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QUÉBEC- Patrice Bergeron pourrait jouer jusqu'à l'âge de 45 ans, s'il le voulait, mais surtout s'il le pouvait, pense Phillip Danault, un des grands admirateurs du capitaine des Bruins de Boston.

« Il est tellement fort… C'est une excellente nouvelle pour la Ligue nationale (qu'il poursuive sa carrière) », a lancé Danault, qui a fait partie de la vingtaine de joueurs ayant contribué à la réussite du Pro-Am Gagné-Bergeron, mardi.
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L'annonce en début de semaine du retour, pour une 19e saison dans la LNH, du vice-doyen des patineurs québécois - derrière le gardien Marc-André Fleury - est saluée bien bas par ses pairs, qui lui vouent le plus grand respect.
« La Ligue nationale est meilleure avec lui dans ses rangs », a déclaré le joueur de centre des Golden Knights de Vegas Jack Eichel, qui a grandi dans la région de Boston en idolâtrant Bergeron. « Heureusement, je ne l'affronterai pas aussi souvent que quand j'étais avec les Sabres de Buffalo. »
À sa première participation au Pro-Am, Pierre-Luc Dubois, des Jets de Winnipeg, était fébrile comme un enfant la veille de rencontrer son idole pour la première fois.
« Je suis un 'fan' de lui depuis que je suis tout jeune et le 'fan' en moi est content de le revoir pour une autre saison. Le compétiteur en moi est également content parce qu'on veut se frotter aux meilleurs. Il reste encore le joueur le plus coriace à affronter dans la Ligue nationale. »
Dubois, âgé de 24 ans, a évoqué le duel qu'il a eu face à Bergeron au cours des séries 2019.
« On a joué contre les Bruins au deuxième tour, à ma deuxième saison avec les Blue Jackets de Columbus. Ils nous avaient battus en six matchs, a-t-il relevé. Notre trio avait été opposé à son trio, ç'avait été un bon 'challenge'. J'avais vraiment appris de ça. Quand tu affrontes Patrice Bergeron, si tu n'es pas prêt physiquement et psychologiquement, ça n'ira pas bien. »
Bergeron ne montre aucun signe de déclin, ayant amassé 65 points (25 buts, 40 passes) en 73 matchs, la saison dernière. Il a de plus mis la main sur le trophée Selke, à titre de meilleur attaquant à caractère défensif, pour la cinquième fois de sa carrière - un record de la LNH. Comment peut-on conserver un tel niveau d'excellence quand on arrive en bout de piste?
« Il y a plusieurs facteurs, a répondu Dubois. Le premier qui me vient en tête, c'est sa force psychologique. Il est tellement intelligent sur la glace. Il sait où aller et quand y aller. Il est toujours au bon endroit. Il utilise ses ailiers à merveille, surtout quand il joue avec David Pastrnak et Brad Marchand. Il est une coche au-dessus de tout le monde. Il sait où je vais aller avant même que j'y aille!
« Des joueurs de sa trempe, il y en a peu. Parfois, ce qu'ils font n'apparaît pas toujours sur la feuille de score, mais pour une équipe qui aspire à gagner la Coupe Stanley, ils sont essentiels. »

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Tout est dans les détails, selon Danault, en répondant à son tour à la question.
« 'Pat' est tellement impressionnant. J'ai la chance de m'entraîner avec lui. Il est tellement sur la coche, tant sur la glace que hors glace. Il ne néglige aucun détail. C'est assurément un modèle pour les jeunes, mais même pour les plus vieux comme nous.
« Il ne lésine sur aucun détail et il ne ménage aucun effort », a soumis le joueur de centre des Kings de Los Angeles, qui aspire encore à s'approcher du niveau du maître de la catégorie. « Il possède un don et il travaille extrêmement fort. Il est bien entouré chez les Bruins et on lui permet d'exploiter son potentiel à 100 pour cent. C'est un joueur dévoué et un excellent capitaine, j'imagine. »
Bergeron a dit trouver « flatteurs » tous les compliments qu'on lui rend.
« C'est un sentiment réciproque de mon côté, a-t-il noté. L'esprit de camaraderie est fort dans la Ligue. C'est un petit monde, le hockey. On se côtoie beaucoup. C'est spécial de faire partie de ça et c'est flatteur de recevoir de bons mots. »
Bergeron a accepté un modeste salaire de 2,5 millions $ pour 2022-23. L'entente est assortie de bonis de performance pouvant lui permettre de doubler la mise.
« Ce que Patrice a fait, j'espère que d'autres joueurs l'imiteront à l'avenir », a affirmé l'ancien hockeyeur Simon Gagné, l'autre ambassadeur du Pro-Am. « Il aurait probablement pu demander le même salaire que la saison dernière (6,875 millions $ sur la masse salariale). Il a accepté moins d'argent pour en laisser à d'autres joueurs afin de permettre aux Bruins d'être une équipe compétitive. Ça démontre la personne qu'il est et tout le leadership qu'il exerce.
« Le dernier qui a fait ça, si je ne m'abuse, c'est Martin Brodeur avec les Devils du New Jersey, a enchaîné Gagné. Il avait accepté moins d'argent pour rester en fin de carrière. Ç'avait fâché des joueurs et des agents. Je n'ai rien entendu de négatif au sujet de Patrice. Je trouve au contraire que ça montre toute la grande classe de l'homme. »