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MONTRÉAL – Martin St-Louis et Stéphane Robidas n’ont pas découvert une formule secrète, mais ils ont revigoré le jeu de l’équipe en infériorité numérique, une facette qui clochait drôlement depuis le début de la saison.

À leurs sept derniers matchs, les Canadiens de Montréal n’ont donné qu’un seul but en désavantage numérique, tuant 21 des 22 dernières punitions pour un taux d'efficacité de 95,5 pour cent.

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Sam Reinhart a marqué le dernier but en supériorité numérique contre le CH. C’était le 29 février dernier dans un gain de 4-3 en tirs de barrage des Panthers de la Floride.

Si le CH n’a accordé qu’un petit but en sept matchs, les chiffres sont encore mieux lors des cinq dernières sorties avec aucun but concédé. On parle donc d’un rendement pratiquement parfait.

Depuis le 27 février, le CH trône au sommet de la LNH pour son jeu en infériorité numérique. Avant cette période faste, le Tricolore était très loin dans ce département au 31e rang de la LNH à 73,4 pour cent. En date du 13 mars, les Canadiens occupent maintenant le 27e rang à 75,6 pour cent.

L’échantillon des sept dernières rencontres reste mince, mais il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Questionné à savoir si la renaissance du jeu en désavantage numérique s’expliquait par un meilleur système, par la fierté des joueurs ou par une plus grande confiance, St-Louis a évoqué un mélange.

« C’est tout, ce n’est pas une chose, a-t-il expliqué. La structure reste une grosse partie. Il faut être prévisible pour nous-mêmes. Nous devons connaître nos lectures de jeux et nous devons aussi comprendre l’autre équipe. Il faut savoir où ils veulent attaquer. Ce n’est pas toujours exactement ce que nous pensons, mais nous devons reconnaître les situations. Il faut rester dans notre structure et dans nos règlements quand il y a beaucoup de mouvements. »

« Les concepts ne changeront pas, tout comme notre structure. Nous avons regardé plusieurs vidéos et nous travaillons sur les détails. Nous donnerons des chances, mais il faut offrir des chances prévisibles pour notre gardien. De cette façon, notre gardien peut mieux anticiper, et son taux d’efficacité augmentera. »

Relancé sur le brio récent à quatre contre cinq, St-Louis n’a pas encerclé un endroit précis pour décrire les corrections apportées.

« Je pense qu’on est un peu plus agressifs, a-t-il répliqué. Nous avons fait des ajustements. La game te parle. Tu regardes d’autres équipes et tu t’inspires. Les réponses restent partout, mais tu dois essayer de les trouver. Ça prend parfois du temps pour les trouver. Présentement, nous avons trouvé des réponses. Mais je te garantis que nous aurons besoin d’en trouver d’autres. Il faut évoluer. Nous avons une jeune équipe et nous apprenons à tuer des punitions ensemble. Les meilleures équipes tuent des punitions ensemble depuis longtemps. Il faut rester patients. C’est de la patience agressive. »

Jake Evans, Mike Matheson, David Savard et Joel Armia sont les quatre joueurs les plus utilisés chez le CH cette saison en infériorité numérique. Johnathan Kovacevic, qui a regardé quelques matchs depuis la passerelle de presse dans les dernières semaines, vient au sixième rang. Il était en uniforme lors de la visite des Blue Jackets de Columbus, mardi à Montréal.

« Nous voulions nous améliorer en désavantage numérique et nous avons consacré plusieurs efforts pour cette facette importante du jeu, a dit Kovacevic. Nous avions des ennuis, mais nous avons trouvé un rythme dernièrement. Il faut toujours rester alerte sur la glace. Nous devons connaître nos rôles et éliminer les jeux les plus dangereux. »

En attendant les Bruins

Le CH jouera un quatrième et dernier match cette saison contre les Bruins de Boston jeudi. Vainqueur 3-2 en prolongation lors du premier duel le 11 novembre dernier, le Tricolore a perdu ses deux derniers matchs contre ses vieux rivaux, subissant des défaites de 5-2 et de 9-4, les deux fois à Boston.

« Au dernier match à Boston, nous n’avions pas un gros retard après deux périodes (5-4), mais le match nous avait rapidement glissé des mains », a rappelé St-Louis en ne pouvant s’empêcher de sourire. »

Les Bruins avaient marqué quatre buts en 10:40 en troisième période et chassé Samuel Montembeault du filet après le huitième but.

Montembeault aura maintenant la chance de se racheter face aux Bruins, puisque c’est lui qui obtiendra le départ.