EDMONTON – Une affirmation comme celle-ci vient avec la prudence habituelle :
C’est encore tôt.
Mais avec un total combiné de 12 points en deux matchs – incluant un sommet d’équipe de cinq points pour Jonathan Huberdeau –, quelque chose de spécial pourrait être en train de se développer chez les attaquants des Flames.
« Je ne sais pas si c’est mieux pour lui ou pour moi », a lancé en riant Anthony Mantha, qui patrouille l’aile droite sur un trio complété par Huberdeau et le centre Martin Pospisil. « Si ce gars-là (Huberdeau) joue avec une confiance à 100%, il n’y a pas de limite pour lui. Nous l’avons tous constaté il y a quelques années quand il a cumulé tous ces points en Floride. »
Cent quinze, pour être exact.
En effet, Huberdeau semble être un joueur en pleine possession de ses moyens présentement. Il se rend dans les endroits difficiles et il réussit ces buts moins spectaculaires qui ont tendance à renforcer la confiance d’un attaquant.
Mais à ce stade-ci, dans une ère chez les Flames où l’apport offensif par comités pourrait être le thème central, on voit un effort collectif avec une chimie qui s’installe à tous les niveaux.
Pospisil obtient sa première chance au centre. Il enregistre la passe primaire sur les deux buts d’Huberdeau et il remporte 54,5% de ses mises en jeu dans une victoire de 6-3 contre les Flyers, samedi soir.
Et le nouveau venu, Mantha?
Le Québécois et ami de longue date d’Huberdeau ajoute autant de la finesse que de la hargne, dont les Flames ont grandement besoin en échec avant – ce qui a d’ailleurs aidé à mettre la table pour le premier but de la soirée lors du match d’ouverture locale au Scotiabank Saddledome samedi.
Tout ça après avoir enregistré un tour du chapeau à la Gordie Howe à son premier match avec les Flames, mercredi.
« Un, il a les atouts pour être en mesure de réaliser des jeux, a noté l’entraîneur des Flames Ryan Huska à propos de Mantha. Deux, je pense qu’il faut souligner son gabarit et sa capacité à protéger les rondelles. Quand ils ont la possession en territoire offensif et qu’il bouge ses pieds, il est très difficile à contenir. Que tu sois un petit ou un gros défenseur, il représente tout un défi. Il a cette capacité à aider pour contrôler le jeu avec ces gars-là, et quand tu ajoutes le facteur du gabarit imposant, il est vraiment un gars difficile à affronter.
« La clé avec lui est de s’assurer que ses pieds sont en mouvement. Quand c’est le cas, comme nous l’avons vu pour de bonnes séquences dans les deux premiers matchs, il est un très bon joueur de hockey. »
Pour Mantha, c’est exactement ce scénario qui l’a attiré à se diriger vers Calgary au départ.