Le circuit universitaire américain, une voie payante pour Matthew Wood

Le repêchage Upper Deck 2023 de la LNH aura lieu les 28 et 29 juin au Bridgestone Arena de Nashville. La première ronde se déroulera le 28 juin (19 h HE; ESPN, SN, TVAS) alors que les rondes 2 à 7 se tiendront le 29 juin (11 h HE; NHLN, SN, TVAS). D'ici là, LNH.com met la table pour le repêchage avec divers textes en lien avec les meilleurs espoirs. Aujourd'hui, un aperçu de l'attaquant des Huskies de l'Université du Connecticut Matthew Wood.

Convaincre Matthew Wood de s'engager auprès de l'Université du Connecticut a été l'une des choses les plus faciles que Mike Cavanaugh a réalisées en 10 saisons à la barre des Huskies.

Cavanaugh et son adjoint de l'époque, Joe Pereira, ont d'abord remarqué Wood alors qu'ils scrutaient un autre joueur de la Ligue de hockey de la Colombie-Britannique (BCHL). Ils ont été si impressionnés qu'au lieu d'utiliser la visioconférence et les appels téléphoniques pour contacter Wood à l'été 2021, ils ont pris un vol jusqu'à Seattle, le traversier jusqu'à Vancouver, puis conduit trois heures pour lui rendre visite dans sa famille, à Nanaimo.

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L'entraîneur de l'équipe de hockey universitaire avait un bon pressentiment à l'issue de cette rencontre, mais il a suffisamment roulé sa bosse pour savoir qu'il n'y a aucune garantie dans le monde du hockey.

Puis, son téléphone a sonné.

« Nous revenions vers Seattle et il m'a dit : ''Je ne veux pas me soumettre à tout le processus de recrutement. Je vous apprécie. Je veux aller à l'Université du Connecticut.'' »

Une décision qui aura finalement porté fruit pour les Huskies et pour Wood, qui a mené les siens avec 34 points (11 buts, 23 aides) dès sa première saison au sein du circuit universitaire américain (NCAA) en 2022-23. Il est classé au quatrième rang des meilleurs patineurs nord-américains admissibles au Repêchage 2023 de la LNH selon la liste finale du Bureau central de dépistage.

« J'ai décidé que je voulais savoir où j'allais avant même d'entamer mon année de 16 ans, en 2021-22, car je ne voulais pas que ça devienne une préoccupation pendant que je joue, a expliqué Wood. J'ai pris l'été pour regarder mes options. J'ai beaucoup parlé à [Pereira et Cavanaugh]. Je les apprécie comme entraîneurs et comme personnes. Lorsque j'ai rencontré [Cavanaugh] en personne chez moi, je sentais que [l'Université du Connecticut] était la bonne place pour moi. Je n'ai donc pas perdu de temps. »

L'attaquant aurait aussi pu se rapporter aux Pats de Regina, de la Ligue de l'Ouest (WHL). L'équipe l'avait repêché au deuxième tour (41e au total) du repêchage de la WHL en 2020, tout juste après avoir sélectionné Connor Bedard avec le premier choix au total du même encan. Bedard est justement l'un des meilleurs amis de Wood et devrait être le premier appelé lors du repêchage de la LNH le 27 juin.

Bedard et Wood ont joué ensemble avec les Vipers de Vancouver dans une ligue de hockey printanière de 2015 à 2019. Wood a vécu un an chez la famille Bedard lorsqu'il avait 14 ans. Il s'agissait donc d'une décision difficile de renoncer à jouer avec son ami, mais Wood était d'avis que le hockey universitaire était la meilleure voie pour parfaire son jeu.

« Je me suis mis en tête que je devais tracer ma propre voie, a-t-il confié. J'avais l'impression que l'université allait m'aider personnellement à passer à la prochaine étape. Regina a une belle organisation et ils avaient toute une équipe la saison dernière, notamment avec Connor qui est un joueur incroyablement spécial. Ils m'ont offert une belle occasion. Mais j'ai opté pour ''UConn'' et je suis assurément satisfait de ma décision. »

Bien que Wood était le plus jeune joueur du circuit universitaire américain à ses débuts la saison dernière - il a eu 18 ans le 6 février - il a connu un bon départ en marquant lors de chacun de ses deux premiers matchs. L'ajustement de la BCHL à la NCAA a toutefois été plus difficile qu'on pourrait le croire.

« J'ai bien amorcé la saison avec notre week-end au Vermont, mais j'ai eu des difficultés par la suite, a raconté l'espoir. Je me suis dit que je devais apprendre à jouer de la bonne manière, en gérant la rondelle sans tenter de trop en faire et sans tricher offensivement. [Cavanaugh] a fait du bon travail d'enseignement à cet égard.

« Je me suis senti plus responsable en deuxième moitié de saison. On pouvait voir que mon jeu était plus mature. »

Cette courbe de progression n'est pas passée sous le radar des dépisteurs.

« Son développement de la première à la deuxième moitié de la campagne est surprenant », a affirmé le vice-président du Bureau central, Dan Marr. « Nous sentions que son coup de patin devait être amélioré, qu'il devait garder ses pieds actifs et avoir une meilleure explosion de manière qu'il soit en avance sur le jeu. Il s'est amélioré dans cette facette du jeu, le coup de patin n'était même plus une problématique soulevée en deuxième moitié.

« Il a montré à quel point il est en mesure de lire le jeu et de créer des chances de marquer. Lorsqu'il est profondément en zone offensive, il est l'un des meilleurs joueurs de cette cuvée. »

Wood a conclu 2022-23 en menant le Canada avec sept buts en autant de matchs lors du Championnat mondial des moins de 18 ans. Lors du duel pour la médaille de bronze, il a obtenu un but et trois aides pour aider les siens à soutirer un gain de 4-3 à la Slovaquie. Il est celui qui a forcé la prolongation en marquant avec 1:10 à faire en troisième période.

« Je crois avoir connu un bon tournoi, a-t-il observé. Évidemment, ce n'est pas le meilleur de ce que peux faire. Je me suis amélioré et j'ai pu faire une bonne dernière impression aux dépisteurs de la LNH, mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir. »

Reste à voir si ce travail s'effectuera pour combien de temps à l'université. Wood prévoit demeurer au moins une saison de plus au Connecticut.

« Je ne veux pas me presser à quitter l'université, a-t-il mentionné. Aucune équipe ne dit avoir laissé un joueur à l'université trop longtemps. Je risque d'y rester une année ou deux de plus. Ce sera probablement deux autres années, mais on ne sait pas ce qui peut arriver après la prochaine saison ni après la suivante. »