Jacques-Martin

OTTAWA – Jacques Martin dirigera un match des Sénateurs d’Ottawa à domicile pour la première fois en près de 20 ans, samedi, alors que les Penguins de Pittsburgh seront en visite au Centre Canadian Tire (19 h HE; TVAS, SN360, CITY, NHLN, SN-PIT).

« J’aime ce défi parce que ce n’est pas que c’est ma première fois ici. Ce qui compte, c’est que c’est une nouvelle équipe », a dit Martin à la suite de l’entraînement matinal de l’équipe. « Il faut que cette équipe obtienne la chance de marquer l’histoire. Tu dois apprendre des expériences passées, que ce soit ici où d’autres emplois que j’ai occupés au cours de ma carrière. Tu dois utiliser tes connaissances pour guider et donner une direction à ce nouveau groupe. Ce que je veux, c’est marquer l’histoire avec cette équipe. »

Martin, qui a été nommé entraîneur-chef par intérim à la suite du congédiement de D.J. Smith, lundi, a dirigé son dernier match à Ottawa le 18 avril 2004, une victoire de 2-1 contre les Maple Leafs de Toronto en quarts de finale de l’Association de l’Est. Ses 341 victoires avec les Sénateurs entre 1996 et 2004 sont un record de concession.

Martin a perdu ses deux premières parties depuis son retour derrière le banc. Les Sénateurs (11-17-0) sont sur une séquence de six défaites consécutives et occupent la dernière place de l’Est. Malgré tout, le pilote de 71 ans s’est dit encouragé par les ajustements qui ont été apportés au jeu de l’équipe en zone neutre et en échec avant lors du revers de 6-4 contre l’Avalanche du Colorado, jeudi.

« Je veux que nous devenions une équipe qui met de la pression, a affirmé Martin. Je veux que nous soyons une équipe qui passe plus de temps en zone offensive que défensive. »

Les choses ont bien changé au Centre Canadian Tire depuis 2004 – dont le nom de l’édifice, qui s’appelait à l’époque le Centre Corel. Martin a révélé que la configuration de son bureau est complètement différente, que le gymnase de l’équipe est beaucoup plus gros, mais qu’au moins, la salle vidéo, sa préférée, n’a pas changé. C’est un endroit où il devrait passer beaucoup de temps dans les prochains mois.

« Le défi, c’est que nous avons bien peu de séances d’entraînement parce que nous allons jouer un grand nombre de matchs, a expliqué Martin. « Donc, plusieurs des ajustements et des changements que nous voulons apporter doivent se faire grâce à la vidéo, ce qui est beaucoup plus difficile. Mais j’ai vraiment hâte et je suis encouragé par ce groupe, parce que les joueurs sont très réceptifs. »

Le capitaine des Sénateurs Brady Tkachuk a indiqué que l’équipe faisait davantage attention aux détails depuis l’arrivée de Martin.

« Je sais qu’il a énormément confiance en nous en raison de ce qu’il fait, a mentionné Tkachuk. Tout ce dont nous avons besoin, c’est une [victoire], et le vent pourrait tourner et nous allons en gagner six de suite tout d’un coup. »

Malgré les déboires des Sénateurs, Martin devrait avoir droit à un accueil chaleureux de la part des partisans samedi. Lors de son premier passage comme entraîneur, l’équipe a participé aux séries éliminatoires lors de huit saisons consécutives.

En 1296 parties dans la LNH avec les Sénateurs, les Blues de St. Louis, les Panthers de la Floride et les Canadiens de Montréal, Martin a une fiche de 613-483-18 et 121 matchs nuls.

C’est d’ailleurs un beau hasard que son premier match à Ottawa soit contre les Penguins, puisque Martin a été l’adjoint de Mike Sullivan à Pittsburgh lors des deux conquêtes de la Coupe Stanley de Pittsburgh, en 2016 et 2017.

« Jacques est une des meilleures têtes de hockey que je connaisse, a dit Sullivan. C’est la voix de la raison. Il est astucieux et il a évolué avec le temps. Son éthique de travail est formidable, et il apporte un niveau de professionnalisme et de compétences organisationnelles qui, je pense, se feront sentir immédiatement [à Ottawa].

« Je n’ai que du positif à dire de lui. J’ai beaucoup d’estime pour lui comme entraîneur, et probablement encore plus comme personne.