Grzelcyk Coyle Dumoulin

Lors de la soirée du 16e anniversaire de Matt Grzelcyk, ce dernier était sur la glace au Fenway Park. Il y a pire façon de célébrer, se dit-il.

« C'était tout ce dont je rêvais lorsque j'étais enfant », dit Grzelcyk. « Le temps était doux, il faisait sombre et il y avait une fine neige. Le décor était parfait. Nous avons gagné ce match en prolongation. Tout ce que je pouvais espérer s'est avéré. »
Le match dont Grzelcyk fait allusion est une victoire de 6-5 de Belmont Hill au terme d'une remontée, le 5 janvier 2010. Le défenseur avait obtenu une aide. Quatre jours plus tôt, les Bruins de Boston avaient défait les Flyers de Philadelphie 2-1 sur la même patinoire à la Classique hivernale de la LNH.
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Grzelcyk aura une autre chance lundi de fouler la glace du Fenway Park, cette fois dans l'uniforme des Bruins de Boston. Ces derniers affronteront les Penguins de Pittsburgh dans le cadre de la Classique hivernale 2023 (14h HE; TNT, TVAS, SN).
« Nous voyons l'événement approcher et nous nous emballons », Grzelcyk. « Ce sont toujours des matchs serrés contre Pittsburgh en plus, ce qui est propice à ce que ce soit plaisant. Le public veut assurément voir ce genre d'événement. C'est encerclé sur le calendrier avant même le début de la saison. »
Grzelcyk, qui a grandi à Charlestown au Massachusetts, n'est pas le seul qui revivra des souvenirs de 2010 lorsque les Bruins et les Penguins fouleront la glace. En plus de Patrice Bergeron et de David Krejci - les deux seuls Bruins actuels à avoir disputé la Classique hivernale en 2010 -, quelques autres joueurs ont patiné au légendaire stade de baseball bostonnais il y a 13 ans.
Trois jours après la rencontre de Grzelcyk et Belmont Hill, un autre match historique a eu lieu. Les équipes universitaires de Boston College et de Boston University se sont affrontées pour la 248e fois de leur histoire.
Boston University l'avait emporté 3-2. Dans le camp adverse, la recrue Brian Dumoulin était de l'alignement. Dumoulin a répété l'expérience en 2011, cette fois face à l'université Northeastern. « La première année était sans doute plus spéciale », affirme Dumoulin. « C'est la première fois qu'ils tenaient l'événement. L'atmosphère était géniale, c'était plaisant de disputer de match. La deuxième fois était bien aussi, car nous avons remporté la partie. Dans les deux cas, ç'a été mémorable. »
Il y a également quelques anormalités dont Dumoulin se souvient, des sensations qui ne sont pas les mêmes qu'avant un match de la LNH.
« Tu sens que les estrades sont si loin », avoue-t-il. « C'est comme s'il n'y avait pas de foule. Comme si ce n'était que les joueurs qui sont présents. »
Dumoulin a hâte de revenir au Fenway Park. Le natif de Biddeford, dans le Maine, se rend à ce stade de baseball environ une fois par année afin d'y voir jouer les Red Sox. Il est donc familier avec l'endroit. Il n'en sera pas moins heureux d'y être présent lundi, cette fois pour jouer une partie de la LNH.
« Ce sera spécial », affirme Dumoulin. « Évidemment, beaucoup de gens regarderont. L'atmosphère sera plaisante. J'ai joué à la Série des stades, mais il semble y avoir une touche dramatique de plus à la Classique hivernale. En plus, nous serons face à un bon adversaire. En espérant que la température soit clémente.
Le centre des Bruins Charlie Coyle, qui a grandi à East Weymouth au Massachusetts, était à sa dernière année d'études secondaires lorsque le Fenway Park a été pris d'assaut pour une première fois par la LNH. Il a eu la chance de se procurer des billets pour l'événement avec son ami proche et éventuel coéquipier chez les Bruins, Chris Wagner.
Il a pu voir Bergeron, un autre futur coéquipier, initier un moment d'anthologie en refilant la rondelle à Marco Sturm pour le filet de la victoire en prolongation.
« Nous avions des sièges réguliers, à environ 200 mètres de la glace », se rappelle Coyle. « Puis, des membres de notre groupe se sont dit ''allons au-dessus du Monstre vert''. Nous nous sommes faufilés là-bas et nous avions une très belle vue. Nous étions bien placés pour voir le but gagnant de Sturm. »
Ce moment reste gravé dans la mémoire de Coyle. « Il faisait si froid. Tu croises des gens que tu connais. C'était génial d'y être. Et de voir les Bruins gagner en prolongation, ç'a été divertissant.
« On voit cet événement et on se demande comment ça doit être d'y participer », affirme Coyle. « Mais pense-t-on réellement que ça va arriver un jour? Non. Mais espère-t-on et travaille-t-on fort pour que ça se produise. Oui! Mais ça ne fonctionne pas toujours de cette manière.
« Mais c'est plaisant de se souvenir du moment pendant lequel j'étais dans les estrades à regarder ce match… C'est spécial. Plusieurs de mes amis et de gens que j'ai croisés en 2010 seront ici de nouveau pour regarder la partie.
Avec la collaboration de Wes Crosby, correspondant indépendant à NHL.com