vraiment fier. »

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Originaire de Laval, Vincent avait un grand sourire dans le visage en ce premier jour du camp des recrues avec les Canadiens de Montréal.

Congédié le 17 juin par les Blue Jackets de Columbus, après une seule saison comme entraîneur-chef, Vincent n’a pas chômé longtemps. Il a remplacé Jean-François Houle, qui avait causé une surprise en acceptant un poste avec l’Université Clarkson, comme homme de confiance chez le Rocket. Il a dit oui à l’offre du Rocket le 16 juillet dernier.

Il est encore à l’étape de se familiariser avec sa nouvelle organisation.

« Pour l’instant, je rencontre plusieurs gens, a-t-il précisé. Ce matin, je me suis présenté au même joueur pour la deuxième fois. Je ne l’avais pas reconnu! Je n’ai pas encore commencé dans le sens où nous restons dans des préparations et des rencontres. Nous parlons avec le personnel des Canadiens pour que nous restions sur la même longueur d’onde. Il n’y a pas de changements à l’exception que je rencontre de nouvelles personnes. Cette semaine, je constaterai plus les différences avec les autres organisations. »

Vincent, qui a travaillé pour les organisations des Jets de Winnipeg et des Blue Jackets, partira sur de nouvelles bases pour son retour dans la Ligue américaine.

« Nous regardons plusieurs vidéos, mais c’est plus par rapport aux systèmes. Nous voulons améliorer des choses. Nous tenterons le plus possible d’utiliser les mêmes systèmes avec les Canadiens et le Rocket. Nous passerons à travers ça. Il n’y a rien encore au niveau individuel. Je le veux aussi ainsi. J’aime mieux partir avec une page blanche. C’est bon aussi pour les joueurs. Ils savent que nous recommençons à zéro et que nous grandirons ensemble. »

« Le plus gros défi est avec les joueurs qui arrivent de la ECHL quand ils montent pour la Ligue américaine, a-t-il poursuivi. Il faut passer du temps avec eux. Mais pour les joueurs qui passent du Rocket au CH ou du CH au Rocket, il n’y a pas trop d’ajustements. Nous voulons jouer le même système et garder le même langage. »

Vincent a déjà passé du temps avec Martin St-Louis et les autres adjoints chez le Tricolore.

« Ils sont bien préparés et organisés, a-t-il affirmé. Ils sont avancés. Martin est ici depuis pratiquement trois ans. Il y avait le 1.0, le 2.0 et maintenant le 3.0. Il y a un cheminement et une vision. J’aime l’énergie du personnel. Tout le monde a un droit de parole, il y a des débats et de bons échanges. Ça se fait dans le respect. »

À l’instar de ses jours avec le Moose du Manitoba, l’équipe-école des Jets, Vincent jonglera entre la volonté de gagner et le besoin de développer des joueurs.

« Lorsque le match va commencer, notre objectif sera de gagner ce match-là. Mais il y a un prix à payer. Les décisions que tu prends dans la LNH, tu les prends pour gagner ce match-là. Ces mêmes décisions ne seront peut-être pas prises dans la Ligue américaine. Si le match est 2 à 1 pour nous et qu’il y a une mise en jeu en zone défensive, dans la LNH tu vas envoyer ton vétéran, celui que tu sais qu’il va gagner cette mise en jeu et qui va te mettre dans une meilleure position pour gagner cette situation. Dans la LAH, on va sans doute envoyer le jeune joueur qui a besoin de vivre cette expérience. Cette action-là va peut-être nous coûter le match, mais l’organisation va grandir. Donc, c’est une approche un peu différente. »

Un retour pour Jacob

Adjoint pour le Rocket pendant trois ans (2018-2019 à 2020-2021), Daniel Jacob reviendra à la Place Bell. Après Joël Bouchard, il offrira maintenant ses conseils à Vincent, toujours dans un rôle d’entraîneur des défenseurs et de responsable du jeu en désavantage numérique.

Jacob a expliqué sa décision de partir du Crunch de Syracuse et de l’organisation du Lightning de Tampa Bay. Il a surtout dit au revoir à son complice de longue date en Joël Bouchard.

« Ça faisait dix ans. C’est sûr que ça n’a pas été facile, a-t-il mentionné. Mais c’est facile à expliquer. J’ai adoré mon année à Syracuse, mais j’étais assis sur une chaise à trois pattes, la quatrième étant ma famille. Ma femme et mon gars ne me suivaient pas pour une deuxième année. Je voyais la chance de revenir à Laval. Ç’aurait été un manque de respect pour ma famille de ne pas essayer. Joël, Julien (BriseBois), l’organisation (Lightning) ont été extraordinaires de me donner cette chance. C’était très difficile, c’est comme si tu laissais ta blonde de longue date. Ça a été super tranquille dans les circonstances. »

À Syracuse l’an dernier, Jacob a souvent fait le trajet vers Blainville (son lieu de résidence) afin de passer quelques heures avec sa famille. Il retournait très tôt le lendemain matin afin d’arriver à temps pour un entraînement du Crunch.

En plus du Crunch et du Rocket, Jacob avait aussi suivi Bouchard avec l’Armada de Blainville-Boisbriand et les Gulls de San Diego (Ligue américaine).

Pour son retour avec le Rocket, le jeune entraîneur de 44 ans désire rester la même personne.

« Je veux juste être Dan Jacob. J’ai vu différentes organisations, différents joueurs. L’an passé, j’ai appris beaucoup avec Tampa, on a eu de jeunes joueurs, des gars qui ont fait le saut avec le grand club. Je suis un passionné, je veux juste apporter mon énergie au quotidien. »