L’ancien recruteur Gilles Léger, qui a contribué à la mondialisation du hockey et à qui on doit en grande partie la venue des frères Stastny chez les Nordiques de Québec, est décédé le 6 août, à l’âge de 83 ans, des suites d'une pneumonie.
Un des premiers recruteurs en Amérique du Nord qui traverse l’océan Atlantique afin d’assister aux Championnats du monde dans les années 1970, Léger a été un pionnier en matière de dépistage de talents dans les pays communistes.
Avec ses airs de détective à la Columbo, l’homme au cigare et au long paletot a bourlingué pendant près de cinq décennies dans le hockey professionnel.
Le libre penseur a appris le métier dans la défunte Association mondiale de hockey (AMH), avec les Toros de Toronto et les Bulls de Birmingham dans les années 1970.
Il a été le cerveau derrière la prise des « Baby Bulls » en 1978, en rassemblant une brochette de jeunes blancs-becs de haut calibre – les attaquants Rick Vaive et Michel Goulet, les défenseurs Rob Ramage, Craig Hartsburg et Gaston Gingras ainsi que le gardien Pat Riggin – avant qu’ils n’atteignent l’âge d’admissibilité de 20 ans.
Léger a vécu presque toute l’épopée des Nordiques dans la LNH entre 1979 et 1993, avant de joindre les Oilers d’Edmonton en 1997. Ami de Glen Sather, qui a été le maître d’œuvre de la dynastie des Oilers dans les années 1980, il saisit l’occasion de le suivre chez les Rangers de New York, quand Sather accepte le poste de président et de directeur général de l’équipe en 2000.
Léger s’est acquitté de tâches de recrutement pour les Rangers jusqu’à l’aube de son 79e anniversaire de naissance en 2020. Il résidait à Oakville, en Ontario, un choix géographique qui facilitait ses déplacements entre les trois villes de la LNH dans l’Est du Canada – Toronto, Ottawa et Montréal. Époux de longue date d’Elizabeth Helms, qu’il laisse dans le deuil, le couple a eu deux enfants, Kim et Mike, qui lui a donné quatre petits-enfants.