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QUÉBEC – En prenant la décision d’échanger Pierre-Luc Dubois aux Capitals de Washington, cet été, les Kings de Los Angeles savaient pertinemment que la solution de rechange se trouvait à l’interne.

L’état-major se doutait bien que le jeune Quinton Byfield était prêt à s’établir au centre – sa position naturelle – après qu’il eut connu une année d’éclosion avec ses 20 buts et 55 points en 80 matchs. Les premières semaines du camp d’entraînement ont offert les réponses attendues.

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« La transition s’est faite très naturellement », a expliqué l’entraîneur Jim Hiller avant le match face aux Bruins de Boston, jeudi, au Centre Videotron. « Pour être honnête, je n’ai jamais vu Quinton plus à l’aise sur la patinoire qu’en ce moment. Il est calme, et on dirait qu’il joue sans pression.

« Il ne fait que réagir aux jeux qui se dessinent devant lui. Il n’est pas en train de suranalyser chaque situation. C’est exactement dans cet état d’esprit qu’on veut que nos joueurs soient. »

Ce niveau d’aisance ne devrait pas être une grande surprise. C’est à cette position que Byfield a évolué toute sa vie, et c’est là qu’il jouait à son année de repêchage, en 2020, quand il a convaincu les Kings de le sélectionner au deuxième rang, derrière Alexis Lafrenière.

« Il suffit de retrouver le niveau de confort que j’avais en grandissant, et de rester dans mes voies, a fait valoir Byfield, assis à son casier dans le vestiaire des Remparts de Québec. Mais le plus important, c’est de jouer avec confiance. J’ai la confiance des entraîneurs. Ils savent que je peux faire le travail, et je vais le faire. »

Le jeune homme de 22 ans savait qu’il aboutirait au centre, un jour ou l’autre.

Lors des trois dernières saisons, les Kings disposaient de la profondeur nécessaire pour ne pas l’exposer inutilement aux exigences de cette position. Surtout que son développement et sa progression avaient été ralentis par des blessures à ses deux premières années au plus haut niveau.

Avec les signes encourageants qu’il a montrés à la gauche d’Anze Kopitar et d’Adrian Kempe sur l’un des bons trios de la Ligue, l’an dernier, le voilà prêt à s’acquitter de plus grandes responsabilités. Depuis le début du camp, il est jumelé à Kevin Fiala et au nouveau venu Warren Foegele sur la deuxième unité.

Avec en prime la polyvalence qu’il a acquise en évoluant sur le flanc. Ce n’est quand même pas rien.

« Je crois qu’avec le système que nous jouons, l’important est davantage d’amorcer la séquence à une position et d’ensuite effectuer les jeux qui s’offrent à nous, peu importe que ce soit au centre ou à l’aile, a illustré Kopitar. Il faut être capable de comprendre les deux positions pour devenir un joueur d’impact.

« Quinton est fort convaincant. Il a visiblement eu un autre bon été d’entraînement. Son niveau de confort est remarquable. Il a gagné en maturité et il a compris ce qu’il devait faire pour connaître du succès et aider l’équipe à gagner. »

De bons exemples

Son rôle sera peut-être différent, mais son objectif demeure le même : s’établir comme un véritable joueur d’impact, non seulement chez les Kings, mais dans l’ensemble de la LNH.

« C’est toujours mon but. C’est ce que je veux prouver chaque saison, a répondu le gaillard de 6 pieds 5 pouces et 225 livres. J’ai gagné quelques livres, je me sens encore plus fort, et surtout en santé. Je sais que je peux devenir ce genre de joueur et j’ai confiance d’y parvenir. »

Et si jamais Byfield a besoin de conseils, il peut compter sur Kopitar et sur Phillip Danault – deux centres qui ont fait leur renommée pour la qualité de leur jeu aux deux extrémités de la patinoire. Disons qu’on a déjà vu pire comme modèles.

« Ce sont deux centres parfaits, a-t-il conclu. Ils sont tous les deux incroyables sur 200 pieds. D’avoir la chance de pouvoir échanger avec eux, c’est inestimable. Ils sont tous les deux dans la Ligue depuis longtemps et ils ont toujours fait les choses de la bonne manière. »