Mais après la rencontre, Cooley était aussi concentré sur son erreur que sur sa magie. Plus tôt dans la période, il a envoyé nonchalamment la rondelle du revers au centre de la glace, où Spence s’en est emparée avant de la passer vers Adrian Kempe, qui a marqué le premier but des Kings pour réduire l’écart à 2-1.
« Après cette offrande que j’ai envoyée au centre, je me disais que je devais faire quelque chose », a dit le jeune homme.
Il s’est mis à rire.
« Ce n’était qu’un jeu de hockey, a-t-il plaidé. J’avais un peu d’espace. Je pensais avoir raté le filet, mais j’ai vu les gars lever leurs bras dans les airs. C’était un bon sentiment de réussir celui-là. »
Bien qu’il ait apprécié le but, l’entraîneur André Tourigny a peut-être encore plus aimé la façon dont Cooley a reconnu publiquement son erreur.
« Il est un jeune joueur extrêmement talentueux, a dit Tourigny. Comme je lui ai dit, pour moi, il n’est pas question des erreurs que tu vas faire, mais de ce que tu vas en retenir. Il faut apprendre des erreurs. Je lui ai dit : “Je vais souvent te demander ce que tu as appris.” Tu veux simplement qu’il apprenne un peu chaque jour, qu’il apprenne quelque chose de nouveau et qu’il ne répète pas les mêmes erreurs. Ce sont les deux choses que je lui demande pour le moment.
« Je pense que sa réponse [aux journalistes] montre qu’il a appris quelque chose. Il a appris quoi ne pas faire, et en même temps il a exposé ce qu’il est en mesure de faire. »
Et comment!
« C’était drôle, les gars disaient qu’il s’était racheté, a raconté Tourigny. Ensuite, les gars le félicitaient. C’est toujours excitant de voir ce genre de jeu. C’est un jeune apprécié. Les gars l’aiment bien. Nous avons un bon groupe de gars. La réaction sur le banc était superbe. »
Toute la semaine, en Australie, Tourigny s’est assuré d’atténuer les attentes envers Cooley, qui a choisi de quitter l’Université du Minnesota après sa première saison pour s’entendre avec les Coyotes. L’attaquant de 19 ans a été finaliste pour l’obtention du trophée Hobey-Baker à titre de joueur par excellence de la NCAA la saison dernière.
« Je n’ai aucun doute que Logan est un joueur talentueux, a dit Tourigny. Il fait partie de notre avenir, et de notre présent. Nous sommes ravis de pouvoir compter sur lui, mais il y a d’autres gars qui ont très bien joué et qui ont d’autres objectifs. Ce sera bénéfique pour nous. Nous allons avoir une belle compétition à l’interne qui sera la bienvenue. »
Pour le moment, Tourigny est satisfait de la chimie qui se développe entre ses joueurs alors que s’amorce leur préparation en vue de la saison en Australie. Samedi, il a vu Jason Zucker aider Cooley et Dylan Guenther, deux jeunes joueurs qui représentent le futur des Coyotes.
« Zucker a été très bon avec Cooley aujourd’hui, il lui parlait beaucoup sur le banc, il le calmait quand survenaient des moments plus difficiles, a relevé Tourigny. Il était constamment en communication à propos de certaines choses, de certains gestes, sur la façon d’ouvrir le jeu sur la glace.
« Tu veux voir ce genre de leadership, de grand frère. C’est ce que nous avons. »
Pour les Coyotes, pour Cooley, c’est de bon augure alors que la recrue s’adapte à la vie dans la LNH. Pour l’instant, néanmoins, le reste du monde du hockey a eu tout un spectacle samedi, avec le but qui sera candidat au plus beau de la saison recrue de Cooley – laquelle n’est même pas encore officiellement commencée.