BOISBRIAND – La dernière saison n’a pas été la plus facile pour Tomas Lavoie.
À travers les aléas de son année d’admissibilité au repêchage et les attentes élevées à son égard, le défenseur des Eagles du Cap-Breton a gardé le cap. Mais pendant que certains de ses détracteurs soulevaient des doutes à son endroit, lui s’affairait à bâtir les fondations de son jeu.
Des fondations qui ont convaincu le Club de hockey de l’Utah de le choisir au troisième tour, l’été dernier, et qui font maintenant de lui le meilleur pointeur de son équipe au quart de la saison.
« Mon utilisation compte pour beaucoup, je joue de grosses minutes et sur la première vague de l’avantage numérique, explique celui qui a cinq buts et 19 points à sa fiche en autant de matchs. C’est ma troisième saison. J’ai beaucoup de responsabilités qui viennent avec la confiance que les entraîneurs ont en moi.
« Ça aide et les points s’accumulent. Mais les points, c’est le dernier de mes soucis. »
Lavoie n’a jamais été reconnu comme un défenseur offensif, et ce n’est fort probablement pas le rôle qu’il occupera au prochain niveau. À 6 pieds 4 pouces et 216 livres, le droitier est surtout devenu le premier choix de l’encan 2022 de la LHJMQ grâce à la solidité de son jeu défensif.
Il avait récolté 16 points à sa première saison, et 24 à sa deuxième, dont trois buts – un total qu’il a déjà éclipsé grâce à ses nouvelles responsabilités sur le jeu de puissance des Eagles. Des responsabilités qui sont, il faut le dire, le résultat d’un concours de circonstances.
Une blessure à Brayden Schmitt, qui joue habituellement le rôle de quart-arrière sur la première vague, lui a ouvert la porte. Lavoie était prêt à assumer ce rôle même s’il n’a pas beaucoup touché à cet aspect du jeu l’an dernier. Le résultat direct du travail qu’il a effectué à sa fondation.
« On avait un plan pour lui, et la première chose était d’établir qui il était comme joueur, a expliqué son entraîneur Louis Robitaille. C’était de trouver son identité, quel rôle il occupera au prochain niveau. Il fallait qu’il soit bon défensivement, bon sur les entrées de zone et difficile à affronter. On a mis des balises claires.
« Si on lui avait donné trop de responsabilités dans plusieurs rôles, on se serait perdu. Tomas sait quelles sont ses forces et il sait le genre de joueur qu’il veut devenir. Et ce n’est pas parce qu’il sera un défenseur plus défensif qu’il ne peut pas devenir un bon gars d’avantage numérique au niveau junior. »