Une Lamborghini en jeu entre Hart et Jarry

Carter Hart, des Flyers de Philadelphie, et Tristan Jarry, des Penguins de Pittsburgh, sont habitués de compétitionner l'un contre l'autre, que ce soit lors de la rivalité de la Pennsylvanie ou à l'entraînement l'été. Tout ce qu'il manquait, c'était un petit pari entre les deux pour relever le niveau d'intensité.

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Le gardien qui remportera le plus de matchs entre les deux cette saison aura aussi du plaisir l'été prochain, puisque l'un de leurs amis est copropriétaire d'un concessionnaire automobile à Sherwood Park, en Alberta, et il a offert au gagnant la chance de conduire gratuitement une Lamborghini Huracan Performante 2018 pour une semaine.
« Il n'y en a pas beaucoup, des voitures comme celle-là, donc ce serait vraiment génial », a souligné Jarry à propos de ce bolide dont le prix est seulement de 339 000 $! « Imaginez comment ce serait cool de se présenter à l'entraînement en conduisant ça et savoir que l'autre gars a perdu. Il y a encore plus en jeu. »

Hart mène actuellement la série 2-0-0, et leur prochain affrontement est prévu pour lundi à Pittsburgh (19 h HE; NBCSN, SNE, SNO, SNW, ATTSN-PT, NBCSP, NHL.TV).
« J'ai l'avance en ce moment, mais on va encore jouer six autres fois », a souligné le portier de Philadelphie.
Les deux gardiens sont habitués de se faire face, puisqu'ils s'entraînement ensemble durant la saison morte à Sherwoord Park, et ils ont développé une belle amitié.
« Nous sommes des amis en dehors de la glace, mais lorsqu'on s'affronte, c'est amusant et très compétitif, a expliqué Hart. On joue pour gagner. Ça ajoute un niveau de compétitivité entre nous deux. Avec le fait qu'on s'entraîne ensemble et qu'on veut toujours voir qui peut faire mieux que l'autre lors de nos affrontements, ça ajoute au plaisir. »
Les deux gardiens n'ont pas exactement connu le début de saison qu'ils auraient souhaité. Hart a une moyenne de buts accordés de 3,68 et un pourcentage d'arrêts de ,891 en 11 matchs, lui qui semblait avoir prouvé la saison dernière qu'il était la solution à long terme devant le filet des Flyers. Jarry, qui a signé un contrat de trois ans d'une valeur annuelle de 3,5 millions avec l'équipe avant la saison, a une m.b.a. de 3,14 et un pourcentage d'arrêts de ,894 en 14 parties.
« C'est une bonne chose d'avoir une petite rivalité et de parfois miser sur qui payera un souper ou deux, a souri Jarry. Ça te force à mieux jouer parce que tu veux gagner encore plus, surtout quand ce sont les Penguins contre les Flyers. Il y a beaucoup en jeu. »

La relation entre les deux remonte à 2013, quand Hart était un élève de 15 ans à l'Académie Vimy Ridge d'Edmonton. Jarry, qui à 18 ans était le gardien des Oil Kings d'Edmonton de la Ligue de hockey de l'Ouest, venait faire son tour à l'école afin de tenir des entraînements pour les jeunes.
Parmi ceux qui dirigeaient ces séances, il y avait Dustin Schwartz, qui était l'entraîneur des gardiens de Jarry avec les Oil Kings, qui travaille avec Hart depuis qu'il a 12 ans et qui est l'entraîneur des portiers des Oilers d'Edmonton depuis 2014.
Hart et Jarry s'étaient déjà entraînés ensemble hors glace dans le passé, mais pour la première fois, ils ont sauté sur la glace en même temps trois fois par semaine avec Schwartz.
« Nous avons ciblé quelques éléments de leur jeu qui, selon les discussions que nous avons eues avec l'entraîneur des gardiens de leur équipe respective, avaient besoin d'un peu plus d'attention, et nous avons construit un programme à partir de ça, a expliqué Schwartz. Ce que j'essayais de faire, c'est de prendre une facette du jeu que Carter avait besoin de travailler, et voir comment ça pouvait aussi être utile pour Tristan. »
Hart a affirmé que d'avoir Jarry à ses côtés pour partager certaines idées avait permis de connaître une saison morte productive.
« Je pouvais connaître sa perspective de mon jeu et lui, la mienne sur son propre jeu, en plus d'échanger nos opinions », a souligné Hart.
Jarry a ajouté qu'aussi important soit l'avis de Schwartz sur ce qui était requis dans son jeu, l'entendre par un de ses pairs résonnait encore plus.
« Ça m'a aidé cet été d'avoir droit à un avis différent, plutôt que de seulement discuter avec l'entraîneur et voir si ce qu'il pense peut fonctionner pour moi, a dit Jarry. Je pouvais voir quelqu'un d'autre à l'œuvre et essayer de l'imiter. »
Schwartz gardera assurément un œil sur le prochain chapitre de la rivalité entre les Flyers et les Penguins pour voir lequel de ses protégés utilisera tous les outils dans son coffre afin de faire un pas de plus vers le Sherwood Park Bowl.
Photo : Phil Pocklington/Sherwood Motorcars