Fans wait for Sidney Crosby at Kraft Hockeyville

SUDBURY, Ontario – Au moins une demi-heure avant l'arrivée prévue de l'autobus des Penguins de Pittsburgh à l'Aréna communautaire de Sudbury dimanche matin, la foule d'enfants bordant le tapis rouge de Kraft Hockeyville 2024 avait déjà commencé à scander le nom d'un joueur en particulier.

« Crosby, Crosby, Crosby… »

N'oubliez pas que la majorité des jeunes qui scandaient le nom de Sidney Crosby n'étaient pas encore nés au moment où il a marqué le fameux « but en or » aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, qui donnait au Canada une victoire de 3-2 en prolongation contre les États-Unis et faisait de Crosby un héros national, de Saint-Jean de Terre-Neuve à Squamish.

Peu importe.

D'autres parmi eux n'avaient pas encore vu le jour la dernière fois qu'il a soulevé la Coupe Stanley, quand il a aidé les Penguins à défaire les Predators de Nashville en finale en 2017.

Peu importe.

Le capitaine des Penguins a reçu un accueil digne du nord de l’Ontario, une région passionnée de hockey. Et dans cette région, tout comme dans le reste du pays, tout le monde semble savoir qui est Sidney Crosby.

Oui, il joue au hockey au sud de la frontière pour une équipe américaine. Mais comme l'entraîneur des Penguins Mike Sullivan l'a expliqué, le joueur de centre de 37 ans est essentiellement traité comme un membre d'une famille royale canadienne dans son pays natal.

« Quand il vient au Canada, c'est comme les Beatles », a lancé Sullivan, sa voix trahissant un peu d'émerveillement.

Voilà le pouvoir de Sid au pays de l'unifolié.

Crosby et les Penguins sont venus à Sudbury pour y affronter les Sénateurs d'Ottawa dans le match Kraft Hockeyville 2024, dimanche. Le village d'Elliot Lake, situé à 175 milles à l'ouest de Sudbury, a remporté le concours, mais son aréna n'était pas adapté à la présentation d'un match de la LNH.

Dès sa descente de l'autobus, les cris de joie des partisans, jeunes et vieux, se sont fait entendre à des kilomètres à la ronde. Alors qu'il se promenait sur le tapis rouge, il a signé d'innombrables autographes, posé pour de nombreuses photos et a pris le temps de parler avec quelques enfants en fauteuil roulant.

Sa patience n'a fait qu'alimenter l'admiration dont il fait l'objet.

Crosby signs autograph for young girl

Quand les formations partantes ont été annoncées, ce fut son nom qui a inspiré les cris les plus vifs. Et quand il a ensuite marqué le premier but des Penguins à 8:55 de la première période lors de la victoire de 5-2 des siens, l'aréna a explosé de joie.

Bien que le joueur de centre des Penguins Evgeni Malkin ait été le joueur par excellence du match grâce à son tour du chapeau, Crosby a été la vraie première étoile de la journée.

Et une fois le match terminé, Crosby, toujours aussi modeste, s'est fait demander ce que ça signifiait pour lui d'être aussi adulé, même par des enfants qui ne l'avaient jamais vu remporter un trophée ou une médaille d'or.

« Ça signifie beaucoup », a répliqué le natif de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, avec un sourire gêné. « Je joue évidemment depuis longtemps, c'est la façon polie de le dire. Et de pouvoir continuer de jouer et de recevoir ce genre de soutien, ça signifie beaucoup pour moi.

« Tu reviens sur les différentes expériences que tu as vécues au fil des années, et on n'en revient jamais de recevoir ce type de soutien quand on se dans une position comme celle-ci. Tu vois à quel point les personnes dans une telle communauté sont fébriles à l'idée de regarder un match de la LNH de près. Je crois que c'est une chose qui reste gravée dans la mémoire.

« C'était un très bel accueil, et nous apprécions leur hospitalité. C'est une excellente communauté de hockey, et j'espère que nous leur offrirons un bon spectacle ici. »

Crosby prend du temps pour les enfants parce qu'il se souvient de son enfance, quand il a vu ses héros de la LNH pour la première fois.

« C'était quand le New Jersey a affronté, je pense que c'était Boston, dans un match préparatoire à Halifax quand j'étais plus jeune, a raconté Crosby. J'ai eu l'occasion d'assister à ce match, et j'ai eu l'impression d'être sur une autre planète.

« Avant cela, je n'avais jamais vu un match de la LNH en personne, et je n'imaginais pas que j'aurais la chance de le faire. Alors je sais bien ce qu'un match comme celui-ci signifie. Je sais ce qu'il a signifié pour moi comme enfant, et je suis certain de ce qu'il signifie pour les gens dans cette communauté. On pouvait le ressentir dès notre arrivée ici.

« Je pense que c'est le moment qui va rester dans ma mémoire. D'être dans cette position et de jouer dans une ville comme celle-ci, ça te rend reconnaissant d'avoir cette chance. »

Aussi reconnaissant que les partisans qui espéraient le voir en personne.

En effet, ils sont venus de tous les coins du nord de l'Ontario pour l'occasion, des communautés comme Elliot Lake, bien sûr, et Espanola et North Bay et Sault-Ste.-Marie. Il y avait aussi les proches de l'attaquant des Sénateurs Claude Giroux, un groupe composé d'oncles, de tantes, de cousins et de sa grand-mère octogénaire qui a fait le voyage de six heures et de 550 kilomètres de sa ville natale de Hearst, juste pour le voir jouer.

Giroux était l'un des joueurs les plus populaires auprès des partisans le long du tapis rouge. Il en a été de même pour le capitaine des Sénateurs Brady Tkachuk, qui avait pris un autobus plus tôt que la plupart de ses coéquipiers pour s'assurer que le plus grand nombre possible de jeunes ait la chance d'obtenir son autographe avant la séance d'entraînement matinale.

Mais au bout du compte, c'est Crosby que tout le monde voulait voir, ce qui n'est pas du tout surprenant selon son coéquipier et ami de longue date, Kris Letang.

« Cela ne me surprend pas, a déclaré le défenseur des Penguins. Pas du tout.

« Avec tout ce qu'il a accompli et toute la pression à laquelle il doit faire face depuis qu'il a probablement 10 ans, le genre de personne qu'il est, le temps qu'il prend pour les enfants, tous les partisans qu'il a à travers le Canada, ce n'est pas surprenant du tout. Il prend toujours le temps pour signer des autographes ou parler avec des personnes qui l'idolâtrent. Alors je ne suis pas surpris par ce qu'il fait sur la glace ou par l'homme qu'il est en dehors.

« Comment ne pas aimer ce gars-là? »