NASHVILLE – Elias Pettersson choisit de se concentrer sur le match no 6 de vendredi (19 h HE; MAX, truTV, TNT, BSSO, SN, TVAS, CBC) plutôt que de réfléchir aux difficultés qu’il a connues dans les cinq premiers matchs contre les Predators de Nashville.
« Je ne pense pas avoir très bien entamé (la série), a admis l’attaquant des Canucks de Vancouver jeudi. Je voulais trop en faire. Mais j’apprends. C’est du passé. Je regarde vers l’avant. »
Les Canucks auront besoin d’une contribution offensive de Pettersson s’apparentant à celle de sa saison régulière s’ils veulent éliminer les Predators lorsque les deux équipes se feront face au Bridgestone Arena. Vancouver mène la série 3-2; si nécessaire, le match no 7 serait disputé à Vancouver dimanche.
« Je sais ce que j’ai à faire, a lancé Pettersson. Le jeu va tellement vite, et ils font du bon travail. C’est une équipe difficile à affronter. »
Pettersson a récolté 89 points (34 buts, 55 passes) en 82 matchs de saison régulière, mais il n’a inscrit que deux passes en cinq matchs éliminatoires jusqu’ici, en plus de maintenir un différentiel de moins-3.
Il a d’ailleurs affiché un différentiel de moins-4, ne décochant que deux tirs au but, dans les deux premiers matchs de la série à Vancouver. Il s’agissait de ses premiers matchs éliminatoires devant des partisans. Lors de sa seule autre expérience en séries, en 2020, tous les matchs étaient joués devant des gradins vides en raison de la pandémie de la COVID-19.
« Tu te nourris de l’énergie de la foule, a-t-il dit. Quand quelqu’un distribue une bonne mise en échec, que ce soit à l’étranger ou à la maison, les partisans réagissent. Ils jouent vraiment un rôle.
« Je pense que j’étais trop impliqué émotionnellement et que je voulais trop en faire dans les deux premiers matchs. L’ambiance au Rogers [Arena] était incroyable. Je me suis éloigné de mon jeu et je voulais trop en faire au lieu de simplement jouer au hockey. »
L’entraîneur Rick Tocchet s’est dit encouragé après avoir discuté seul à seul avec Pettersson avant l’entraînement de jeudi et l’avoir vu agir ensuite sur la glace.
« Nous avons regardé des séquences vidéo et il est venu me voir pour me dire : "Tocc, je dois bouger mes pieds". C’est la meilleure chose que j’ai entendue aujourd’hui, a raconté l’entraîneur. Je lui ai dit que je ne me souciais pas de ce qu’il allait dire après ça. C’est tout ce que tu as à faire. Il sait comment jouer au hockey. Il sait comment jouer en défensive. Il connaît notre système. C’était de la musique à mes oreilles. Il l’a dit lui-même, je n’ai pas eu besoin de lui dire. »
Les coéquipiers de Pettersson étaient également satisfaits de ce qu’ils ont vu.
« Il va bien faire, a prédit le capitaine Quinn Hughes. Il a connu un très bon entraînement aujourd’hui. Il va sauter sur l’occasion, et je suis impatient de voir son match. »
La contribution de Pettersson ne peut qu’aider les Canucks à déployer une attaque soutenue. Ils ont marqué seulement quatre buts à 5-contre-5 dans les quatre derniers matchs et n’ont décoché que 18,4 tirs en moyenne par partie depuis le début de la série.
Tocchet a noté que les joueurs autour de Pettersson peuvent en faire plus pour l’aider à obtenir la rondelle dans des endroits plus propices pour produire, mais que c’est tout de même à Pettersson de se mettre en marche.
« Si tu ne bouges pas tes pieds, ça ne changera rien, même si tu joues avec Wayne Gretzky ou Mario Lemieux, a soutenu l’entraîneur. Tu dois être en mouvement. »
Pettersson comprend ce qu’il a à faire, et il est concentré plus que jamais en vue du match no 6.
« J’ai tenté d’être le meilleur joueur que je peux être dans chaque match, mais ça n’a pas bien fonctionné pour moi, a dit le Suédois. Ils mettent toujours un gars près de moi en avantage numérique. Ils sont toujours intenses sur moi. Ils le sont avec tout le monde, mais j’ai moins de temps. Sauf que c’est ma responsabilité, je dois tout de même trouver une façon, peu importe ce qu’ils font. »