Kuemper Dubos trade Guliti feature

ARLINGTON, Virginie – Darcy Kuemper et Pierre-Luc Dubois ont chacun profité du nouveau départ qui leur a été offert cette saison, au grand plaisir des Kings de Los Angeles et des Capitals de Washington.

Kuemper a amélioré la situation devant le filet des Kings avec son expérience et son calme, tandis que Dubois représente l’imposant (6 pieds 4 pouces, 225 livres) et habile centre de deuxième trio que les Capitals cherchaient pour épauler Dylan Strome.

Six mois plus tard, les deux partis récoltent les fruits de la transaction impliquant les deux joueurs l’un pour l’autre.

« Je n’avais jamais vraiment pris le temps d’y penser, mais nos deux équipes jouent très bien présentement », a affirmé Kuemper en entrevue avec LNH.com. « À partir de cette prémisse, on peut se dire que ç’a fonctionné pour tout le monde. »

Étant donné que Kuemper vient de garder le filet lors du match opposant les Kings (19-9-4) aux Predators de Nashville, samedi, il ne devrait pas être d’office pour le duel contre son ancienne équipe à Washington (22-8-2), dimanche (17 h HE; FDSNW, MNMT). Dubois, lui, affrontera son ancienne formation pour la première fois depuis l’échange, effectué le 19 juin.

Le Québécois ne veut ruminer son passé d’une saison avec les Kings, mais il admet que le changement de décor lui a fait grand bien.

« Je me sens à la maison à Washington, a-t-il assuré. C’est naturel. On me demande d’effectuer un travail que je sais être capable d’effectuer… Je n’ai qu’à être moi-même avec les autres gars dans le vestiaire, avec le personnel, les préposés à l’équipement, tout le monde... Je me présente à l’aréna, je suis moi-même et c’est suffisant. »

Le sentiment n’a toujours été ainsi dans la métropole californienne, après que les Kings l’eurent acquis des Jets de Winnipeg le 27 juin 2023 et mis sous contrat pour huit ans et 68 millions $ (8,5 M$ /saison). Principalement campé sur le troisième trio de son ancienne formation, Dubois n’a récolté que 40 points en moyennant une utilisation de 15:42 par match. C’est bien en deçà des 63 points qu’il a récoltés et des 18:27 qu’il passait en moyenne sur la glace par rencontre avec les Jets en 2022-23.

L’entraîneur-chef des Capitals, Spencer Carbery, n’a pas eu peur, malgré tout, de l’utiliser d’emblée sur les deux premiers trios de sa formation. Le troisième choix au total du repêchage de 2016 affronte souvent les meilleurs éléments adverses et ça ne l’empêche pas de briller; il a récolté 23 points en 32 matchs cette saison et Carbery l’utilise en moyenne 16:59 par rencontre. Mais ces chiffres ne dévoilent pas l’entièreté du portrait.

« Dénicher un joueur comme Pierre-Luc Dubois dans la LNH n’est pas facile, à moins de repêcher dans le top-5, a indiqué l’instructeur. Effectuer cette transaction et obtenir ce gros joueur de centre qui patine rapidement… et parfois, on passe sous silence à quel point il est un joueur intelligent. Il lit bien le jeu, il prend de bonnes décisions. Il est très intuitif, mais c’est rare qu’il se trompe avec son positionnement. C’est naturel pour lui.

« Avec la présence de Dylan Strome et Pierre-Luc Dubois dans la formation, nous avons trouvé un bel équilibre. »

WSH@CHI: Dubois harponne pour aller marquer

Kuemper a lui aussi comblé un besoin chez les Kings en assumant les responsabilités de gardien no 1. Le vétéran de 34 ans avait paraphé une entente de cinq ans et 26,25 M$ (5,25 M$/saison) avec les Capitals de 13 juillet 2022, dans le but de devenir le portier de confiance de l’équipe. Mais il a connu sa part d’ennuis la saison dernière et on lui a donc retiré cette étiquette.

Charlie Lindgren a obtenu le départ dans 28 des 35 matchs des Capitals après la pause du Match des étoiles 2024 pour les aider à se qualifier en séries éliminatoires. Kuemper a maintenu une fiche de 2-3-1 avec une moyenne de 3,62 et un taux d’efficacité de ,866 en neuf rencontres (sept départs) après la pause. Il a conclu la saison avec un dossier de 13-14-3, une moyenne de 3,31, un pourcentage d’arrêts de ,890 et un blanchissage en 33 matchs.

« Je n’ai pas pu jouer beaucoup, a dit Kuemper. Charlie jouait bien, alors c’est comme ça. »

Kuemper soutient qu’il n’a pas demandé à être échangé, mais il était heureux d’avoir la chance de faire un deuxième séjour avec les Kings et de jouer plus souvent. En 2017-18, il avait maintenu une fiche de 10-1-3 (2,10 - ,932) en 19 matchs (15 départs) à Los Angeles.

« Ça rendait le tout beaucoup plus facile, a dit le gardien. Je connaissais déjà quelques-uns des gars et j’étais familier avec la région. Les installations et les membres du personnel sont sensiblement les mêmes qu’à l’époque, alors c’était bien plus facile de faire la transition en rejoignant une équipe que je connaissais déjà. »

Kuemper s’est absenté à deux reprises cette saison en raison de blessures au bas du corps, ce qui a donné la majorité des départs à David Rittich. Mais Kuemper est le gardien numéro un de l’équipe quand il est en santé.

« Il a été vraiment bon jusqu’ici, a noté l’entraîneur-chef Jim Hiller. J’en ai parlé l’autre soir. Je pense qu’il cadre parfaitement avec notre équipe. Il est solide soir après soir, il n’y a pas trop de hauts et de bas. Nous pouvons nous fier à lui. Il assure une présence stable et rassurante. »

Kuemper a dû s’adapter à nouveau au fait de jouer dans l’Ouest – les Kings concluent un périple de sept matchs et 13 jours dimanche. Mais ce n’était pas de l’inconnu, puisqu’il a précédemment joué avec le Wild du Minnesota, les Kings, les Coyotes de l’Arizona et l’Avalanche du Colorado. Pour le reste, la transition s’est faite tout en douceur.

« J’aime vraiment le groupe de gars, a dit Kuemper. Nous nous entendons très bien. Ça se voit dans les matchs. Tout le monde joue en équipe, et c’est ce qui explique pourquoi nous avons un bon début de saison. »

Dubois est tout aussi heureux avec les Capitals, affirmant qu’il se sent plus « nécessaire que désiré », ce qui était peut-être ce dont il avait besoin pour revenir à la façon dont il jouait avec les Jets.

« Parfois, on compare des pommes avec des oranges, et tu ne peux pas faire ça, a-t-il dit. Le rôle et les minutes, tout ce que j’avais à Winnipeg, c'était le jour et la nuit en comparaison avec ce que j’avais à Los Angeles. Ici, c’est plus similaire à ce qu’on me confiait [comme responsabilités] à Winnipeg, et ça se passe bien. Il ne faut pas toujours chercher trop loin pour comprendre ce qui s’est passé.

« J’avais connu une bonne saison à ma dernière année à Winnipeg. J’ai eu une mauvaise saison l’an dernier. C’est encore tôt cette saison, mais je reviens tranquillement à ce que j’étais. Je suis le même joueur. Je n’ai pas vraiment changé en un an. »